AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 534 notes
5
75 avis
4
57 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout d'abord merci aux éditions Grand Angle et à Babelio pour le cadeau, ça me fait toujours plaisir de recevoir un aussi beau roman graphique, qui en plus met en valeur une femme passée sous silence comme trop souvent encore, heureusement pour nous Celle qui parle retrouve se voix grâce à cette bande dessinée.
En Amérique centrale, début 1500 quand les conquistadors ne sont pas encore posés leurs dominations sur ce coin du monde, une femme va rejoindre « l'autre camp » et servira de traductrice aux colons. J'avoue très peu connaître l'histoire de ces pays et je n'avais jamais entendu parler de la Malinche, passé la découverte historique c'est une épopée formidable et complexe que l'on suit, une « victime consentante », conseillère et mère d'un peuple qui a subi des changements sanglants.
Ce que j'apprécie aussi c'est l'accessibilité qu'offre ce roman graphique, on a de la complexité dans les personnages ainsi que dans l'histoire mais un adolescent pourra tout à fait comprendre et apprécier l'oeuvre. Un point sur les illustrations, j'aime beaucoup, c'est détaillé mais pas trop surchargé, on a une ambiance logique entre le texte et le dessin. C'est coloré aussi.
Mais ce que j'aime le plus c'est le point de vue, il me semble plutôt neutre d'après ce que j'ai lu par la suite sur la Malinche, c'était passionnant et je voulais rester dans l'ambiance encore un peu plus. Une belle découverte qui propose de l'Histoire et de l'histoire, celle d'un pays et celle d'une femme.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà une jolie bande dessinée qui s'inspire de l'histoire de "La Malinche" une femme indienne qui aurait collaboré avec les espagnols pour satisfaire leur conquête du Nouveau Monde.

On suit donc l'histoire de Malinalli, fille d'un chef d'un clan d'Amérique centrale. Celle-ci est kidnappée et revendue comme esclave à un autre clan. Mais un jour, de grands navires espagnols arrivent avec le commandant Hernan Cortez. Celui-ci voit en Malinalli l'alliée idéale pour traduire et parlementer avec les peuples locaux. En effet celle-ci maîtrise plusieurs langues et s'avère prête à travailler pour lui si un jour elle peut retrouver les siens.
Celle qui parle est donc un magnifique portrait d'une jeune femme qui va tout tenter pour retrouver son clan d'origine, mais aussi d'une femme forte qui se servira de ses capacités linguistiques pour influer et sur les espagnols, et sur les Mexicas, qui ont si souvent spolié son peuple.

Une bande dessinée touchante et très intéressante pour découvrir peut-être pourquoi la vraie Malinche a agit comme elle l'a fait à l'époque. Mais aussi un beau travail sur le lien familial, l'appartenance et la position de la femme à cette période là.
J'ai dévoré cette BD et je ne peux que la conseiller !
Commenter  J’apprécie          50
Aussi mystérieuse que légendaire, la malinche n'en était pas moins humaine, "détail" non négligeable ici redéfinit comme un prologue aux événements majeurs qui la rendront célèbre.

Controversée par L Histoire, Malinalli apparaît sous la finesse du crayon d'Alicia Jaraba Abellan comme une jeune femme forte, volontaire et intelligente qui fait face aux épreuves les dents serrées et la tête haute.

Ce portrait féministe, hypothétique mais qu'on imagine sans effort proche de la réalité, porte tout un pan de la conquête de l'Amérique du sud. Il nous présente également des cultures ancestrales mises à bas par les conquistadors.

Mais c'est surtout le pouvoir pacificateur de la communication qui est célébré à travers ce personnage. Car, bien que submergée par les événements, ce sont sûrement plus d'un conflit qui ont été désamorcés grâce à La Malinche.


Commenter  J’apprécie          40
Histoire de Malinalli alias Marina alias la Malinche, détestée et admirée au Mexique. Une jeune femme qui fut la traductrice de Cortez et qui sans doute par ses paroles orienta l'aventure des conquistadors dans son propre aventure. Une histoire qui a déjà été adapté en BD et qui ici s'affranchit de l'action pour coller au parcours exceptionnelle de cette jeune femme au travers des mots, de la parole. Des langages dont elle va s'imprégner au fur et à mesure de son parcours d'enfant de cacique à esclave vendue par sa mère et qui finira par devenir esclave des espagnols. le graphisme délicat accompagne avec douceur une histoire cruelle car si Malinalli fut une victime, elle dut aussi prendre des décisions difficiles qui eut des répercussions sur son peuple. L'autrice observe, imagine sans doute en partie le parcours de son héroine, sans prendre partie et c'est magnifique.
A lire.
Commenter  J’apprécie          40
En 1511, Malinalli se cache dans les arbres avec sa famille pendant que les Mexicas (Aztèques) capturent des gens du village pour leurs sacrifices.
Après l'enlèvement de sa soeur, alors qu'elle est enfant, a appris avec son père, le cacique d'Ollita, la langue des ces hommes, le nahuatl, avec son peur, dans l'objectif de défendre se peuple en utilisant la parole. Les Mexicas vont ensuite emporter son père.
Elle vit avec sa mère et sa grand-mère, qui se charge de son enseignement des plantes médicinales et l'incite à faire une offrande à Tlaloc, dieu de l'eau et de la pluie.
Après le décès de sa grand-mère, Malinalli est enlevée par des marchands d'esclaves ouvrant pour les mayas. Une autre esclave lui apprend alors la langue maya.
En mars 1519, des hommes blancs la mer débarquent. Leur capitaine est Hernan Cortes.
Dans cette banque dessinée, l'auteur dresse le portrait du personnage controversé au destin passionnant que l'on nomme la Malinche (ou Malintzin, Malinalli). le récit adopte une approche originale. Il est structuré autour des langues : le dialecte popoluca, la langue nahuatl, la langue maya chontal, l'espagnol… Il évoque également le quotidien des civilisations préhispaniques et de la situation des femmes. Cela renforce le parcours exceptionnel de la Malinche qui a pris sa vie en mains.
Lien : https://www.carnetsdeweekend..
Commenter  J’apprécie          40
Nous parlons ici de l'importance de la parole, de l'éducation à la communication pour saisir ce qui nous concerne. Afin de s'émanciper par les mots. C'est aussi un destin de femme incroyable, et une histoire de femmes : celles que toutes les sociétés patriarcales ont rendues muettes.
Lien : https://sorbetkiwi.fr/index...
Commenter  J’apprécie          30
Une belle bande dessinée qui rend hommage à une figure controversée de l'histoire de l'Amérique centrale : La Malinche.

Alicia Jaraba nous présente cette jeune fille, contrainte de subir la violence des hommes. D'abord des conflits entre peuples, puis des jalousies familiales et enfin des ambitions sanglantes de Cortez. Devenue femme, elle parviendra à utiliser ses compétences linguistiques pour se faire entendre et jouer un rôle central dans la grande Histoire. Mais comme toujours, les femmes de l'Histoire sont, au mieux effacées, au pire diabolisées. Malinalli fait partie de la seconde catégorie.

Une jolie BD d'une période historique et d'une culture que je connais peu. Un beau personnage féminin, fort et combatif. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          30
Au XIVème siècle, l'Amérique appartient encore aux civilisations ancestrales que nous connaîtrons sous le nom d'aztèques ou mayas. Et entre eux, les clans ne sont pas tendres, et les rafles en quête d'esclaves ou de sacrifices humains ne sont pas rares. C'est ainsi que Malinalli, fille d'un chef nahua et éduquée comme telle, est capturée comme esclave par un clan rival. Après avoir lutté de toutes ses forces, elle finit par se faire une raison et surtout, se trouver une utilité: elle a appris la langue des chefs. Elle peut communiquer et servir d'interprète. Et de langue en langue qu'elle apprend si rapidement, elle devient indispensable. Y compris lorsqu'un jour, de la mer, arrivent d'immenses bateaux remplis d'hommes blancs.

Ma libraire a dit: "Si vous ne devez lire qu'une BD cette année, lisez celle-là". Et quelle BD! L'originalité du sujet et du point de vue font mouche et m'ont placée face à ma propre ignorance: j'étais incapable de situer les Mayas et les Aztèques dans le temps et surtout, les uns par rapport aux autres. Leurs rivalités internes, et leurs différences, si bien incarnées ici par les langues, sont d'une richesse à laquelle je ne m'attendais pas. On y découvre aussi une hiérarchie, un système politique complexe et des liens avec les conquistadors beaucoup moins simplistes que prévu, qui va mêler conquête barbare et tentative de conciliation hypocrite. le renversement du point de vue est d'ailleurs si efficace qu'il n'hésite pas à présenter les européens comme des gens sales et sans aucune éducation, là où le peuple amérindien par des détails sur l'hygiène ou la sexualité parait bien plus évolué.
La protagoniste m'a beaucoup émue. Je sais les libertés que ce livre prend avec l'histoire de ce personnage controversé. Mais j'ai trouvé très intéressante l'idée de la présenter comme quelqu'un qui cherche avant tout à saisir les opportunités pour s'en sortir avec un unique but: rentrer chez elle. Les moments où cela fait d'elle une traitresse, une collaboratrice de l'envahisseur, ainsi que les doutes et l'isolement qui en résultent, sont poignants. Et surtout, ce parti pris de présenter la langue, ou plutôt les langues, comme fil conducteur à son ascension que est aussi sa déchéance suivant si on la considère de l'un ou l'autre côté de la frontière, est brillant. Là où elle participe, en tant qu'allié d'Hernan Cortès, à la colonisation, elle est aussi celle qui peut éviter l'utilisation des armes par celle de la parole et du dialogue. Tout est ambigu, à double sens, et plein de nuance.
Chaud et précis, le dessin est sublime. Mettre en image ces civilisations que nous connaissons si peu était risqué. Pari réussi, non sans une petite touche de dérision très appréciable lorsqu'il s'agit de montrer par exemple la puanteur des colons. Explicites et sans tabous, ils nous montrent une réalité très crue sans sombrer dans le sordide. Et surtout, ils mettent en image les dialogues incompréhensibles, par des bulles pleines de symboles étranges, afin de nous plonger visuellement dans ce monde bruyant mais muet. Les phylactères se superposent pour plonger dans toutes les srates de la parole. Vraiment très efficace.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
Commenter  J’apprécie          30
Gros coup de ❤️ pour ce superbe roman graphique qui nous parle d'un destin singulier. Celui de Malinalli, fille d'un chef de clan d'Amérique centrale, qui va se retrouver d'un jour à l'autre esclave. Mais, soucieuse de toujours écouté les conseils de sa grand-mère qui lui promettait un grand avenir, elle va tout faire pour aider sa communauté. Jusqu'à devenir interprète et traduire le langage de sa population pour négocier avec les conquistadors. Si ce roman graphique raconte une période particulièrement sombre de l'Histoire (celle des conquistadors et de leur soif d'or), elle met aussi en avant l'une des plus grandes figures féminines de cette époque.

Parce que Malinalli, surnommée la Malinche, a vraiment existé. Aujourd'hui, on se souvient d'elle comme d'un symbole de trahison pour son peuple mais aussi comme la mère symbolique du peuple mexicain.


Lien : http://booksnco.fr/celle-qui..
Commenter  J’apprécie          20
Un ouvrage a lire absolument. Cette histoire complete nous permet de decouvrir ce personnage qui a vraiment existe. d'evenement en episode de vie, de langue en langue (quel fil conducteur de genie!), de rencontre et rupture (familiale et amicale), nous sommes absorbes dans une autre epoque. le dessin et les couleurs sont au service du scenario, qui en ai enrichi et plus present.
Commenter  J’apprécie          20




Autres livres de Alicia Jaraba Abellán (2) Voir plus

Lecteurs (926) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5233 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}