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Citations sur Belle et bête (27)

« Tu étais vieux, tu étais gros, tu étais petit et tu étais moche. Tu étais machiste, tu étais vulgaire, tu étais insensible et tu étais mesquin. Tu étais égoïste, tu étais brutal et tu n'avais aucune culture. Et j'ai été folle de toi. Non pas qu'il y ait un rapport de cause à effet entre tes défauts et les sentiments océaniques que j'ai éprouvés. C'est une curieuse coïncidence. Même au temps où ma passion était si fastueuse que j'aurais échangé mon avenir contre une heure dans tes bras je n ai jamais cessé de te voir tel que tu étais : un porc. C'est ma compassion pour ces animaux si dénigrés qui a éveillé mon intérêt pour toi. Tu étais le grand persécuté, le bouc émissaire. Je me suis sentie obligée de prendre ta défense pour dire : Les porcs ont le droit d'être des porcs. Une société qui met ces créatures en prison aux seuls motifs qu'ils ont des goûts propres à leur espèce n'est pas une société libre et juste. »

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Mon immeuble a toujours été atteint de cette maladie, elle lui est congénitale.C’est la faute de l’architecte qui l’a construit. La cage d’escalier est si terrifiante, si belle et si énigmatique que les gens adorent s’y suicider. Elle permet de croire à ceux qui choisissent d’y tomber qu’ils ne cherchent pas la mort mais à dévoiler un secret, à trouver un paradis, à atteindre le bonheur.
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Certe, tu n'étais pas un porc tout le temps. Tu étais aussi un homme. Il t'est même arrivé d'avoir des responsabilités nationales et internationales importantes. Et tu t'apprêtais à en avoir davantage. Tu avais une femme richissime et célébre, plusieurs enfant, une vraie famille. Tu avais des fans, des amis politiques. Tu avais une vie qui n'avait rien à voir avec celle, terrible, fragile, dégoûtante et sublime des cochons.
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Parce que la folie n’est pas l’apanage des personnes : elle peut aussi envahir les choses.
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La liste de tes maîtresses, de tes conquêtes d'un jour, de tes victimes, de tes putes successives et concomitantes dont la presse ne cessait de s'horrifier et de se régaler montrait un autre aspect émouvant de ta vie. Ces femmes étaient laides et vulgaires.
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Tu aurais transformé l’Élysée en une géante boîte échangiste, tu te serais servi de tes assistants, de tes larbins, de tes collaborateurs et de tes employés comme de rabatteurs, d’organisateurs de partouzes, d’experts dans l’art de satisfaire tes pulsions les plus obscures. Tu aurais avalé des milliers de créatures consentantes, tu les aurais savourées sur des plateaux d’argent. Des créatures qui t’auraient supplié d’être dévorées par toi. D’avoir le plaisir, le privilège, l’honneur d’être tes proies.
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En outre, et ceci est le plus embêtant, la foule avait raison de t'en vouloir, même si elle s'y est mal prise et qu'elle n'a pas bien su formuler ses griefs et ses accusations contre toi. Et moi, au lieu de l'aider à voir ce qu'elle ne pouvait pas voir, à exprimer ce qu'elle n'arrivait pas à exprimer, je lui ai dit qu'elle avait tort. Je me suis même moquée d'elle. Je crois que mon amour des cochons m'a aveuglée. Et à mes yeux, c'était si flatteur de jouer au Christ, de me prendre pour Voltaire.
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Il n’y a rien de plus triste que la mort d’un amour. Rien.
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Tu disais que les juges de Lille t'avaient mis en examen parce qu'ils avaient ouvert la chasse aux cochons. Ils avaient élargi le crime de proxénétisme de sorte qu'il coïncide avec les moeurs et les coutumes de cet animal méprisé. C'était du puritanisme. Plus que puritanisme, ajoutais-tu outré. C'était du racisme anticochon.
Sous prétexte d'une protestation politique, d'une indignation de bon citoyen, tu accusais le cochon des problèmes que t'ont causé les partouzes avec les putes. C'était le cochon le coupable, et non pas l'homme que tu es. Je le croyais aussi. Je l'ai cru longtemps. J'ai même écrit un papier pour dire : " Les cochons ont le droit de faire des partouzes avec des putes sans qu'aucun juge ne leur demande des comptes."
Tu disais que tu ignorais que ces femmes étaient des putes. En réalité, tu n'avais pas demandé si elles l'étaient ou pas. Tu t'en foutais.

p75.
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Dans ce lieu perché au 14e étage sans aucun vis-à-vis, je vois le ciel et les nuages mais pas le monde. Parfois je me dis que c’est seulement dans ces conditions que l’on peut le voir, ce pauvre monde.
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