Il ne faut pas rester fixé sur ce que l'on attend d'un être, quel qu'il soit, mais voir ce qu'il vous donne, et qui est peut-être finalement plus important que ce que vous espériez de lui. Si l'on ne change pas la vie ni les êtres, on peut changer le regard que l'on porte sur eux.
J'ai toujours trouvé ahurissant que tant de personnes considèrent comme normal de dépenser des fortunes pour entretenir leur voiture mais refusent d'investir quelques euros pour leur santé s'ils ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. N'est-ce pas oublier un peu vite que notre corps est notre premier véhicule ?
Les grandes villes sont dures pour le coeur. Elles faussent les rapports entre les êtres, nourrissent l'indifférence et accentuent les disparités. La société de consommation y est poussée à l'extrême et le superflu devient très vite essentiel. D'où tant de malaise et de mal-être. J'aime être à la campagne. Les choses et les gens y sont plus vrais.
« La vie nous oblige à vivre certaines expériences durant lesquelles nous perdons nos illusions. L’hiver fait partie du chemin vers le printemps. Et sans hiver il n’y a pas de printemps. Faisons-nous de nos échecs un mur ou une porte ? »
Je garde toujours dans mes références ce texte d’un maître tibétain qui illustre tellement bien la nature du changement et combien il est important de l’accueillir. Il était dans mon premier livre. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, il me semble qu’il est important de le découvrir, et pour ceux qui l’ont déjà lu, de le redécouvrir.
Les choses ne sont ce qu’elles sont que dans l’instant où on les vit. Il faut en profiter pleinement mais savoir que rien ne dure. (p.43)
On peut aider l’autre mais pas au prix de sa propre destruction. (p. 169)
Savoir accepter et aimer les êtres pour ce qu'ils sont et ne pas attendre d'eux ce qu'ils ne peuvent donner, encore une grande leçon de sagesse et, par là-même, de non-souffrance. Encore une fois, on a trop souvent tendance à attendre son bonheur de l'autre alors que c'est en soi qu'il faut d'abord le trouver pour être plus fort. Ce n'est pas de l'égocentrisme, ni de l'indifférence à l'égard de ceux qu'on aime. Le "détachement", c'est le renoncement à l'idée de "possession". Plus on parvient à aimer sans "attachement" mieux on peut comprendre l'autre, se mettre à sa place ...
Entre le moment où l'on entend les enseignements, celui où on les comprend, celui où l'on arrive à les appliquer et celui où tout devient un réflexe, il peut s’écouler beaucoup de temps, voire une vie.
Qui a dit que la curiosité est un vilain défaut ? L'indiscrétion en est un, mais la curiosité est un moteur formidable.
A mon sens, le bonheur est dans la communication, le partage et les choses simples de la vie.