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Citations sur L'Art Français de la Guerre (107)

En France nous ne discutons pas. Nous affirmons notre identité de groupe avec toute la force que nécessite notre insécurité.
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Les débuts de 1991 furent marqués par les préparatifs de la guerre du Golfe et les progrès de ma totale irresponsabilité.
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En tant que couple nous pratiquions surtout l'achat. L'achat fonde le couple ; le sexe également, mais le sexe ne nous inscrit que personnellement, alors que l'achat nous inscrit comme unité sociale, acteurs économiques compétents qui meublent leur temps (...)
Entre nous, nous parlions d'achats et nous les faisions ; entre amis nous parlions de nos achats, ceux que nous avions faits, ceux à faire, ceux que nous souhaitions faire. (...) On peut, entre soi, décrire indéfiniment l'objet du désir. Celui-ci s'achète car il est un objet. Le langage le dit, et cela rassure que le langage le dise ; et cela procure un désespoir infini que l'on ne peut même pas dire.
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En tat que couple nous pratiquions surtout l'achat. L'achat fonde le couple ; le sexe également, mais le sexe ne nous inscrit pas personnellement alors que l'achat nous inscrit comme une unité sociale, acteurs économiques compétents qui meublent leur temps, occupent de meubles ce temps que ne remplit pas le travail ni le sexe.
Entre nous, nous parlions d'achats et nous le faisions ; entre amis nous parlions de nos achats, ceux que nous avions faits, ceux à faire, ceux que nous souhaiterions faire.Maisons, vêtements, voirures, équipements et abonnements, musique, voyages, gadgets. Celà occupe. On peut entre soi, décrire infiniment l'objet du désir. Celui-ci s'achète car il est un objet. Le langage le dit et celà rassure que le langage le dise ; et celà procure un désespoir infini que l'on ne peut même pas dire.
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J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails.
Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue.
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Moi je pense chaque homme comme source unique de vie. Chacun homme vaut d'être sauvé, épargné, aucun ne peut être interchangé, car la vie peut jaillir de lui à tout moment, au moment surtout d'être écrasé, et la vie qui jaillit d'un seul homme est la vie tout entière. On peut appeler cette vie : Dieu.
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La vie de la peinture est non pas le sujet mais la trace de ce que vit le pinceau.
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- Dis Mariani, on ne se mélangerait pas un peu ? Nous sommes l'armée française, et nous menons une guerre de partisans contre l'armée régulière d'un mouvement qui mène une guérilla contre nous, qui luttons pour la protection du peuple vietnamien qui lutte pour son indépendance.
- Pour se battre, on sait faire. Pour ce qui est du pourquoi, j'espère qu'à Paris ils savent.
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Le monde entier depuis quinze ans connaissait une augmentation progressive de la gravité. Dans les années quarante ce facteur physique atteignit une intensité difficilement supportable pour l'être humain. Les tendres en souffraient davantage. Ils s'affaisaient, devenaient mous, perdaient leurs limites et collaient, ils finissaient en compost, qui est la purée nutritive idéale pour d'autres qui poussent plus vite, plus violemment, et gagnent ainsi la course au soleil.
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Le voisinage devient douloureux, la proximité phobique, on se prend à rêver de ne plus avoir de voisin, de tout supprimer si ce n'est soi.
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    "L'art français de la guerre" de Alexis Jenni

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