Le silence est un instinct de survie.
Le sexe a toujours été pour moi un antalgique, et surtout une monnaie d’échange, un moyen de pression.
Le temps ne presse pas encore, mais il est si caractériel. On a parfois le sentiment qu’il faudra s’armer de toute la patience du monde pour en voir le bout, et soudain, il s’affole, accélère pour finir par s’évader.
Apprendre à effacer les preuves d’une matérialité, effacer les mots, les dates, les lieux, effacer les êtres, tout cela pour finir par s’effacer soi-même.
On écrit rarement pour soi. On écrit avec la conviction, même diffuse, qu’un jour ces mots, couchés comme une preuve, convaincront quelqu’un d’autre.
L’émotion est une des rares drogues que je me permets, parce que je sais m’en servir. À petites doses espacées pour éviter la dépendance et l’altération de mes perceptions.