La Malinche, Malintzi, Malinalli, Marina. Différents noms pour nommer la même femme. Cette bande dessinée nous fait entrer au coeur de l'Histoire du XVIème siècle et surtout nous attacher à cette jeune femme, nous montrer son côté humain, comment elle a survécu comme tant d'autres, comment elle a parfois été dépassée sur certaines décisions qu'elle ne maîtrisait pas.
Nous sommes accompagnés par des cartes, quelques explications et également des exemples de langues.
Malinalli a une vie compliquée, elle a subi une partie, s'est battue comme elle a pu également. Nous faisons sa connaissance alors qu'elle est dans son village, lui-même soumis à la cruauté des Mexicas, dit aussi Aztèques. Elle se cache dans les arbres, entretient une relation forte avec sa grand-mère et promise à un grand destin. Ce qui n'est pas faux, mais n'est pas non plus synonyme de vie douce et paisible.
Que ce soit entre ces peuples amérindiens, leurs différentes cultures, ou avec le débarquement des Espagnols, tout le monde croit tout mieux savoir que l'autre, pouvoir soumettre et conquérir l'autre. de plus, en tant que femme, elle n'a pas beaucoup le droit à a parole et on n'hésite pas à lui faire payer le prix fort.
Elle sera le pont entre tous ces peuples car elle connaît différentes langues. Elle pourra donc servie d'interprète, car c'est bien compliqué quand on ne peut même pas discuter ensemble. Avant de lever les armes, il faut parler, comprendre l'autre.
La vie de Malinalli est faite de multiples épreuves. Elle est d'abord vendue comme esclave, ainsi plus elle perd totalement son statut, il lui faut survivre, mais elle ne comprend rien à ce qu'on lui demande.
La façon dont les langues sont incomprises est bien rendue dans le texte aussi, cela changera quand elle saura comprendre.
Puis débarquerons les Espagnols qui ont déjà un traducteur mais il ne connaît pas toutes les langues non plus. Elle se retrouvera même interprète face à ces plus grands ennemis.
Elle est attachante, elle fera également de belles rencontres qui l'aideront à accepter les choses, à avoir une forme de résilience, à faire avec. C'est quand même sacrément quelque chose de perdre ce qu'on a eu avant.
Elle n'est ni la première ni la dernière qui devra changer son nom. Etre "
celle qui parle" lui donne un statut particulier, une importance. Mais tout ne sera pas facile pour elle, dépasser par moment par ce qui se passera, soumise à la cruauté des hommes, d'autres fois il y aura de l'espoir, cela l'aidera de pouvoir enfin se comprendre. Elle se retrouvera aussi entre plusieurs feux, mal vue par certains.
Un portrait de femme passionnant offert par
Alicia JARABA. Des choix qui sont beaucoup plus compliqués qu'on ne peut le croire au départ. le pouvoir de la parole, l'importance de pouvoir au moins se parler.
Une fin un peu précipitée quand même, mais heureusement nous avons encore quelques explications.
Une jeune femme attachante. Un graphisme et des couleurs agréables qui nous prennent dans l'histoire et
L Histoire.
Découvrir à ses côtés la richesse de son peuple, son fonctionnement et encore et toujours la folie des Hommes, des conquêtes, de l'or, de la domination ...