Un baiser n’a jamais tué personne. À part le baiser de Judas à Jésus…
La plupart des folies ne sont que de banales sottises.
Les Anglais ont dépouillé notre pays de tous ses arbres pour construire leurs bateaux de guerre et de commerce, ils ont pris soin d’en laisser autour de chez eux et d’en planter de plus exotiques rapportés de leurs autres colonies, les lointaines, en Afrique et en Asie. L’arbre est le symbole de leur richesse et la terre déboisée celui de notre pauvreté.
Tu seras mon bâton de marche et je serai ta béquille. Ta main sera mon bras mort et je serai tes yeux grands ouverts. Nous ne serons qu’une seule et même pensée. Ensemble nous allons créer un monde nouveau !
Une Irlandaise et un Anglais, par les temps qui courent, ce serait une union contre nature.
Le comble de la richesse et de l’altérité, c’était cela, oser avoir sous ses yeux une peinture aussi laide, aussi effrayante, et y éprouver du plaisir.
Il y a de pires humiliations pour un peuple qu’une armée d’occupation ignore la beauté de ses filles.
La famine, c’est quand il n’y a rien à manger ! Or l’Irlande regorge de blé, de lait, d’œufs, de moutons, de bœufs, de poisson, de gibier ! Les maîtres s’en repaissent, les Irlandais meurent de faim et non pas de famine…
Notre peuple ressemble à ces bons sauvages dans les livres que madame Bowers me donnait à lire. Ils sourient quand on les frappe, remercient quand on les tue.
Les financiers et les marchands ont mis à profit la famine pour embaucher à bon compte.