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Citations sur Dans la tanière du tigre (86)

Ces dates sanglantes s'ajoutent aux violences contre les musulmans, mais aussi contre les chrétiens et même les bouddhistes. En 2016, l'Inde était classée au quinzième rang mondial des violences contre les chrétiens, alors qu'elle se situait au trente et unième rang seulement quatre ans plus tôt. En octobre 2008, place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI avait pourtant déjà invoqué l'héritage de Gandhi pour appeler les hindous à la fin des violences contre les catholiques.
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Si vous êtes en bas, vous êtes en bas de l'échelle de l'humanité - mais si vous êtes â l'extérieur, "hors caste", alors vous vous tenez en dehors de toute humanité.
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Comment un pays peut-il descendre dans de tels abîmes ? La caste, cette chambre des horreurs que Gandhi n'a pas voulu fermer, habitue l'âme à ne plus voir l'humanité de l'autre : quand certains êtres humains sont considérés sales au point de ne pouvoir empiéter sur votre ombre sans vous souiller, sales au point de ne pouvoir chevaucher un cheval sans être roués de coups, sales au point de n'avoir pas le droit de s'asseoir en votre présence, sales au point d'être dépourvus de toute humanité, et plus bas encore que certains animaux, le meurtre n'est plus un crime, la mort n'est plus un châtiment.
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Tout est question de sang, d'infériorité et de supériorité. Dès le plus jeune âge, on apprend la distinction entre les êtres humains. Il y a ceux que l'on doit respecter, et ceux que l'on n'a pas besoin de respecter. Ceux que l'on peut toucher, et ceux que l'on peut tuer, ou laisser mourir.
En Inde comme ailleurs, les personnes les plus diplômées sont aussi celles qui acceptent le plus facilement les injustices sociales.
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Malika a un seul objectif : libérer la danse. Libérer la danse, c'est libérer les corps. Libérer les corps, c'est les libérer de la peur. "Le Gujarat est prisonnier de la peur. Chaque fois que quelqu'un dit quelque chose contre le gouvernement ou pose une question, ce qui est un droit fondamental de notre démocratie, il est puni d'une manière ou d'une autre. On veut nous réduire au silence. Cette peur, ce silence, je les combats avec la danse. On a un devoir vis-à-vis de la liberté."
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Je suis instinctivement accepté. Cette facilité qu'ont les gens de ce pays à ouvrir leur porte. Si différente de la Chine, où l'on ne se retrouve presque jamais en dehors des restaurants. Cette hospitalité de principe, construite sur la confiance, est l'Inde du cœur. Peu importe votre religion, votre origine, votre profession, vous trouvez une table. C'est cette humanité fondamentale que les fanatiques cherchent à anéantir. Cette table qu'ils veulent incendier.
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"L'Inde d'aujourd'hui est aux mains de ceux qui ont démoli en une nuit le tombeau de Wali Gujarati, le fondateur de la poésie ourdoue moderne, aux mains de ceux qui ont jeté des pneus en feu sur le tombeau du musicien Ustad Faiyaz Ali Khan. De ceux qui veulent détruire mon théâtre."
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Je m'assois sur un banc au soleil, et ouvre The End of India que Nini, la vieille libraire du Bookshop, a fini par me convaincre de lire. "L'Inde traverse une période très sombre. Le carnage du Gujarat, le pays natal de Gandhi, au début de l'année 2002 et la victoire de Narendra Modi aux élections régionales vont répandre le désastre dans notre pays. Les projets fascistes des fanatiques hindous sont sans précédent dans notre histoire moderne."
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Arundhati fait remonter les origines de ce tourbillon nouveau au début des années 2000, quand deux verrous ont été ouverts. Le premier est celui de l'entrée de l'Inde dans l'économie de marché. Le second est celui de l'explosion de la violence religieuse, de l'"ethno-nationalisme". L'ouverture de ces deux verrous a déclenché deux types de fondamentalistes, l'un économique, l'autre religieux.
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Je rouvre les yeux : je suis dans une pièce monumentale aux murs décorés de miroirs, le Sheesh Mahal du fort d'Amber, le "palais des miroirs", sur lesquels dansent les flammes des bougies qui ont été allumées.
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