— Alors, cette première fois ?
Décidé à ne pas lui lancer de fleurs, je répondis :
— J’ai connu plus gros calibre !
En lisant son expression de surprise, je pris conscience de ma réplique. C’était sorti le plus naturellement du monde, sans la moindre arrière-pensée. Bien entendu, il ne perdit pas un instant pour comprendre ce qu’il voulait.
— Vous cachez bien votre jeu, Maître ! susurra-t-il.
Sa façon de me vouvoyer envoya un frisson le long de mon échine.
— Bien entendu, il faut toujours que tu interprètes tout à ta sauce ! lâchai-je, exaspéré.
— Oui, en général, ma sauce ne déplaît pas !
À moitié écœuré, à moitié exalté, je levai les yeux au ciel.
— Tu es crade, sérieux !
— T’as fini de te plaindre ? Sois pas prude, ça te va pas
Des balafres avaient disséqué le tissu. Son visage tuméfié me brisa le cœur. Des marques noires, bleues et des traces de sang séché le rendait méconnaissable. Seuls ses yeux d’un bleu unique me permirent de l’identifier. Lorsque je croisai son regard éteint, je pris conscience de l’erreur que j’avais commise en le laissant partir.
Me sentant proche de venir, Yanis stoppa ses mouvements et revint m’embrasser. Sa langue s’engouffra violemment dans ma bouche, traquant la mienne sans relâche, la taquinant avec délectation.
— Tourne-toi ! m’ordonna-t-il.
Sans discuter, je m’exécutai, n’attendant plus qu’une seule chose. Sa queue vint frotter entre mes fesses. Il me titilla pendant une durée interminable, puis enfin, commença à se frayer, petit à petit, un chemin.
— Tais-toi ! murmura-t-il.
— Non, je ne me tairais pas ! hurlai-je.
Tu ne comprends pas que tu n’as pas le droit de te servir des gens comme ça ? De me soutenir par A + B que tu ne peux pas te passer de moi, de me droguer à ton odeur, ta chaleur, de me faire ressentir des trucs qui n’existaient que dans mon imagination avant notre rencontre, puis de m’abandonner à ta guise pour mener ta vie comme tu l’entends ?
— Tais-toi ! réitéra-t-il.
Sa mâchoire se crispa, un air féroce lui déforma les traits. Son regard brûlait de haine.
— Alors, cette première fois ?
Décidé à ne pas lui lancer de fleurs, je répondis :
— J’ai connu plus gros calibre !
En lisant son expression de surprise, je pris conscience de ma réplique. C’était sorti le plus naturellement du monde, sans la moindre arrière-pensée. Bien entendu, il ne perdit pas un instant pour comprendre ce qu’il voulait.
— Vous cachez bien votre jeu, Maître ! susurra-t-il.
Sa façon de me vouvoyer envoya un frisson le long de mon échine.
— Bien entendu, il faut toujours que tu interprètes tout à ta sauce ! lâchai-je, exaspéré.
— Oui, en général, ma sauce ne déplaît pas !
À moitié écœuré, à moitié exalté, je levai les yeux au ciel.
— Tu es crade, sérieux !
— T’as fini de te plaindre ? Sois pas prude, ça te va pas
Ce mec savait casser les codes. Un motard gay, voilà qui ne manquerait pas de piquant... Me connaissant, je sentais les problèmes arriver.