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J'avais entendu parler de ce roman par la Booktubeuse le Souffle des mots. Intriguée sans pour autant avoir été convaincue de vouloir à tout prix le lire, je me le garde en tête "à l'occasion". Et là sortie médiathèque, pas le temps, je le chope à la volée et le jette dans le sac. Je le dévore en 5 jours. Ce qui a décidément bien marché est la plume de l'auteure. Fluide sans fioritures, on est dans du ado/young adult. La sémantique et l'ambiance culturelle sont immersives et la thématique du racisme/harcèlement est bien amenée. Un tout qui a été agréable à lire avec un environnement et des personnages forts en caractère. Au coeur, c'est bien Nishat, jeune fille lesbienne dans une école catholique pour filles et je pense que l'auteure y a clairement disséminé de son âme dans ce personnage. C'était un chouette roman sur l'appropriation culturelle, le regard des autres, le harcèlement, le LGBT+.
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Qu'est-ce La guerre du henné ? C'est une histoire qui parle d'appropriation culturelle, de coming out, de lesbianisme et de premier amour.

Objectivement, cette histoire a tout pour être un véritable coup de coeur, déjà parce que le sujet est super intéressant et que l'autrice s'est inspirée de sa propre histoire pour l'écrire. C'est un ownvoice et quand l'autrice parle du fait d'être lesbienne, quand elle évoque la culture banglandaise, elle sait de quoi elle parle et elle le fait forcément bien. L'histoire est alors tout de suite plus intéressante et c'est aussi ça qui fait que ce livre est bon et qu'il a sû me plaire à ce point.

De plus, l'écriture est vraiment très belle, si le roman reste un roman davantage à destination des adolescents, cela ne se ressent pas dans l'écriture. Elle est fluide et jolie et les personnages sont bien faits et attachants - enfin, pour certains.

Ce qui fait que ce n'est pas un coup de coeur, c'est que, malheureusement, j'ai été dérangée par une chose. A plusieurs reprises, les personnages s'en prennent à Nishat, l'héroïne. D'une part ils la rabaissent, d'autre part ils affirment pouvoir voler sa culture pour s'en servir à leurs fins. Quand elle exprime ce qu'elle ressent, on se moque d'elle et on s'en prend à elle de manière injuste et malheureusement, je n'ai pas compris pourquoi aucun de ces personnages ne se remettait en question. C'est un problème à mes yeux, parce qu'au final on laisse ces personnes avoir des propos blessants et dérangeants sans vraiment remettre en cause leurs affirmations.

En dehors de ça, tout le reste était vraiment bon et je suis un peu triste que ça vienne entacher mon avis global sur l'histoire, parce que j'ai adoré ce livre. En tout cas, je vous encourage à lire cette autrice et à la découvrir et en plus je sais que ses autres livres sont encore meilleurs (Sarah2 a adoré Hani and Ishu's guide to fake dating!) donc je suis trop heureuse qu'elle soit traduite !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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[audiobook version]
TW : homophobia, racism
3.5 I'd say. A light little lesbian, adolescent romance which I appreciated because of the bengali and brasilian representations which I haven't often seen in novels. There are some good ideas here, but I would've liked for them to be further discussed. The subject of cultural appropriation, particularly, is very interesting and it would have deserved a deeper and more thought conversation and or reflexion. Overall a pleasant experience but not much more than that.
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"Of course Muslims can be gay. How can anyone think otherwise? The two aren't mutually exclusive. I am the living, breathing proof."
3.5☆|5

Je pense que j'ai lu ce livre en moins de 24 heures - à la veille du début du blocus (période de révision pour les étudiants en Belgique) pour ma session de juin - et d'une certaine manière, cela m'avait manqué. J'ai déjà lu un roman d'Adiba Jaigirdar, son second "Hani and Ishu's Guide to Fake Dating ", et même si celui-ci n'est pas aussi bon - ce qui s'explique par le fait qu'il s'agit de son premier roman - cela fut un plaisir de me replonger dans sa plume pour découvrir son "debut".

J'ai en effet pu passer un très bon moment entre ces pages, fait prouvé par la rapidité à laquelle j'ai pu dévorer l'histoire. le premier point positif du roman est pour moi la relation entre Nishat, notre personnage principal, et sa petite soeur qui a un an de moins, Priti. de manière générale, j'ai adoré Priti qui était vraiment très appréciable et une figure réconfortante dans ce roman. de plus, voir des relations saines entre adelphes me fait toujours chaud au coeur. Les deux soeurs ont une complicité qui est très belle à voir. J'ai également aussi apprécié l'intrigue générale et la plume.

Cependant, comme a pu le souligner un avis que j'ai lu sur storygraph (écrit par mariahistryingtoread), on nous promet ici un rival to lovers qui s'inscrit dans une compétition et la compétition est en fait à peine présente. En effet, nous sommes donnés très peu d'information sur celle-ci et la temporalité s'écoule de manière très étrange. Cela n'avait à mes yeux pas beaucoup du rival to lovers (après, tant mieux pour moi, je n'en suis pas fan), cela manquait sans doute un peu de coups bas, de tension ? Autrement, leur relation m'a convenu, même si je suis d'avis que les actions de Flavia au cours de ce roman ne sont pas assez excusables - et qu'elle ne s'excuse surtout pas assez - que pour que leur relation puisse durer de manière saine.

Également, ce livre soulève des problèmes liés au racisme et à l'appropriation culturelle, qui sont des problèmes important à soulever, mais cela aurait à mes yeux put être abordé de manière plus profonde. Cela m'a semblé rester assez à la surface ? de plus, la rédemption de personnages racistes m'a semblée non pas mal écrite, mais peut-être un peu maladroite ? Cela aurait pu être mieux fait.

Cependant, ceci reste une bonne lecture. J'ai beaucoup apprécié les passages où le lesbianisme de Nishat est abordé, en particulier le comment cela change sa relation avec ses parents. J'ai beau avoir critiqué l'aspect "compétition" de l'histoire, celui-ci ne m'a semblé que "secondaire", laissant la place centrale au coming out & outing de Nishat. Dans l'ensemble, ce fut donc un livre assez adorable, qui a su me faire sourire. Donc est ce que c'est un mauvais début ? Non, loin de là. Est-ce que je recommande cette autrice ? Oui tout à fait ? Et est ce que je recommande ce roman de manière spécifique ? Alors, en tant que romance lesbienne YA, oui totalement, en tant que roman de cette autrice et bien peut-être ? Cependant, je recommande bien davantage son second roman que j'ai abordé plus tôt dans cet avis. Quant à ses autres romans, je ne peux pas encore m'exprimer dessus, mais j'espère les lire bientôt.

Représentations : MC lesbienne bengali et musulmane ; LI brésilienne noire et bisexuelle ; personnages secondaire bengalis et musulmans ; personnage secondaire coréenne.

Avertissements de contenu : racisme ; outing ; homophobie ; harcèlement ; appropriation culturelle ; islamophobie

--> Roman lu dans sa version originale, je ne peux pas me prononcer sur sa traduction
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"La guerre du henné" nous jette dans le contexte de l'histoire dès les premières pages avec le coming-out de Nishat, adolescente bengali immigrée en Irlande avec sa petite soeur et ses parents. Terrifiée à l'idée d'être rejetée par ces derniers, elle prend néanmoins son courage à deux mains pour enfin être elle-même et s'assumer. Mais même s'ils sont restés sans réaction, leur mutisme depuis l'annonce en dit long.

Malgré ça, Nishat peut compter sur sa petite soeur, première personne à avoir été au courant et à la soutenir coûte que coûte, même quand Nishat recroise par hasard à un mariage une ancienne camarade de classe d'école primaire, Flavia, pour qui la flamme amoureuse s'est instantanément rallumée. Persuadée de ne jamais la revoir après la fête, elle découvre avec stupéfaction que la jeune fille a intégré le même établissement qu'elle.
Va s'en suivre une guerre lancée par un projet scolaire de mini-entreprise innovante, et une idée volée à base de tatouages au henné.

Bien avant l'intrigue et les rebondissements de l'histoire, le plus important dans ce roman reste l'acceptation de l'homosexualité dans la religion. Sous couvert de croyances, certains pays - comme le Bangladesh - pénalisent encore le fait d'être gay de mort ou d'emprisonnement.

Nishat se bat pour faire comprendre à sa famille que son attirance sexuelle n'est ni un choix, ni une maladie et qu'elle a parfaitement le droit d'être qui elle est. Cette adolescente courageuse insuffle de la force aux lecteurs et aidera certains d'entre eux à sortir du placard.

La communauté LGBT, dont je fais partie, a plus jamais que besoin de ce genre de romans. N'oublions pas qu'aucun droit n'est jamais acquis, peu importe le pays, et que dans certains d'entre eux, il y a encore des personnes qui manifestent contre celles qui s'aiment.
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Dans le cadre de l'opération #lisezvouslebelge, je vous parle aujourd'hui du roman pour adolescent La guerre du henné d'Adiba Jaigirdar. Dans ce roman publié aux éditions Alice, c'est une histoire douce-amère qui se dessine au grès des chapitres. Nishat, le personnage principal, révèle son homosexualité à ses parents. D'un autre côté, il y a Flavia qu'elle rencontre et retrouve sur les bancs scolaires. Elles se plaisent mutuellement et pourtant, cette attirance est mise à rude épreuve lorsque leur enseignant propose de créer leur micro-entreprise. Entre les deux filles, la guerre du henné est déclarée. Au coeur de la culture Bengali, on y découvre beaucoup de richesses. La guerre du henné est un roman qui aborde l'adolescence et ses amours, ses découvertes, ses déceptions et le côté rébellion. Nishat, à qui on s'attache rapidement, devient progressivement une jeune adulte et suivre le récit à travers ses yeux a été très agréable. Adiba Jaigirdar aborde sans filtre des thématiques puissantes comme l'homosexualité, la culture, le racisme, les préjugés et les sentiments qui en découlent. L'autrice écrit de façon fluide et délibérément ouverte de façon à ce que le roman touche un maximum de lecteur. Une douce romance qui n'oublie pas l'essentiel : tolérance, respect, liberté, amour et estime. 
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Alerte trésor ! Ils sont rares, les romans queers qui parlent d'homosexualité en lien avec la religion de façon ouverte et positive et en voici un qu'il ne faut pas laisser passer.

Dès les premières pages, Adiba Jaigirdar nous plonge dans le comingout de Nishat, et à la fin de non-recevoir de ses parents, qui restent sans réaction et préfèrent ignorer que soutenir leur fille. Nishat doit ainsi se battre pour faire comprendre à sa famille que son orientation sexuelle n'est ni un choix ni une maladie. Oui, encore aujourd'hui, c'est souvent nécessaire.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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