Je suis mort hier : Tic, le temps passe... Tac, le temps est passé !

Elle se souvient du mot que lui avez laissé son père au milieu des pages de son livre préféré, « Le Cercle des poètes disparus ».

« À ma fille chérie…
Je n'ai pas eu le temps d'écrire une courte lettre, alors j'en ai écrit une longue. Lorsque l’on a l’éternité devant soi, un petit retard n’est rien.
Ne me cherche pas dans le ciel où mes cendres se sont élevées vers les étoiles ;
Je ne suis pas là…
Ne me cherche pas à la sortie de ton école où tu pestais de mon retard ;
Je ne suis pas là…
Ne me cherche pas dans le jardin des plantes où nous aimions sentir les fleurs ;
Je ne suis pas là…
Ne me cherche pas dans ta chambre où tu rêvais d’un autre monde ;
Je ne suis pas là…
Ne me cherche dans aucun des endroits où nous avons parlé, ri, chanté, dansé ;
Je ne suis pas là…
Pose ta main sur ton cœur,
Je suis là…
Cueille le jour présent sans te soucier de l’avenir.
Carpe Diem
Papa. »

L’âme est une entité qui dispose à la fois d’un côté terrestre et d’un côté divin.Ch.aque être humain sur terre dispose d’une âme qui lui est propre au moment de sa vie.

L’âme est une entité mais elle fait partie d’un tout. Chacun possède en soi une part du divin.
De l’indifférence naît la pauvreté de l’âme. Alors butinez le spectacle de la vie comme une abeille vient butiner les fleurs dans le jardin.

La rage fait place aux larmes. Avec la force du désespoir il lui murmure à l’oreille «  ya piri irakema » qui signifie , j’ai été contaminé par ton être, une partie de toi vit en moi et y grandit. L’amour est éternel comme les étoiles dans le ciel.

Pardonner c’est cicatriser une blessure.

Conscience, philosophie, spiritualité, qu’importent les équivalences linguistiques ou les circonvolutions intellectuelles. A l’instant suprême, nous sommes dans le supra pour s’affranchir de la pantomime terrestre, se réhabiliter avec une volonté farouche de justice en recouvrant la pureté de l’enfant.

La rage fait place aux larmes avec la force du désespoir il lui murmure à l’oreille « ya pihi irakema « Laurence pour dire je t’aime
Les indiens Yanomami d’Amazonie le disent
Cela veut direj’ai été contaminé par ton être une partie de toi vit en moi et y grandit
L’amour est éternel comme les étoiles !

Si on y réfléchit bien, nous sommes tous morts hier. Dès notre venue au monde, le tic-tac de notre finitude sur terre est lancé par le grand marionnettiste de l’univers. Notre enfance, pour peu qu’elle ait été meurtrie, frappée au coin du désamour, gangrène le peu des ans qui nous sont impartis et nous fait nous haïr.
Ainsi, allons-nous sur le lac de la vie dans une barque percée et nous la passons à écoper en vain ce qui de toute façon ne se peut réparer. Après de nombreuses quêtes ou de multiples errances, une seule certitude reste acquise : ce n’est qu’avec beaucoup de recul et d’amour que l’on peut pardonner et rejoindre un monde meilleur où nous attendent ceux qui nous ont quittés.

Te souviens tu de ces échanges très techniques au Los Angeles Center avec ce francais qui avait fait ses etudes a Stanford ? Un certain Patrick avec lequel tu as pu discourir sur des centres d'intérêts communs et notamment évoquer les méandres inexplorés de la cyber sécurité. Et bien, il faut que tu saches que de ces émanations, a jailli un bien étrange roman, dont tu es le personnage central. John

Je t'aime LAURENCE, ne m'abandonne pas encore une fois, mon Dieu , je t'en supplie , aide moi. Fais qu'elle s'en sorte et qu'elle vive. S'il te plait mon Dieu.
Elle le regarde tandis que se dessine un ultime sourire sur ses lèvres, ce même sourire magnifique qu'elle lui adressât aux premières secondes de leur rencontre. Les yeux fixes dans les siens, une dernière larme coule le long de ses joues.
Tous ses muscles se relachent, sa tête tombe sur lui. Son corps est sans vie, c'est fini. Un sentiment de colère l'envahit, le poing serré, la gorge sèche, il crie, hurle sa douleur.
T'es content Charles ? T'as réalisé ton quota aujourrd'hui. Je te hais, t'es pire que la mort, t'es la souffrance !