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Critique de franksinatra


Après Irish Murder, la collection "Grands Détectives" publie le deuxième opus dédié aux nouvelles de William Irish, Irish Bar qui réunit six nouvelles noires du maître. Auteur d'une vingtaine de romans qui ont contribué à sa renommée comme La Sirène du Mississipi, La Mariée était en noir ou Retour à Tillary street, William Irish a pourtant parfaitement mérité le surnom d'Edgar A. Poe du XXème siècle par les quelques 250 nouvelles qu'il a écrites à partir des années 30. Parmi celles qui ont été publiées en France, nombre l'ont été ses dernières années et bien après son décès en 1968, la collection dirigée par Jean-Claude Zylberstein chez 10/18 ayant justement pour ambition de publier des auteurs méconnus ou tombés quelque peu dans l'oubli. Publiées une première fois entre 1937 et 1943 aux Etats-Unis, "Manège à trois", "Des yeux qui hurlent", "Charlie ne rentre pas ce soir", "Crains la femme avant le serpent", "Histoire policière" et "Parions une vie" composent donc ce recueil. Entre un couple dont les problèmes d'argent sont peut-être moins importants que l'accusation de meurtre qui les menace, une vieille femme paralysée entièrement qui ne communique que par des battements de paupière, un flic qui soupçonne son fils de cambriolage et de meurtre, une femme qui veut e débarrasser de son mari en le faisant mourir de peur, un écrivain meurtrier et un parieur compulsif qui joue sa vie, Irish décrit des gens ordinaires qui se retrouvent dans des situation dans lesquelles ils s'enfoncent irrémédiablement et où le meurtre et la mort les prennent au dépourvu avant de s'en sortir à la dernière minute. Ou alors des meurtriers qui voient les pièges qu'ils ont tendu se refermer sur eux inexorablement. Dans un style précis et une ambiance souvent pesante, William Irish sait faire partager au lecteur les émotions vécues par les personnages, notamment dans "Charlie ne rentre pas ce soir" ou "Les yeux qui hurlent" et garde le suspense jusqu'à la dernière page pour maintenir le lecteur en haleine. Pas étonnant que Hitchcock, Siodmark et Truffaut l'ait adapté au cinéma.
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