Diminutif masculin, Léo(cadie) est la grande mère de l'autrice. Jeune fille pendant l'Occupation, elle aidait à l'auberge familiale fréquentée par l'armée d'occupation. Ce qui devait arriver arriva. Une idylle se noua entre Léo et un jeune militaire allemand.
L'histoire est racontée comme un immense retour en arrière par le prisme de photographies déchirées en petits morceaux par Pierre, le mari de Léo.
Si la démarche est sincère et les personnages touchants dans la vérité de leurs sentiments, L'approche sentimentale de la narration et sa construction scolaire retire beaucoup de valeur et de tension à l'album. La passion interdite tourne à l'historiette sentimentale.
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Léo, jeune fille de la guerre, vieille femme d'aujourd'hui. Elle se souvient. L'auberge familiale. La guerre. Quelques moments de bonheur volés à un quotidien noir et terrifiant. Ce soldat allemand. Leur histoire d'amour. Les conséquences. Léo se souvient.
Mais, les heures sombres de la guerre ne sont pas ce que l'on retiendra ici. On ne verra que ces moments fugaces où l'amour transpire, où le bonheur se cueille dès que possible, entre les jours pluvieux et plus tristes qu'apportent le jugement et les différences. Malgré la peur et la mort qui frappent à tout instant à la porte, ces tranches de vie, ces « morceaux », sont la vie de Léo. On se perd et on se mélange parfois, mais la douceur des traits, des couleurs, le côté presque enfantin des dessins, qui contraste avec un sujet de base difficile, rend l'histoire encore plus touchante. Histoire d'ailleurs inspirée d'événements réels liés à la famille de l'auteur. L'expressions des visages émeut, ce choix de dessin donne de la lumière, de la vie, couplé à une police d'écriture toute en rondeur, comme pour adoucir encore et encore. Les vignettes de la fin sont particulièrement émouvantes, comme un point final à la vie de Léo.
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En 1967 un allemand d une quarantaine d'années veut faire découvrir le pays Basque à sa femme. Un lieu qui l a marqué car il retrouve l auberge où il a séjourné une vingtaine d'années plus tôt alors qu'il était militaire . Leo habite toujours cet endroit et est surprise de la venue de Franz. Cette venue la remue car elle réveille en elle un amour perdu et défendu, celui de la collaboration horizontale.
Le scénario paraissait prometteur et basé sur des faits réels, mais peut-être que la façon dont le sujet est traité avec des flash-back incessants m a un peu perdu, avec à mon goût, un côté presque trop prévisible. Je n ai pas été touché par cette histoire qui est pourtant assez noire par les conséquences. le point de vue de l auteur ne m a pas ému.
Graphiquement on pourrait reconnaître des traits un peu destiné à la bd jeunesse, ce qui ouvre la lecture à un grand nombre mais les aplats de couleurs m ont fait pensé à du roman graphique avec un désir stylistique qui du coup me passe à côté aussi. Par contre, les feuilles translucides donnant un aspect filigrane est assez bien vu ,avec ces morceaux de photos.
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Les trais et la colorisation nous font ressentir l'atmosphère de l'époque. Les vraie photos glissées ca et là au fil des pages apportent un plus à l'album. L'histoire est parsemée de moments joyeux mais l e fond en reste néanmoins triste sur fond de guerre.
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J'ai apprécié l'histoire et la simplicité des illustrations. Par contre, en refermant le livre, je n'ai pas eu l'impression d'être transportée.
Je n'ai pas adhéré au choix du découpage des chapitres et les sauts dans le temps. J'aurais préféré que certains épisodes soient approfondis, plutôt que simplement évoqués.
Dans l'ensemble, cela reste une bonne lecture pour ouvrir à la discussion et à la réflexion.
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