Citations sur Un été sans les hommes (231)
Rien n'est répété exactement, même les mots, parce que quelque chose a changé dans celui qui parle et dans celui qui écoute, parce qu'une fois les mots dits et puis redits et redits encore, la répétition elle-même les altère.
Aujourd'hui je déballe tout
Je chante sur une comète
Je gueule dans les nuages
Je danse sur le soleil
Nous pouvons choisir un rêve plutôt qu'un autre et, par ce choix, trouver quelque répit à la tristesse ordinaire. Après tout, nous ne pouvons, nul d'entre nous ne peut jamais demêler le nœud des fictions qui composent cette chose incertaine que nous appelons notre moi.
Mais c'était en ma mère elle-même que je me sentais à la maison. Il n'y a pas de vie sans un sol, sans un sentiment de l'espace qui n'est pas seulement extérieur mais intérieur aussi- les lieux mentaux. Pour moi, la folie avait constitué une suspension. quand Boris s'en fut de cette manière abrupte promener ailleurs son corps et sa voix, je me mis à flotter. Un jour, il laissa échapper son désir de pause, et ce fut tout. (...)
Après m'être reconstituée grâce à l'aide de "professionnels", je retournai vers un territoire plus ancien, plus fiable, vers le pays de M[aman] (p. 23)
Ce qui était autrefois l'avenir est maintenant le passé, mais le passé revient au présent à l'état de souvenir, il est ici et maintenant dans le temps de l'écriture.
Nous sommes tous des personnages comiques, de risibles bouffons qui allons trébuchant dans nos vies en créant de beaux désordres en chemin, mais si l'on se rapproche, le ridicule vire rapidement au sordide, au tragique ou à la simple tristesse
"Pardonner est une chose, oublier en est une autre."
Dépouillés d'intimité et vus d'une distance considérable, nous sommes tous des personnages comiques, de risibles bouffons qui allons trébuchant dans nos vies en créant de beaux désordres en chemin, mais si l'on se rapproche, le ridicule vire rapidement au sordide, au tragique ou à la simple tristesse.
L'écoute maternelle est d'une espèce particulière. La mère doit écouter, et elle doit ressentir de l'empathie, mais elle ne peut pas s'identifier pleinement avec l'enfant. Pour cela, un certain recul est de rigueur.......(page 128)
Le temps n'est pas extérieur à nous, il est intérieur. Seulement nous vivons avec le présent, le passé et le futur, et le présent est trop bref, de toute façon, pour être reconnu comme tel, il est conservé après coup, et alors soit il est codifié, soit il glisse dans l'amnésie. La conscience est le produit du recul.