Riders, tome 1 : Chevauchée exquise

—Je n’en ai pas encore fini avec toi, ma belle. Je veux te prendre par-derrière et je veux le faire en te regardant dans les yeux. Je veux caresser tes seins et titiller ton clitoris en même temps. Je veux te voir lâcher prise, je veux te voir prendre ton pied comme jamais et je veux que tu comprennes que je suis le seul homme qui puisse te donner autant de plaisir et te mettre dans un état pareil. Et je suis prêt à recommencer encore et encore, jusqu’à ce que mort s’ensuive s’il le faut.

—Ça, c’est ma punition, ma belle. J’ai vraiment envie de toi, mais ça serait trop facile de me jeter sur toi comme si de rien n’était. C’est pourquoi je préfère me retirer du jeu, cette fois-ci. Je suis désolé de t’avoir donné l’impression que j’avais honte de toi, surtout après la manière dont Jared t’a traitée. Tu as ma parole que ce genre d’incident ne se reproduira plus. Amuse-toi bien avec ces deux-là. Allez, à plus.

—Bonjour, ma belle, lui chuchota-t-il à l’oreille. Tu as dormi comme un loir. En même temps, ce n’est pas étonnant vu tout ce qu’on t’a fait hier. (Il lui mordit légèrement l’omoplate et un frisson la traversa aussitôt.) Tu n’as pas bougé de la nuit et tu t’es collée à moi comme une moule à un rocher, poursuivit-il. D’ailleurs, jamais je n’aurais cru que tu étais du genre câlin.

—Et quand mes parents m’ont présenté un jeune homme de bonne famille, un comptable qui empestait le déodorant bon marché, et qu’ils m’ont fortement encouragée à accepter sa demande en mariage–qu’il a faite, soit dit en passant, après notre premier rencard–, j’ai pété les plombs. C’en était trop pour moi, je n’en pouvais plus de cette vie. Je me suis donc barrée de chez moi et j’ai rejoint le circuit de rodéo un peu par hasard.

Je préfère être seule et heureuse plutôt que mal accompagnée et malheureuse. Je refuse de changer pour plaire aux autres qui eux, à la base, ne me plaisent pas.

 - Putain, Channing, tu m’embrouilles la tête chaque fois que je te regarde, souffla-t-il.
- Ah bon, pourquoi ?
- Parce que tu as le visage d’un ange et le corps d’une pute de luxe.

_ Mon papa, il va sauter sur un veau, aujourd'hui. Et toi, il fait quoi, ton papa ?
Mis à part se taper sa secrétaire, pas grand-chose.

Pour la toute première fois, elle explorait ce qui se passait dans sa vraie vie, loin du bling-bling et du luxe auquel elle était habituée. Ce fut à ce moment qu'elle comprit la vraie raison qui l'avait poussée à partir à l'aventure : elle n'avait pas tout plaqué dans le seul but de faire enragé ses parents, elle était partie pour donner un sens à sa vie, définir qui elle était vraiment.

Elle poussa un petit soupir lorsqu’elle sentit un souffle chaud lui effleurer l’oreille.

— Tu attends quelqu’un, ma belle ? s’enquit une voix masculine.

Channing tourna la tête et croisa le regard de Colby McKay, surnommé le « roi du rodéo » par de nombreux cowboys du circuit. Jared était un beau gosse, mais il n’arrivait pas à la cheville de Colby. Cet homme était un festin à la fois pour les yeux et l’imagination. Surtout pour l’imagination.

Elle déglutit péniblement en détaillant son visage. Il avait les traits burinés et sa peau hâlée faisait ressortir ses yeux d’un bleu intense. Il ressemblait plus à un poète tourmenté qu’à un cowboy, mais cela n’ôtait rien à son charme, bien au contraire. Il était doté d’un corps superbe, musclé à la perfection, résultat de ses prouesses athlétiques avec les taureaux et les chevaux. Ses grandes mains étalaient calleuses, usées par la corde, mais, étrangement, ce détail constituait plus un attrait qu’un défaut. Colby McKay était très séduisant et il le savait. Surtout, il savait qu’il la rendait nerveuse et il semblait prendre un malin plaisir à la déstabiliser.