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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman policier assez original se déroulant dans Saint Petersbourg alias Leningrad...
Choisi pour voir un peu ce que pouvait donner ce genre de littérature.
Comme le précise la biographie de l'auteure, il y a un ancrage fort dans le monde soviétique et c'est même l'intérêt du livre.
En fin de nombreux chapitres, nous avons le droit à des explications de termes employés ou de références qui nous auraient facilement échappées.
On y apprend par exemple que le surnom péjoratif donné aux peuples finno-caréliens et estoniens du nord de la Russie est "Tchoukhonets", que l'Osoaviakhim, était une organisation militaro-sportive d'aide à la défense, à la construction aéronautique et chimique de 1927 à 1948, que Pierre le Grand avait installé des chantiers navals et des entrepôts sur une île artificielle créée en 1720 à cet effet : la Nouvelle Hollande .... On devine une bonne connaissance du monde soviétique chez cette auteure.
Le problème que j'ai rencontré vient de l'écriture même. J'ai eu beaucoup de mal à suivre le fil des mots, à m'immerger dans l'enquête et ses rebondissements. Je me suis même posé la question de la traduction, ce qui n'est pas bon signe...
Mais j'ai écarté cette hypothèse car les dialogues, les scènes autour de ces dialogues, ne m'ont pas parus crédibles, voire assez invraisemblables, sans logique interne.
Dommage, cela a gâché ma lecture même si l'intérêt de ce roman se situe plutôt du côté de l'atmosphère pesante de suspicion généralisée, de luttes de pouvoir au sein du monde soviétique. de ce point de vue, j'ai trouvé cela bien rendu.
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Totalitarisme quand tu nous tiens…

La russe Loulia IAKOVLEVA nous ouvre les portes de l'ex URSS au début des années 30 : Lénine disparu, Trotski chassé, le camarade Staline installe sa poigne de fer sur tout le pays mais certainement pas au service du peuple… Avec, bien entendu, la dose de corruption qui s'impose.

Roman historique donc, mais aussi policier avec des meurtres successifs mis en scène de façon théâtrale et que personne ne relie, à l'exception du héros Zaïtsev, inspecteur de police à Leningrad et qui a l'air de balader un passé encombrant bien mystérieux.
L'intrigue est plutôt abracadabrante, voire baroque, peu crédible même si certains faits sont donnés comme historiques. Elle a un côté inachevé qui appelle vraisemblablement une suite.

Mais est-ce bien le sujet principal de ce roman ? Ne serait-ce pas plutôt l'atmosphère anxiogène que crée la mise en oeuvre d'un pouvoir totalitaire «au service du prolétariat » ? le soupçon permanent, la délation facile, l'épuration politique favorisent un climat de paranoïa généralisé : on ne sait pas qui est qui, on se méfie, on se dissimule, on ment sur tout y compris les aspects les plus quelconques du quotidien, l'hypocrisie nourrit toute relation sociale. Chacun se laisse habiter par la peur et la défiance.

Ce climat oppressant est aggravé par des conditions de vie misérables : les russes ont faim, ils manquent de tout, s'isolent les uns des autres malgré, ou à cause, des appartements communautaires et sombrent dans une sorte de déprime individuelle et collective fortement alcoolisée. Et les programmes de « culture obligatoire » n'y peuvent pas grand-chose !

Les descriptions de l'auteure aggravent l'ambiance délétère : si la beauté des lieux ou de certains personnages est à peine évoquée, la laideur est exposée avec force détails renforçant le caractère glauque et délabré d'une des villes les plus belles du monde et de ses habitants.

L'aspect historique du roman est particulièrement intéressant et fait penser à Philip KERR et son héros, Bernie Gunther, dans l'Allemagne nazie. Mais pour l'heure, Zaïtsev, perdu dans un monde en déconstruction, est loin d'avoir la patine, le cynisme ou le charme de Bernie.

Très instructif par certains aspects. A suivre.
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C'est un livre qui vaut plus par la description de la vie à Leningrad en 1930 que par son intrigue policière, un peu tirée par les cheveux. Par contre, cette atmosphère glauque et dangereuse, faite de médiocrité, de mensonges, de corruption, de répression et de désir de survie est très bien rendue. Finalement, malgré les soubresauts de l'Histoire, rien n'a changé en Russie depuis cent ans, sinon en pire.
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