AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 146 notes
5
8 avis
4
34 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Il faut d'abord savoir que Léo est une femme contrairement à ce qu'on pourrait penser. En fait, il s'agit d'un diminutif du prénom désuet Léocadie. Elle a vécu une histoire d'amour avec un jeune allemand du côté de Bordeaux durant les années d'Occupation et notamment en 1943 peu avant la reconquête du territoire par les armées alliées.

On apprendra à la fin du premier chapitre la destinée assez cruelle de ce jeune soldat allemand qui ne survivra pas au front russe peu après son départ de la région de Léo. Il y a tout de suite une grande émotion que l'on ressent à travers cette femme qui était sans nouvelles de lui depuis près de 20 ans et qui reçoit par hasard la visite de l'un de ses camarades.

On va être replongé dans le passé assez tumultueux de cette femme qui n'a pas forcément collaboré avec l'ennemi bien au contraire. On sait qu'à la fin de la guerre toutes les femmes ayant couché avec un allemand ont été tondu par une populace en furie, un épisode peu glorieux de l'histoire de notre pays.

La fin est très belle mais il manque cette dimension dramatique situé au début. C'est une histoire triste mais qui a touché certainement de nombreuses grand-mère. Moi, je dis que l'amour n'a pas de frontière même en temps de guerre. Encore faut-il le comprendre et l'accepter.

Au final, un récit assez touchant qui est remarquablement bien construit au niveau graphique avec ses pages intercalaires avec des bouts de photos. Certes, on récupérera Léo en petits morceaux mais elle arrivera à se reconstruire !
Commenter  J’apprécie          8811
Mayana Itoïz est la petite-fille de Léocadie, dite Léo, le personnage principal de ce livre. Sous forme de biographie romancée, Mayana relate l'histoire de sa grand-mère que cette dernière lui a racontée à la fin de sa vie.

Nous sommes en 1942, dans le Pays Basque, sous l'Occupation allemande. Léo et sa famille tiennent une auberge de village réquisitionnée par les soldats allemands. Léo est jeune et insouciante, elle croque la vie à pleine dent malgré les circonstances, elle aime rire et danser, et elle ne s'en prive pas, tout en profitant de ses amis. Et puis elle est amoureuse aussi...

Nous sommes en 1961, toujours dans le Pays Basque. Léo est mère de famille. Son mari la quitte après avoir trouvé des photos d'elle du temps de la guerre. L'une d'elles est déchirée en petits morceaux...

Nous sommes en 1992, Léo est grand-mère et vit chez l'un de ses fils et sa famille. Un soir à la télé, elle tombe sur une émission parlant du retour des camps. Elle y reconnaît l'une de ses amies de jeunesse. Les souvenirs remontent, avec les regrets...

C'est, on pourrait dire, un témoignage comme un autre du temps de la guerre, mais aussi du temps de l'amour et de la jeunesse. Nous ne sommes pas au coeur des horreurs dans les camps ou au front. Nous sommes dans un petit village basque, sous l'Occupation allemande, au sein d'une famille tout ce qu'il y a de plus banale, ni juive, ni résistante, ni collabo. Et pourtant, le récit n'en est pas moins touchant, tantôt pétillant, tantôt plus cuisant.

D'un chapitre à un autre, on alterne les époques et ce sont des petits bouts de vie de Léo qui nous sont offerts. On fait connaissance avec la jeune femme amoureuse, puis avec la mère célibataire de trois enfants, et enfin avec la "mémé" de Mayana et sa cousine. Trois femmes en une, de plus en plus attachante.

J'ai été extrêmement touchée par cette histoire pleine de jolies émotions et de délicatesse. C'est une histoire de vie comme tant d'autres, qui touche pourtant à des sujets sensibles. C'est une histoire de jeunesse et d'insouciance, une histoire d'amour avec l'occupant, une histoire d'amitié, avec des rires mais aussi avec des drames.

Inspiré de l'histoire réelle d'une femme, celle de la grand-mère de l'autrice, sur fond historique réel, l'ensemble n'en est que plus poignant et prenant. Les dessins sobres, qui se concentrent davantage sur les personnages et leurs différents ressentis et expressions plutôt que sur les décors, se fondent parfaitement au scénario. La manière d'insérer entre les pages des petits bouts de vraies photographies sur calque est plutôt originale, une manière de montrer comment la vie de Léo a été déchirée, fragmentée en petits morceaux qui, rassemblés, montrent qu'elle a été finalement bien remplie, de petits et grands bonheurs comme d'événements plus douloureux.

C'est une jolie BD émouvante, pleine de délicatesse et de sensibilité, pleine d'éclats également, touchant à des sujets qui parlent, comme la famille, l'amour, l'amitié, les souvenirs, la nostalgie, l'insouciance de la jeunesse, en temps de guerre comme en temps de paix.
Commenter  J’apprécie          658
Club N°49 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
------------------------------------

Un sujet sensible (explore le sentiment amoureux pendant la guerre), traité avec justesse.

Une très jolie illustration.

Une réussite.

Laure
------------------------------------

Dessin, texte et histoire s'associent très bien pour ce témoignage.

Le choix du dessin et des couleurs atténue quelque peu la gravité de la période, pour mettre en avant l'histoire d'amour.

Éléphant
------------------------------------

Très beau roman graphique, sur le sujet délicat des relations amoureuses entre personnes de pays ennemis durant la seconde guerre.

Très belle histoire que celle de Léo !

Je recommande ce moment de poésie à travers le texte ET les illustrations.

Mel
------------------------------------

Évocation pleine de finesse et de justesse d'un amour contrarié pendant la seconde guerre mondiale.

Excellent roman graphique.

Wild57
------------------------------------

Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          400
De nouveau grâce aux éditions Dargaud, que je remercie, j'ai eu le plaisir de lire la bande dessinée Léo en petits morceaux.
En 1967, un Allemand fait visiter le Pays basque à sa femme.
Dans le bâtiment où il était cantonné durant la Seconde Guerre mondiale, et qui était alors une auberge, il retrouve par hasard Léo, jeune fille à l'époque.
Cette rencontre inattendue plonge celle-ci dans son passé en la confrontant à ses souvenirs.
Certains lui rappellent des moments agréables, d'autres se révèlent plus douloureux.
Vingt-cinq ans plus tôt, Léo traversait la guerre en vivant en secret une histoire d'amour avec Félix, un soldat allemand, tout en travaillant comme serveuse dans l'auberge familiale avec sa grande soeur.
Entre les contraintes matérielles et les instants fugitifs de bonheur, dérobés à un quotidien difficile et angoissant, la vie suivait son cours…
Léo en petits morceaux retrace le destin contrarié de la propre grand-mère de Mayana Itoïz.
J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant. Je ne me lasse pas de lire tout ce qui se rapporte à la seconde guerre mondiale et j'ai apprécié de suivre le destin d'une jeune fille amoureuse d'un allemand. Car oui, évidemment, de nombreuses jeunes femmes à cette époque là sont tombées amoureuses de l'ennemi car l'amour ne se commande pas..
C'est touchant, parfois léger, parfois beaucoup moins.. comme vous pouvez vous en douter.
La guerre est bien présente dans cette BD, avec des allers retours ici et là. En effet nous découvrons Léo à plusieurs moments de sa vie.
J'ai apprécié les textes mais aussi les illustrations, tout à fait à mon goût.
Je n'ai pas eu de coup de coeur, toutefois je suis ravie d'avoir découvert cette BD que je vous recommande et note quatre étoiles et demie.
Commenter  J’apprécie          390
Léo, c'est Léocadia, jeune francaise de 17 ans en pleine 2e guerre mondiale, mais aussi 50 ans plus tard, devenue la grand-mère de l'auteur.
Entre pudeur, non-dits et secrets, Mayana Itoïz découvre que sa grand-mère a été aussi une jeune fille amoureuse d'un soldat allemand, une jeune fille pleine d'entrain et avide de liberté. Son regard évolue donc par petits morceaux au gré de ce que Leo accepte de lui narrer.
Le sujet de la vie quotidienne de la jeunesse sous l'occupation me semblait intéressante à explorer et je ressens un peu de frustration , car j'ai l'impression que ce sujet aurait pu être traité plus en profondeur. Mais si je considère à posteriori le titre, celui-ci annonce clairement que l'on va peu à peu connaître des pans de la vie de Léo, comme des souvenirs qui s'entremêlent pour certains ou sont isolés pour d'autres. Ce titre est très bien choisi car a plusieurs sens que je laisse chacun découvrir!
Cette légère frustation me rappelle que finalement lorsque je questionnais mes grands-parents sur leur jeunesse, ce n'est pas non plus une histoire linéaire, ou une biographie que j'écoutais, mais bien des fragments de souvenirs, plus ou moins enjolivés, plus ou moins avouables. Quant aux secrets... certains peuvent le rester à jamais car non entendable par les proches.
J'ai enfin beaucoup apprécié les dessins, ainsi que les calques avec photos, qui rendent d'autant plus réaliste ce roman et qui rythme l'émergence des différents moments de vie, plus ou moins joyeux de l'intrepide Léo.
Je retiens donc un roman graphique tout en couleur et en pudeur, mais aussi réaliste !
Commenter  J’apprécie          275
En quelques clichés tirés du passé, l'autrice illustre la vie de Léo sa grand-mère, jeune fille pendant la seconde guerre mondiale, libre et audacieuse malgré le danger et le poids des regards. Les épisodes se succèdent donnant à connaître celle qui osait danser, aimer et prendre des risques sans se soucier du lendemain. Femme de caractère, elle a affronté les hauts et les bas gardant en tout instant sa hardiesse et son piquant.
Joli album de belle facture, « Léo en petits morceaux » est un témoignage poignant d'une vie bousculée par la guerre. Il est l'hommage d'une petite-fille à sa grand-mère, le récit intéressant des campagnes occupées par l'ennemi, un souvenir à ne pas oublier alors que s'éloignent peu à peu ceux qui ont vécu ces évènements. Lumineux, il empoigne le coeur au travers d'exquis graphismes tout aussi pétillants qu'attendrissants.
Une lecture touchante.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
Commenter  J’apprécie          250
Premier projet solo d'envergure pour l'illustratrice Mayana Itoïz qui s'inspire de son histoire familiale pour nous offrir un magnifique roman graphique nous faisant traverser notre histoire contemporaine depuis la seconde guerre mondiale.
Dans le Sud de la France, au pays Basque où de nombreux allemands gardent la frontière, Léo, vit sa vie d'adolescente alors que dans l'auberge de ses parents, logent des soldats allemands. L'insouciance de son adolescence l'éloigne de la situation et si elle craint les SS, elle ne voit chez les soldats allemands que des jeunes hommes comme le sont ses amis. Mais être une jeune femme et être proche des soldats allemands aura des conséquences sur sa vie, même des années plus tard.
Dans cet ouvrage où la légèreté des dessins et couleurs contraste avec un récit souvent bien plus sombre, Mayana Itoïz nous confronte à un moment de notre histoire où beaucoup de français n'ont pas fait preuve de grandeur d'âme.
Commenter  J’apprécie          240
Des morceaux de vie.
Une fiction inspirée de lointains faits réels et un roman graphique touchant, plein de charme par lequel Mayana Itoïz rend un bel hommage à sa grand-mère, Léocadie dite Léo.


Léo, comme tout le monde a été jeune. En 1942, dans son village du Pays Basque, elle avait dix-sept ans, intrépide, audacieuse et avide de liberté, elle croquait la vie à belles dents prenant parfois inconsciemment des risques inconsidérés, se souciant peu du regard des autres. Mais qu'importe ! Elle vit une belle histoire d'amour avec Félix, un soldat allemand en garnison dans l'auberge de ses parents. Hélas un amour interdit, sans lendemain, en cette époque de guerre, mais que Léo n'oubliera jamais et qui sera pour toujours gravé dans son coeur et sa mémoire.

En première de couverture, Léo assise dans l'herbe rêve à son amoureux, qui semble mobiliser toutes ses pensées. le titre Léo en petits morceaux est intrigant. Des "petits morceaux" comme les fragments d'une photo souvenir déchirée, comme des tranches de vie, celle de cette femme au caractère bien trempé, volontaire et courageuse, qui a toujours su faire face aux événements et ne s'est jamais laisser atteindre par les regards malveillants et l'esprit de vengeance.

Portée par des bribes de souvenirs racontés par sa grand-mère et par ses vieilles photos de jeunesse conservées précieusement, par petites touches et avec une grande sensibilité, l'autrice nous livre un portrait intimiste de Léo à différentes étapes de sa vie jusqu'à maintenant. A chaque chapitre, le lecteur est transporté d'une époque à une autre, sans transition ni ordre chronologique ; c'est un peu déroutant à la première lecture mais n'est plus une difficulté à la seconde où l'on prend un énorme plaisir à reconstituer la vie de Léo, avec ses joies, ses peines et son incroyable amour de la vie et des gens.

J'ai beaucoup aimé cet album tout en douceur et délicatesse aux graphismes agréables et tendres et j'ai trouvé très astucieux, au début de chaque chapitre, d'inclure une page de calque complétant une ancienne photographie déchirée. Cela ajoute un côté vintage et nostalgique à l'histoire.

#Challente illimité des Départements français en lectures (64 - Pyrénées-Atlantiques)
Commenter  J’apprécie          200
« Léo en petits morceaux » est un roman graphique poignant, sensible et délicat dont les dessins tout en rondeurs et en teintes douces contrastent presque violemment avec la noirceur, la douleur du récit et de qu'il offre.
« Léo en petits morceaux », c'est l'histoire de Léocadie, la grand-mère de Mayana Itoïz , scénariste et illustratrice, que cette dernière nous conte à son tour dans un récit pudique et d'une grande finesse et dont on imagine qu'il fut peut-être douloureux pour Léo…
Léo, donc, vit au Pays Basque où elle est serveuse dans l'auberge de ses parents. Elle est jeune, belle et insouciante. Elle est amoureuse aussi. Il s'appelle Félix et lui aussi, il est jeune et beau, lui aussi est amoureux. Mais l'histoire se passe en 1942, que Félix est allemand, un « boche » qui occupe le territoire français et que cet amour-là est interdit, compliqué dangereux même.
L'histoire pourrait être banale si elle n'était pas vrai, elle pourrait avoir été rendue mièvre par le récit et son traitement, mais rien de tout cela dans le roman de graphique de Mayana Itoïz qui a le talent et le coeur de ne tomber dans aucun écueil. le récit n'est pas linéaire et opère des bonds dans le temps nous donnant à voir des morceaux de vie plus bavards que de longs récits, car véritablement significatifs et forts. Il ne sombre à aucun moment dans le jugement ou le pathos et en demeure de fait, infiniment poignant et authentique. Par ailleurs, non content d'ausculter tout un pan, encore tabou parfois, de la Seconde Guerre Mondiale, l'ouvrage met en avant des thèmes fort tels que le deuil, le poids des secrets, la question de la transmission familiale, du deuil, les souvenirs -ceux qui nous hante et qu'on voudrait effacer, ceux qu'on aimerait revivre encore et encore. de l'amour aussi, bien entendu et il le fait avec autant de maîtrise que d'émotions.
Et cette photo comme point de départ, celle de Léo « en petits morceaux » et celles de l'album qu'on retrouve intercalées entre les pages du livre, déchirées complétées par les illustrations… Confidences partagées et intimité offerte qui parachèvent de donner à cette oeuvre ce petit supplément d'âme qui fait tant de bien, qui donne envie aussi, de prendre la main de sa grand-mère et de lui demander à elle aussi de se raconter.




Commenter  J’apprécie          160
Frantz revient au Pays Basque plus de vingt ans après la fin de la seconde Guerre Mondiale. Il croise alors Léo, la fille de l'aubergiste chez qui il logeait. Cette rencontre va plonger Léo dans ses souvenirs.
Construit comme un kaléidoscope, passant d'une époque à une autre à chaque chapitre, le récit croque la vie d'une jeune femme amoureuse dépassée par L Histoire, peu consciente des conséquences de cet amour interdit.
L'histoire est sensible et délicate, jamais dans le jugement et les bonds dans le temps mettent en lumière des petits morceaux de vie.
Les dessins sont plein de charme, avec leurs couleurs douces et le coup de crayon tout en rondeur donne beaucoup de douceur à l'ensemble.
Pour conclure, Léo en petits morceaux est un album charmant, une petite histoire perdue dans la grande pleine de douceur et de mélancolie.
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (229) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5235 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}