Pleurer des rivières… aussitôt nous vient en tête cette mélodie jazzy où de sa voix envoûtante Viktor Lazlo reléguait aux oubliettes un amour obsolète (tout ça ne nous rajeunit pas ma pauvre Lucette).
Rien à voir cependant avec l'histoire ici présente, car c'est sur leur incapacité à concevoir un bébé que Séverine pleure souvent des rivières, selon l'expression attristée de son compagnon.
Or donc l'on peut oublier la chanson pour embrayer sur la rencontre qui s'esquisse autour de ce désir d'enfant : un couple de bobos parisiens, une famille de gitans d'Argenteuil. Les uns se désolent sur ce bambin qui ne vient pas, les autres en auraient presque trop, de bambins. Du coup il y aurait peut-être un truc à tenter…
Voilà. L'intrigue en elle-même, quoi que peu crédible et caricaturale, est plutôt sympathique et qui plus outre se déroule dans un coin que je connais bien, même si tout le monde s'en fout.
En revanche l'écriture m'a quelque peu chiffonné la rétine. Mélange de temps, mélange de genres. Tantôt classique, tantôt répétitive et inutilement familière ou crue, sans grande adéquation avec ce qu'elle est censée suggérer, la narration perd un peu le lecteur (moi en tout cas) qui se dit – entre autres – que les expressions 'bite' et 'chatte' disposant d'un nombre notable de synonymes dans la langue française, l'auteur eut été bien inspiré de varier les réjouissances lexicales en fonction du contexte.
Alors que là non.
Donc bon.
Ce n'était qu'un exemple parmi d'autres pour exprimer en quoi ce récit ne m'a pas totalement convaincue. Et si l'ensemble se lit néanmoins vite et bien, il est probable que je l'oublierai tout aussi facilement.
Ҩ
Merci toutefois à Babelio et aux Editions Héloïse d'Ormesson pour cet envoi.
La minute musicale…
https://www.youtube.com/watch?v=0bR60Y-t0v8
et l'original est encore mieux
https://www.youtube.com/watch?v=LbwjQSBH0sE
Lien :
http://minimalyks.tumblr.com/