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Citations sur Le Cosmonaute (10)

Un livre ne m'intéresse que parce qu'il est écrit par un être humain, parce qu'il évoque la vie d'êtres humains. Ça se formule bêtement, mais je n'aime rien d'autre que les gens. C'est déjà beaucoup.
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Quand je m'efforce de penser sérieusement à ce que je suis, à ce que j'aime, j'essaye d'écarter les parasites et de voir mon cœur, je me rends compte que rien d'autre ne me touche, rien d'autre ne m'intéresse (hormis Pimprenelle...) que les êtres humains. Je n'ai aucun goût particulier pour la forêt, les rivières, les oiseaux, les chaussures, le pudding ou les voitures. Une lampe de chevet ne m'intéresse que si elle est d'occasion, car je pense à la jeune femme ou au vieil homme qui ont appuyé mille fois sur l'interrupteur le soir avant de s'endormir. Un livre ne m'intéresse que parce ce qu'il est écrit par un être humain, parce qu'il évoque la vie d'êtres humains. Ça se formule bêtement, mais je n'aime rien d'autre que les gens. C'est déjà beaucoup. Et c'est précisément ce que Pimprenelle m'a enlevé. Elle est apparue et m'a privé de tout ce que j'aimais.
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Le naturel forcé, c’est au-dessus de mes moyens (déjà le naturel tout court, il faut vraiment que je sois seul, dans une pièce aux volets fermés (ça ne sert à rien, donc))
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Je n’existe plus pour Pimprenelle qui accouche. C’est triste et déconcertant, car cela ne correspond pas du tout à ce qu’on voit au cinéma et à la télé (où le mari fait corps avec sa femme, elle s’agrippe à son bras, plante ses ongles et serre si fort que comme elle il grimace de douleur (mais c’est de la bonne douleur, je t’aime), leurs regards sont soudés, leurs yeux rivés par des flux intenses d’électricité amoureuse, ils transpirent ensemble, crient ensemble, tous leurs muscles se crispent ensemble, exactement comme s’ils étaient en train de baiser (mais pas du tout), c’est l’harmonie parfaite, c’est la passion dont tout le monde parle, et l’homme joue le plus grand rôle de sa vie, vas-y ma chérie, pousse, pousse, oui mon ange, pousse, pousse, pousse, tu es formidable, oui, pousse, POUSSE ! -parfois, malgré la torture et l’angoisse, dans le masque de souffrance que chacun arbore se dessine un sourire complice, timide et incrédule). Nous, c’est moins spectaculaire : elle ne m’a pas regardé une fois depuis que l’accoucheur a commencé son travail d’extraction, elle a la tête tournée vers madame Bouteille et s’agrippe désespérément à son bras. Leurs regards sont rivés l’un à l’autre. Je me sens un peu à l’écart, encombrant, seul.
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Je les regarde deux secondes, triste, puis, avant qu'elle ne retourne et ne me demande ce que je fous là, planté comme un abruti, je reprends ma route vers la cuisine. Je rince mon bol dans l'évier, je le mets dans le lave vaisselle. Il a une place et une inclination très précisément définies, mais j'ai depuis longtemps l'habitude et ne me fais plus engueuler sur des trucs aussi simples. J'essuie le robinet que je viens de toucher avec une feuille de Sopalin (les mains, même propres, laissent des traces, invisibles pour le commun des mortels (pas pour Pimprenelle : " Hector, le robinet...")).
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Tu te rends compte de tout ce que j'accepte pour t'epargner des crises de nerfs ? Tu te rends compte que je vis comme un demeuré qui doit contrôler tous ses mouvements, qui ne peut pas déplacer un objet sans trembler, juste pour me plier à ton délire ? Tu te rends compte des efforts que je fais ? Ou pas ?
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Elle était vaporeuse et aérienne, elle s'est renfermée sur elle-même, elle est devenue compacte, pesante; elle était téméraire, inconsciente, affolante, elle est devenue prudente et peureuse; elle était imprévisible, désordonnée, libre, émouvante, elle est devenue Maniaque. Elle a trahi la petite fille qu'elle était.
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C'était Notre enfant. Je me le répétais sans parvenir à y croire. L'enfant de Pimprenelle et d'Hector : Oscar. Qui, tout à coup, vivait. Je le regardais éberlué.
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Mais vivre avec quelqu'un, je crois, ce n'est pas ne plus exister ailleurs.
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Au moment même où j'ai réalisé que je regardais la petite tache sombre (c'est à dire tout de suite, car je ne suis pas un imbécile, je sais ce que je vois ), il s'est produit une explosion a l'intérieur de moi, au niveau de mon diaphragme, qui a séparé mon corps en deux : toute la partie inférieure s'est effondrée vers le sol et la partie supérieure s'est liquéfiée instantanément pour se propulser vers mes yeux. Cette petite tache sombre que je fixais, c'était mon enfant. Je ne pouvais plus en détacher mon regard. Pourtant, ca ressemblait à tout ce qu'on veut sauf à un enfant. Mais je le voyais. Tout seul, minuscule, perdu au milieu de cé grand utérus. Loin de nous, ses parents. J'avais envie de l'appeler, de crier "mon enfant, mon enfant, je suis là !"
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