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Le roman commence en 1957 en Suisse.
Otto Frank, le père d'Anne vient rendre visite à Audrey Hepburn pour lui demander de jouer le rôle de sa fille, Anne, morte à 15 ans dans un camp de concentration.
Anne et Audrey sont toutes deux nées en 1929.
Mais, à présent Audrey a 28 ans. Jouer le rôle d'une jeune fille de cet âge serait bien difficile.
De plus, la jeune actrice a honte de ses parents qui ont montré plus que des sympathies pour les nazis à partir des années 1930 même si elle n'est en aucun cas responsable.
Le reste du roman nous dévoilera l'enfance d'Audrey à partir de sa naissance à Ixelles, en Belgique, son enfance dans une pension dans le Kent, ensuite de retour aux Pays-Bas à Arnhem d'où sa mère de souche noble est originaire.
Une grande partie est réservée à la jeune Audrey.
Vers la moitié du livre, nous fréquentons plus la famille d'Anne qui doit fuir l'Allemagne et s'installer aux Pays-Bas où le père, Otto fabrique de la pectine pour les confitures. Ses affaires marchent bien.
Le couple des parents d'Audrey est divorcé. Celui des parents d'Anne est très austère : on le serait peut-être à moins. Dans ces chapitres consacrés aux Frank, on apprend que la maman aurait voulu émigrer aux Etats-Unis comme ses deux frères.
Le plus enrageant, mais on le savait par le journal de la jeune fille, c'est tard que la famille a été arrêtée. Encore quelques mois et ils étaient sauvés.
Deux jeunes filles nées la même année, vivant la guerre au même endroit mais pas dans des mêmes conditions.
Deux jeunes filles connues mais pas pour les mêmes raisons hélas.
Voilà le roman de Jolien Janzing, qui m'a montré la vie aux Pays-bas pendant la deuxième guerre mondiale.
Jolien Janzing termine le livre sur une belle conclusion : la honte qu'éprouve Audrey à n'avoir jamais répondu à Otto Frank et sa pensée à ce propos, des nouvelles de sa mère après la guerre et le sort de son père en Angleterre pendant les conflits.

Déjà le deuxième roman de l'auteure que je lis. Ses sujets choisis ont l'art de m'intéresser et j'ai pu me procurer celui-ci grâce à Mylène et aux éditions " l'Archipel".
Un grand merci pour cette lecture enrichissante.
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Je remercie chaleureusement Mylène des éditions L'Archipel pour l'envoi, en service presse, du roman Audrey et Anne de Jolien Janzing
Ce roman revient sur les destins croisés de deux femmes mondialement connues : Audrey Hepburn et Anne Franck.
Automne 1957. Douze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Otto, le père d'Anne Frank, rend visite en Suisse à une étoile montante du cinéma, Audrey Hepburn. Il veut la persuader d'interpréter le rôle de sa fille dans un film qui va lui être consacré.
Printemps 1929. Deux filles voient le jour, Audrey à Bruxelles, Anne à Francfort. Toutes les deux marqueront l'histoire, à leur manière.
Les deux adolescentes partagent bien des points communs. Toutes deux ont été contraintes de quitter très jeunes leur pays natal. Audrey, issue de la haute société européenne, est envoyée dans un pensionnat anglais. Juifs, Anne et sa famille fuient aux Pays-Bas.
Toutes deux sont délaissées par leur mère et trouvent refuge dans la danse pour l'une, dans l'écriture pour l'autre.
La demande d'Otto réveille en Audrey de douloureux souvenirs. Ses parents, sa mère en particulier, ne frayaient-ils pas avec de hauts dignitaires nazis ?
Audrey et Anne est un roman. Certains faits sont réels, par exemple la demande d'Otto à Audrey, il souhaitait vraiment qu'elle incarne Anne à l'écran. Ce qu'elle a refusée et on découvre pourquoi dans cette fiction.
Je connais peu Audrey Hepburn, uniquement de nom en fait.
Par contre, depuis que j'ai découvert le journal d'Anne Franck (je devais avoir 9 ou 10 ans) j'ai toujours été fascinée par cette fillette qui a vécue dans une annexe pendant la seconde guerre mondiale. A l'époque ça me paraissait insensé. J'avais l'age d'écrire un journal quand j'ai découvert le sien et j'ai moi aussi écrit le mien en m'adressant à cette Chère Kitty :)
C'est d'ailleurs pour cela que je souhaitais lire ce roman, j'étais vraiment curieuse de ce que j'allais pouvoir découvrir sur ces deux jeunes filles. Je n'imaginais pas une seule seconde qu'elles pouvaient avoir des points en commun. Et mine de rien, elles en ont un paquet !
Ce roman est bien ficelé, on découvre beaucoup Audrey mais également un peu Anne. Leurs histoires se mêlent, s'entremêlent, et ça donne un ouvrage captivant. Je l'ai lu très rapidement et avec un immense plaisir.
J'ai été très touchée par certains passages, et je mets un énorme cinq étoiles à Audrey et Anne. Ce roman est une vraie réussite :)
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En se fondant sur les faits réels, l'auteure a écrit un roman sur les vies d'Audrey Hepburn et d'Anne Frank.


Otto Frank a demandé à Audrey Hepburn de jouer le rôle de sa fille, dans un film. Cette sollicitation réveille des souvenirs chez l'actrice, lui renvoie son passé. Peut-elle accepter alors que ses parents ont été proches de nazis ?


Anne et Audrey sont, toutes les deux, nées pendant le printemps de 1929. Elles ont, toutes les deux, étaient enfants pendant la guerre. L'une est issue de l'aristocratie, l'autre est juive. Elles n'ont pas vécu cette période de la même façon et pourtant… elles partagent de nombreux points communs.



Je connaissais l'histoire d'Anne Frank. J'ai toujours à l'esprit son journal que j'ai lu quand j'étais adolescente (il y a bien vingt-cinq ans), mais je ne connaissais pas du tout la vie d'Audrey Hepburn. Je ne lis pas beaucoup de biographies, aussi, je n'étais pas certaine de ce que je ressentirais avec ce livre. Et au final, j'ai adoré. Les faits sont relatés sous la forme d'un roman. Aussi, j'ai été plongée dans les destins de ces deux jeunes filles et entièrement transportée auprès d'elles. le fait de connaître d'avance le sort tragique d'Anne a rendu cette lecture très forte en émotion. J'étais attachée aux personnages en sachant ce qu'allait vivre l'un d'entre eux. J'étais bouleversée.



Audrey est une petite fille qui m'a énormément touchée. Même pendant la guerre, une fille de baronne doit rester digne et respecter son rang. Elle a cruellement souffert de manques pendant son enfance. D'elle, je ne connaissais que sa beauté, je ne savais rien de ses souffrances. Je les ai ressenties et je suis très émue d'avoir fait ces découvertes. Elle a été témoin d'atrocités pendant la guerre et le raconte avec sa vision d'enfant.


Les passages au sujet d'Anne sont moins nombreux, mais sont d'une grande puissance émotionnelle.


La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Audrey Hepburn et Anne Franck, deux noms, deux personnalités, nées la même année (1929) aux destins, ô combien, différents mais avec certaines similitudes, c'est ce que m'a appris ce roman, qui est une biographie romancée de l'enfance des deux jeunes filles. Enfance qui sera marquée inévitablement par la seconde guerre mondiale.
Je ne connaissais pas le lien entre les deux femmes ni l'enfance d'Audrey Hepburn et j'ai beaucoup aimé ce roman. L'écriture est fluide et la construction du récit intéressante.
Cela me donne envie de découvrir un autre titre de cette auteure : « L'amour caché de Charlotte Brontë »
Merci aux éditions l'Archipel pour cette découverte.
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Lorsque les éditions de l'Archipel (que je remercie au passage) m'ont demandé de choisir un roman de leur catalogue, j'ai été très intriguée par le titre d'Audrey et Anne. En effet, je l'ai choisi car je ne connaissais pas le lien entre les deux femmes.
J'avais lu le journal d'Anne Frank, il y a une dizaine d'années maintenant et j'avais été bouleversée par cette lecture pour deux raisons :
– l'évolution manifeste de l'écriture de la jeune fille. Si à treize ans, elle nous fait part des préoccupations de son âge, deux ans plus tard, son écriture atteint une telle maturité et une telle clairvoyance qu'elle m'avait laissé pantoise.
– son destin funeste puisque Anne est décédée du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, en mars 1945.
En revanche, je ne connaissais pas du tout la vie d'Audrey Hepburn : je savais juste qu'elle était actrice et qu'elle était un symbole d'élégance après-guerre, grâce à son rôle dans le film Diamants sur canapé sorti en 1961.

A l'automne 1957, Otto Frank et sa nouvelle épouse se rendent en Suisse à Bürgenstock pour rencontrer Audrey Hepburn, dans son chalet. En effet, le père d'Anne Frank souhaite que l'actrice montante incarne le rôle de sa fille sur grand écran. Mais, Audrey hésite pour plusieurs raisons : non seulement, cela lui rappelle de mauvais souvenirs mais surtout elle est mal à l'aise car sa mère, la baronne Ella van Heemstra a entretenu pendant la guerre des relations ambiguës avec l'occupant allemand. de plus, bien qu'elle soit née la même année qu'Anne, en 1929, elle a désormais 28 ans tandis que la vie de la jeune fille s'est arrêtée à l'âge de 15 ans. Pourtant, quand on y pense Audrey et Anne ne partageraient-elles pas des points communs? Un exil (Audrey en Angleterre et Anne en Belgique), des relations difficiles avec leur mère et un refuge à travers l'art (la danse pour Audrey et l'écriture pour Anne)?

J'avoue avoir cherché un moment pour savoir si cette entrevue entre Otto Frank et Audrey Hepburn avait bien eu lieu. Si je n'ai pas trouvé beaucoup d'éléments probants, il semblerait qu'une photographie réunissant Otto, sa seconde épouse et Audrey devant son chalet à Bürgenstock, en 1957, ait toutefois existé. Mais, l'un des mystères de ce roman résidant dans le fait de savoir si Audrey va accepter ou non le rôle, je ne vous dévoilerai évidemment pas sa décision!

Pour en revenir au roman, Jolien Janzing confronte les destins des deux petites filles de leur naissance, en 1929 jusqu'au printemps de 1945, à la mort d'Anne. Au début, j'ai été surprise que l'auteure insiste davantage sur la biographie d'Audrey Hepburn plutôt que sur celle d'Anne Frank. Mais, je pense en avoir trouvé la raison : la vie d'Anne est connue de tous (ou du moins, d'une grande majorité) grâce à la lecture de son Journal. Jolien Janzing n'aurait donc pas voulu faire de redites mais surtout, en insérant ça et là quelques évènements de la vie d'Anne Frank, cela rend le destin de la jeune fille encore plus tragique.

Dans les deux récits, j'ai trouvé très intéressant que l'auteure fasse intervenir plusieurs points de vue. Non seulement, cela évite tout manichéisme mais cela permet aussi d'apporter un nouvel éclairage sur certains personnages. Ainsi, dans les parties concernant Audrey Hepburn, si à première vue, la baronne Van Heemstra, n’est pas vraiment sympathique à cause de con côté frivole, de sa haute opinion d’elle-même, de son désintérêt pour sa fille ou de ses idées proches du régime nazi, elle évolue par la suite. Par exemple, à la fin de la guerre, elle ouvre sa maison aux réfugiés de la ville bombardée d’Arnheim : toutefois, le lecteur peut légitimement se demander si elle l’a fait par compassion, culpabilité ou simple calcul sentant le vent tourner. Quant à Audrey, j’ai ressenti de l’empathie pour elle car bien qu’elle soit d’un milieu privilégiée, elle a souffert de l’absence et du désintérêt de ses parents pour elle. Elle se réfugie très tôt dans la danse pour oublier les privations de la guerre et les malnutritions mais aussi pour attirer l’attention de sa mère. Elle aussi ressent de la culpabilité pour avoir survécu et ce sentiment a probablement dû jouer lors de sa prise de décision concernant le rôle proposé par Otto Frank.

Du côté d'Anne Frank, le lecteur est confronté aux points de vue de son père Otto (qui essaye de faire ce qu'il peut pour mettre sa famille à l'abri du danger) et de sa mère qui si je me rappelle bien, n'a pas le bon rôle dans le Journal d'Anne Frank! En effet, Edith a des relations conflictuelles avec sa fille et pourtant, le roman permet de mettre en exergue son amour porté à sa famille. Les épreuves que la famille Frank va devoir surmonter à partir de leur arrestation, en 1944, puis de leur séparation avec Otto Frank, leur incarcération dans des camps de concentration et leur condition de vie extrêmement difficiles vont considérablement rapprocher Anne et sa soeur Margot de leur mère Edith.

En conclusion, le roman Audrey et Anne a été une lecture bouleversante. L'écriture fluide et l'alternance des points de vue ont permis au lecteur de rentrer au coeur du récit et de ressentir de l'empathie pour les personnages. Bien que de l'aveu de Jolien Janzing, certains faits ont été remaniés et transformés en fiction, j'ai fait quelques recherches de mon côté mais je n'ai rien trouvé de vraiment choquant qui aurait pu être signalé. du moins, dans les grandes lignes et surtout au niveau du contexte historique, il semblerait que les faits aient été respectés.
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Jolien Janzing retrace l'histoire intime de l'icône qu'est Audrey Hepburn en l'entrelaçant avec l'histoire trop courte d'Anne Frank de 1929 l'année de leur naissance jusqu'à la fin de la guerre en 1945 aux Pays-Bas. Nous avons de longues page sur Audrey car elle est l'invention de la jeune fille, du génie féminin, l'auteure s'en empare pour modeler la petite fille et en faire la forme achevée, indépassable de la « féminité ». Leurs mères endossent de plein droit leurs pouvoirs en cette époque troublée qu'est la seconde guerre mondiale avec les moyens qu'elles ont pour faire face à l'adversité. La mère d'Audrey revendique haut et fort sa position sociale d'aristocrate, la mère d'Anne s'imposera avec gentillesse et plus de simplicité. La narratrice met en lumière ces deux tempéraments pour que le lecteur suive mieux l'évolution de leurs deux filles. Il n'y a ni exhibition, ni retranchement dans ces deux histoires de vies. Ce sont des femmes courageuses qui voient grandir auprès d'elles deux jeunes êtres d'exceptions. Jolien Janzing nous dévoile un harmonieux compromis de beauté, de vertu et de noblesse, d'intelligence et de bonté pour Audrey et Anne. En comparant leurs souvenirs la narratrice fait renaître ces deux jeunes filles dans une évocation féroce, la véritable apocalypse que fût la seconde guerre mondiale. Un coup de coeur…
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Anne Frank me fascine depuis de très longues années. Devenue le symbole de l'enfance brisée durant la Seconde Guerre mondiale, Anne est un modèle de bravoure pour moi, une héroïne, une géante de l'Histoire. Quant à la délicate Audrey Hepburn, elle a toujours représenté à mes yeux l'élégance parfaite, la beauté raffinée, le charme inégalable.
1929 est l'année noire qui a pourtant vu naître ces deux joyaux : Audrey voit le jour le 4 mai, Anne le 12 juin. A peine séparées par un petit mois. Jolien Janzing choisit donc d'imaginer que leurs deux destins se croisent, par-delà le temps et l'absence.
Le récit nous emmène dès les premières pages en Suisse, en 1957, où la jeune actrice Audrey Hepburn attend avec angoisse l'arrivée d'Otto Frank et de son épouse, Elfriede, pour un déjeuner. Parce qu'Otto a une proposition étourdissante à lui faire : il souhaite faire renaître Anne par une adaptation au cinéma de son célébrissime journal, et c'est Audrey qu'il veut pour incarner sa chère fille disparue. Aussitôt, c'est une vague gigantesque de souvenirs âcres qui assaillent Audrey. La guerre, elle l'a vécue enfant, elle en a souffert, et l'idée d'y replonger la terrifie.
La romancière choisit alors de nous exposer l'enfance de ces deux jeunes femmes, Anne en Allemagne et Audrey en Belgique. Auprès d'Audrey, nous vivons l'abandon d'un père, l'éducation très stricte, la fréquentation des nazis par le biais de sa mère, la baronne Ella van Heemstra. Mais nous côtoyons également la danse classique, sa passion la plus forte, qui lui transformera le corps et le mental. Anne, quant à elle, nous présente sa famille soudée, son Allemagne envahie et son départ forcé pour Amsterdam dès 1933.
A première vue, rien ne rassemble les deux filles, mise à part l'ombre sépulcrale d'Hitler. Audrey s'émerveille de tout ce qu'elle voit, ressemble à un petit faon doux et fragile, et rêve de devenir une grande ballerine. de son côté, Anne a le rire facile, elle est débordante de fraîcheur, elle est vive, espiègle, parfois presque impertinente. Toutes deux résisteront face aux nazis avec leurs propres armes : Audrey avec sa discrétion et Anne avec sa plume.
La petite Audrey a été traumatisée par la guerre, blessée, abîmée. La jeune femme de 1957 acceptera-t-elle alors le poids de ce rôle exceptionnel ? Incarner Anne, c'est incarner un phénix, un symbole, l'un des porte-drapeaux les plus célèbres au monde. Aura-t-elle la force et l'énergie pour dire oui ? Nous ne le saurons qu'à la toute fin du roman.
La plume de Jolien Janzing est limpide, romantique, douce et séduisante. Je n'aurais jamais imaginé réunir Anne et Audrey, deux illustres figures du XXe siècle. Mais finalement elles auraient pu être soeurs, cousines ou amies.
Elles avaient en commun ce visage fort, déterminé, malgré la candeur des traits, cette gravité du regard qui marque et qu'on n'oublie jamais. Elles avaient ce charisme provoquant qui vous intimide et ce magnétisme unique qui vous captive. Elles avaient surtout en commun la grâce, la finesse d'esprit, la bravoure et une magnifique sensibilité d'artiste.
Un grand merci à Mylène des éditions L'Archipel pour ce roman-hommage.
Lien : https://luxandherbooks.wordp..
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"Audrey et Anne" de Jolien Janzing est un roman, largement inspiré des vies d'Audrey Hepburn et Anne Franck, toutes deux nées au printemps de 1929. Cela rend les scènes de la vie de ces deux petites filles aux Pays-Bas pendant la seconde guerre mondiale crédibles et vivantes. Je m'y croyais.
La vie insouciante de ces deux fillettes alterne avec les tracasseries administratives et la présence de l'occupant et l'histoire va crescendo, bien sûr on en connaît la triste fin pour l'une d'elles...
Le rythme est soutenu, les chapitres courts, vraiment un très bon moment de lecture. Surtout si, comme moi, on s'est intéressé à ces deux personnes dans la vraie vie.
J'ai gagné ce livre à la masse critique Babelio et une fois de plus c'était une belle découverte. Encore un livre que je n'aurais peut-être pas lu sans cette opportunité, j'en remercie vivement Babelio et les éditions de L'Archipel.
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Quand j'ai vu passer cette couverture en parcourant le catalogue des nouveautés de cet automne aux éditions Archipel, je savais que je devais le lire. Un livre qui réunit Anne Frank et Audrey Hepburn! Impossible de passer à coté. J'ai découvert le journal d'Anne Frank lorsque j'avais 12 ans, je l'ai tant lu et relu, que j'ai usé 3 exemplaires. Adolescente, j'étais captivée par le destin tragique d'Anne et de sa famille et je m'identifiais totalement à cette jeune fille au tempérament de feu, curieuse et passionnée… Mon image de profil que vous voyez depuis quelques années maintenant prouve la passion que j'ai pour Audrey Hepburn. J'ai lu pas mal de biographies d'elle, j'ai du voir une grande partie de ses films, bref, c'est une véritable icône à mes yeux. Elle incarne la beauté absolue à mes yeux! Je me suis toujours trouvé beaucoup de points communs au niveau du caractère avec ces deux « personnages ». Je partage la même date de naissance avec l'une, et porte le même prénom que l'autre. Deux destins marquants qui m'ont touchée.

Ce roman débute par la rencontre en 1957 entre Audrey et Otto Frank, le père d'Anne, seul survivant de la famille. Une adaptation cinématographique du journal d'Anne est en en cours, il souhaiterait qu'Audrey incarne Anne. La jeune actrice ressort très perturbée par cette rencontre.

929, naissance d'Audrey et Anne. L'auteure nous embarque alors dans le récit de vie de ces deux fillettes. Bien que connaissant la biographie d'Audrey, lire de façon romancée son enfance, ses manques, l'absence de ses parents, sa solitude et ses désillusions est assez troublante. On est en totale empathie pour cette jeune fille, qui, il faut l'avouer, a manqué de l'amour de ses parents. Puis comment ne pas détester Ella, sa mère, égoïste, égocentrique, n'hésitant pas à « fricoter » avec les nazis. Ce roman met en lumière aussi le traumatisme que fut la guerre pour Audrey, témoin malgré elle des atrocités de la guerre (son indignation lorsqu'elle croise des wagons remplis de familles juives par exemple). Les parties sur Anne sont moins nombreuses, l'auteure nous parle de la vie d'avant la cache et c'est difficile de lire cela sachant quel destin les attend. On retrouve Anne dans ce récit d'enfance, comme elle se montre dans son journal.

Un roman intéressant, qui pourra plaire à ceux voulant découvrir un peu ces deux femmes. J'avoue m'être un peu ennuyée pendant ma lecture, n'apprenant rien de vraiment nouveau. Mais le parallèle entre Audrey et Anne est vraiment bien travaillé. Leurs points communs, les difficultés. Deux jeunes femmes qui ont toutes les deux vécu à Amsterdam au même moment, qui auraient pu se croiser si leurs conditions ou leurs origines ne les avaient pas tant éloignées.
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Quand le passé frappe à la porte, les souvenirs reviennent... lorsque Otto Frank demande à Audrey Hepburn d'incarner le rôle de sa fille à l'écran, c'est toute une partie de son vécu qui resurgit. Un mélange d'infimes joies, liées à une période des plus sinistres.

C'est une lecture qui m'a réellement touchée ! Dans ce livre, deux destins croisés - qui marqueront l'histoire à jamais - nous sont comptés par l'auteure entre fiction et réalité. D'un côté, il y a Audrey Hepburn, l'icône devenue, dont beaucoup de personnes gardent en mémoire l'image d'une actrice au regard de biche, si talentueuse et tellement élégante. Et de l'autre, il y a Anne Frank, cette adolescente que l'on a tous l'impression de connaître un peu; tristement célèbre pour avoir laissé ses écrits, ses pensées dans un journal intime - jusqu'au 1er août 1944 - qui sera publier plus tard après son décès.

Il était vraiment intéressant de mettre ces figures emblématiques côte à côte, le temps d'un roman. Parce que leur histoire, quelque part, est liée même si elles ne se sont jamais croisées dans la réalité. Essayer de s'imaginer le chemin parcouru, l'environnement dans lequel elles ont grandi, l'éducation reçu, les comportements, les craintes, les agissements. Connaître un peu de la vérité - bien qu'une partie soit romancée - était totalement captivant !

J'ai beaucoup appréciée d'en connaître davantage sur la rencontre, la relation des parents avant même la naissance de Audrey et Anne et de pouvoir suivre l'évolution. Qu'il s'agisse de la Baronne Ella van Heemstra mère d'Audrey Hepburn ou de Edith Frank mère d'Anne Frank, on a l'impression que dans le couple c'est la femme, l'épouse qui a toujours le plus aimé. Les démonstrations affectives n'ont pas vraiment durées et celles-ci semblent les avoir autant fragilisées que renforcées.

Bien que les Frank soient unis ce n'était pas le cas de la famille « Ruston - Hepburn - Heemstra ». On apprend que la petite Audrey était sans aucun doute aimée par les auteurs de ses jours mais néanmoins délaissée. Ella et Joseph étaient plus enclins à occuper leurs journées et leurs soirées à parader, à développer leur réseau mondain même si ce dernier n'était pas du tout de bon augure.Quand je repense à leur fascination concernant Hitler, cela me glace le sang. C'est vraiment quelque chose que j'ai appris dans ce bouquin et qui m'a quelque peu étonnée.

Quand je lisais les chapitres concernant Anne Frank, connaissant la suite des événements tragiques, il y avait un mélange d'appréhension à chaque page tournée. Mais aussi, une envie de découvrir cette petite fille puis cette toute jeune adolescente, très mature pour son âge, ayant eu l'esprit si vif.

Lorsque je lisais les parties qui racontaient Audrey Hepburn. J'étais assez fascinée, peut-être parce que j'admire cette artiste depuis longtemps. Au delà de de sa carrière cinématographique, on ressent déjà, dans ces jeunes années cette envie d'aider les autres, de ne pas juste être spectatrice et laisser les choses se dérouler telles quelles, sans rien faire.

À a fin de cette lecture, je me rappelais alors de certaines scènes, qui étaient douloureuses à imaginer; que ces dernières aient pu exister tellement la cruauté les illustraient. Je repensais au moment dans le livre où Anne disait au revoir à la vie et je revoyais Audrey qui dansait et dansait encore pour ne pas se laisser mourir.

Si vous n'avez pas encore lu ce livre et que vous vous demandez peut-être, à quels passages je fais référence, n'hésitez plus et lancez vous dans cette très belle lecture !

Un grand merci aux éditions de l'Archipel de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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