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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais qui est donc Hokusai: un ovni dans ce Japon du XVIIIème siècle?
Cet artiste s'est façonné comme un vieux chêne, démarrant sa carrière artistique dans l'atelier d'un graveur sur bois, il est ensuite orienté vers le dessin et devient le disciple de HatsuHawa Schunschô.
Son extraordinaire longévité est en soi un miracle: 90 ans à une époque où l'on était un vieillard passé l'âge de 50 ans.
La biographie retracée dans ce manga par Ischinomori Shôtarô laisse la part belle aux fantasmes: l'artiste baroudeur aurait passé sa vie à sillonner le pays, changeant de nom plusieurs fois par coquetterie ou pour garder l'état d'esprit du débutant ou par pur dilettantisme: un art de vie somme toute!
Est-il cet amateur de chair, de belles femmes qui seront parfois ses modèles?
Les reproductions en noir et blanc de ses oeuvres majeures régaleront les amateurs d'estampes.L'auteur des "Trente-six vues du mont Fuji" dont fait partie la très célèbre "Grande vague de Kanagawa" s'il charma les femmes enchante encore nos yeux! Nous ne sommes guère surpris qu'il ait pu inspirer les impressionnistes!
Hokusai est à peine esquissé avec sa part de mystère, ses zones d'ombres mais c'est bien ce que nous ignorons, ce que nous ne voyons pas qui nous aide à nous approprier une oeuvre quelle qu'elle soit.
Mon premier vrai manga: un vrai déconditionnement mais quelle joie d'être perturbée dans ma lecture! Et puis pour tout avouer je n'ai pas boudé mon plaisir à la découverte de quelques dessins érotiques. Voilà qui est dit!
Mais ce livre ne se réduit pas à ces plaisirs prosaïques, je vous laisse maintenant en faire votre miel, pourvu que cette modeste critique vous ait donné la curiosité de le lire!
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Un chef-d'oeuvre, et je mesure mes mots, gâché par une édition clairement rachitique. Pour gagner du papier, dans ce petit format de type poche, quoique de presque six cent pages d'épaisseur, les images sont tellement réduites que certains des dessins - visiblement des gravures au graphisme extrêmement détaillé et fouillé - apparaissent comme des vignettes quasi intégralement noires. Malheureusement cela revient toutes les huit ou dix pages. Décevant.

Ceci dit, la narration, elle, reste très claire et les étapes de la vie de ce grand dessinateur obsessionnel sont très bien rendues et très prenantes. le personnage bien typé dans toute son humanité. Que ce soit orienté polar - Hokusai, grand observateur des gens qu'il croise, se transforme quelquefois en détective mais pas si bon que ça puisqu'il se trompe, ce qui montre la richesse du scénario - ou scène de la vie quotidienne, on en redemande.

Pour mon second contact avec le style manga, je suis impressionné.
Autant le second volet de l'édition française d'Akira m'avait déçu. Autant là je reste sur l'idée qu'il s'agit d'un grand classique de la bande dessiné que je recommande chaudement malgré le défaut d'imprimerie signalé plus haut (et peut-être les tentatives de reproduction des oeuvres du maitre que j'ai eu du mal à reconnaître tant elles sont recadrées et réinterprétées par l'oeil de la BD).
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Shotaro Ishinomori a pris le parti de se concentrer sur l'homme qu'il était et de revenir par flashbacks sur les événements marquants de sa vie, tout en incluant de temps en temps des reproductions de ses oeuvres et en insistant sur son obsession de se renouveler sans cesse. Une évolution artistique qui passera par un changement de nom pour repartir à zéro et se libérer de sa renommée.

On découvre alors un artiste au caractère bien trempé, pour qui dessiner est vital depuis son enfance, mais aussi un grand amateur de femmes qui se plaisait à les représenter, y compris sur des estampes érotiques. Attention donc, ce manga est à réserver à un public averti ;) Cette lecture, de près de 600 pages, offre également un vrai voyage à travers le Japon de l'ère Edo grâce à des dessins soignés et détaillés.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Hokusai... une bio en manga... ou aussi le bouquin quand je l'ai vu en allant en chercher d'autres pour ma môme, et bien j'ai pas hésité longtemps...

Pour deux choses :
la première, c'est en un seul tome, et ça c'est plutôt bien.
La deuxième c'est Hokusai.. et j'aime Hokusai beaucoup, malgré le fait que je ne le connais pas plus que ça en tant qu'homme... j'aime son travail, son oeuvre artistique.

En plus c'est rigolo, mais vu que dans pléthore d'ouvrages, il est considéré comme l'inventeur du manga
- Moui, ça ça peut se discuter
- T'es chiante, quand même, Hokusai a appelé ses carnets de croquis Manga en 1812..
- Mouais le terme existait déjà avant...
- T'es vraiment chiante... va relire Mangasia de Gravett si tu veux être sûre.. c'est un livre solide sur ce sujet !

Bon laissons cette reloue dans son coin et reprenons...
Donc non, ni une ni deux, le voilà dans le sac... et le voilà lu...
Et c'était bien... très très bien même...

Shôtarô IshinoMori nous présente un Hokusai assez porté sur les femmes (dans ce manga y a de la fesse, c'est juste pour prévenir), comment il trouve l'inspiration, torturé par son oeuvre, en désir de devenir immortel par son travail... Hokusai ou le roi du happening à l'époque et de la performance artistique... du grain de riz au dessin géant... du confort, à la pauvreté.. tout cela à cause de sa recherche constante au niveau des techniques de son art, et de son art en lui-même.

Alors sur la question est-ce la véritable vie de Hokusai ? Je vous répondrais j'en sais rien...
Et c'est possible, peut-être l'auteur à biaisé un peu mais c'est même pas sûr.
Quoi que, Hokusaï n'ayant pas rencontré de véritable succès pendant sa vie, Shôtarô IshinoMori (comme il le dit lui même) à essayé plus ou moins de respecter les étapes importantes, mais préférant les zones d'ombres plutôt que les oeuvres, et comblant les trous. Il admet avoir crée pour cela une sorte de personnage imaginaire... Donc ok on prendra pas tout pour argent comptant, c'est sympa de nous prévenir ^^..

Shôtarô IshinoMori est un auteur connu et reconnu au Japon pour différentes oeuvres, et ayant reçu de nombreux prix, dont un pour son Histoire du Japon en manga.

J'ai été assez surprise de trouver IshinoMori dans ce genre, la biographie historique, pour moi cet auteur avait bossé avec Tezuka, et est plus ou moins l'inventeur du Sentaï, Kamen Rider San Ku Kai ♫ c'est la bataille, c'est la bataille ♫ oui je sais ça laisse des traces...^^
Je n'étais pas au courant pour son Histoire du Japon (on ne peut pas tout savoir).
Donc le fait qu'il ai travaillé avec Tezuka vous met la puce à l'oreille, c'est un ancien, un pilier, une référence dans ce domaine...

Et son style est tout simplement reconnaissable (très), un mélange des genres et une palette de savoir faire assez incroyable..
Vous avez du gros nez, de la jolie fille, du paysage réaliste, de la caricature au milieu de réalisme.
C'est beau tout en étant drôle, c'est drôle tout en étant triste... L'oeuvre d'Hokusai imprègne ses pages, souffle parfois subtil pour qui connaît son travail, et bien sûr des reproductions d'Hokusaï en case.

Un découpage que je trouve assez dynamique, la taille des cases, leur agencement, rend la lecture très fluide.. un savoir faire narratif... qui rend cette lecture (enfin pour moi) très agréable..

J'ai beaucoup aimé et plus que ça même...
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Une très bonne surprise je dois dire, pour peu qu'on ne soit pas réfractaire aux dessins assez simples des années 70/80, dans la veine de ceux de Tezuka, très clairs, très lisibles, assez limités parfois en décors, des ombrages en hachures légères, etc...Un peu dans l'idée de la ligne claire en Europe
En tout cas moi j'aime, j'avoue avoir parfois un peu de mal avec la tendance actuelle (surtout dans les shojo) de saturer les planches de dizaines et de dizaines de trames.

Autre particularité, c'est drôle. Très drôle. Car on est loin d'une hagiographie du peintre, Ishinomori insiste au contraire sur son côté fantasque, imprévisible.. et grand amateur de divertissements coûteux, d'alcool et de jolies femmes,qui le laissent régulièrement sans un sous vaillant. On a donc droit a quelques pages olé-olé ( qui ont probablement inspirés la mention " public averti" au dos du livre). Attention donc, yeux chastes, il y a des nichons à l'air (hooo!)et des parties de galipettes (hiiii!) de ci de là. M'enfin, rien de bien choquant, hein... à mon humble avis le plus érotique, c'est la reproduction de l'estampe "le rêve de la femme du pêcheur" de Hokusai lui-même. Une scène, comment dire.. allégorique ( j'aime bien le fait que la prostituée ait compris tout de suite ce que représente le poulpe)
Donc humoristique, avec beaucoup de personnages secondaire caricaturés, qui peuvent là aussi rebuter certains. Mais les disputes de Hokusai avec l'écrivain Bakin sont assez truculentes et irrésistibles. Sa démesure est souvent source de quiproquos et pourtant, malgré son orgueil en société, le personnage n'est pas antipathique, car il n'a de cesse de se remettre en question lorsqu'il sent qu'il atteint une limite, de progresser et d'améliorer son art, face auquel seul il fait preuve de modestie.
Rien que la tête de Hokusai sur la couverture donne le ton.

Enfin troisième point qui peut gêner les lecteurs de manga récents: la narration. Elle n'est pas linéaire, et progresse par aller-retour dans la biographie du peintre. On commence d'emblée par sa mort (90 ans quand même), pour retracer son parcours au fil de ses changements fréquents d'identités. En fait plus que le peintre Hokusai lui-même et son travail, c'est le regard qu'il porte sur ses contemporains, son témoignage sur son époque qui est au centre du manga: au travers de ses dessins et estampes, c'est la société japonaise du XIX° siècle qui apparaît: moines errants, paysans aux rizières, voleurs - et voleuses- de grand chemin, prostituées, étrangers venus faire du commerce, gens du quotidiens se délassant à l'Onsen, pêcheurs, tout une foule dans leurs occupations quotidiennes etc...

De ce point de vue là, c'est une vraie réussite, un régal (et j'aime beaucoup l'idée d'Ishinomori de faire correspondre sur une double page un paysage "style Hokusai" associé au même paysage "style Ishinomori", où se déplacent... Hokusai et ses disciples. allez, pour faire une petite critique négative: le livre fait plus de 500 page, en format assez petit, et justement, c'est dommage pour ce genre de doubles pages, où les illustrations sont coupées en deux de manière pas toujours réussie, par la mise en page.

Une très bonne découverte, donc, qui me conforte donc dans mon idée de me faire une petite série de lectures manga "à l'ancienne", puisqu'en définitive, je les trouve souvent plus intéressants au niveau thèmes et plus audacieux au niveau scénario que leur homologues plus récents.
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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