Eté 2003, Léonard, 17 ans, commet un acte fou dans un camping des landes. Un comportement effroyable, incompréhensible, à ses yeux comme aux nôtres.
Pourtant les vacances semblent belles pour lui et la bande d'adolescents qui s'essaient à la liberté, jamais bien loin de la caravane des parents.
Au dehors, la canicule. A l'intérieur des corps et des cerveaux, l'ébullition des hormones, les sentiments à fleur de peau.
Le jeune auteur du roman relate avec justesse les errements des uns et des autres. Dans ce camping comme un décor de théâtre, ils jouent à la vraie vie, à celle qu'ils auront plus tard. Ils s'essaient à tous les rôles, le fort, le lâche, la séductrice … La sexualité est le moteur des relations, les amours et les amitiés sont éphémères.
L'idée de départ est audacieuse, l'écriture est fluide, les décors bien campés, l'ambiance juste. Autour de Léonard, les personnages secondaires ne sont que des esquisses, des ombres.
Mais qu'est-ce qui cloche chez Léonard, qui rode en marge de la bande, au point d'inquiéter sa mère ?
Ma déception sera là, de rien connaitre d'autre que le récit de ces trois jours, capturés dans l'espace-temps, sans passé ni futur. Léonard restera une énigme.
La jeunesse de l'auteur explique les difficultés de mise à distance, car
Victor Jestin sortait tout juste de l'adolescence quand il a écrit ce roman prometteur.