Mariano avait raison sur au moins 2 choses : la première, que le passeport diplomatique facilite beaucoup les choses. La seconde, que James Bond est un héros réactionnaire et impérialiste. Carlos Fuentes a expliqué que les organisations de renseignement et de sécurité ont beau se fixer des buts de justice elles finissent forcément par employer les moyens de la terreur et infester comme un cancer les sociétés qu'elles veulent protéger. Il a sûrement raison. Ceci dit, j'aime bien les films, comme tout le monde. Je le préfère aux superhéros qui, sous prétexte de défendre la veuve et l'orphelin, mettent toujours leurs superpouvoirs au service de l'ordre établi comme s'ils ne lisaient que les faits divers dans les journaux. Ils ne remettent rien en cause. Dans le meilleur des cas, ils ne sont qu'un divertissement, une diversion, l'incarnation simpliste d'un monde manichéen dans lequel on fait croire aux naïfs que tout est bien organisé et que les gentils gagnent à la fin. Un monde dans lequel on a besoin d'un être unique, supérieur, un élu, pour nous filer un coup de main. Un monde qui n'existe pas, qui n'a jamais existé et qui n'existera pas.