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sur 464 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La chaleur (Victor Jestin)
Le livre idéal pour prolonger l'été

Léonard est en vacances avec sa famille dans un camping des Landes. Deux semaines de canicules, deux semaines d'enfer qui sont sur le point de s'achever quand il assiste au suicide d'Oscar un jeune de son âge. Non content de le regarder macabrement mourir, Léonard traîne le corps vers les dunes et l'enterre dans le sable.

Passons sur les invraisemblances de cette première scène et laissons nous porter par cet étrange roman qui dissèque si bien les dernières années de l'adolescence et raconte l'été et les vacances en camping avec une étonnante lucidité.

L'auteur n'a que 25 ans, la sortie de l'adolescence n'est donc pas si lointaine pour lui et il décrit fort bien le malaise de Léonard qui n'en peut plus de la chaleur, de la promiscuité, des rencontres futiles et de camping dont il fait une analyse un peu à la Houellebecq : le tourisme de masse, la consommation de la bière, des merguez et des frites, les concours, activités et autres jeux animés le lapin crétin, la séduction avec jouissance obligatoire, le bronzage, les corps … tout cela dégoûte Léonard déjà bien embarrassé par sa famille dont il a presque honte. Gêné par son corps, plus vraiment enfant mais pas encore adulte, il découvre maladroitement les filles, le sexe, l'alcool et traîne son ennui et son malaise dans les allées poussiéreuses du camping sous une chaleur écrasante. Léo ne comprends pas ce qui l'a poussé à geste aussi insensé … et le lecteur non plus.

C'est là que le bât blesse et c'est dommage d'être passé à côté de l'analyse du comportement de ce jeune déconnecté de cet été, de la population de ce camping, de son époque même. Léonard est apathique et l'auteur de même vis à vis de son personnage.

Pas particulièrement original mais jamais ennuyeux, ce court roman se lit d'une traite et il est écrit avec une étonnante maîtrise pour un auteur si jeune. La tension monte subtilement au fil des pages. le personnage de Léonard est bizarre et ce roman à son image : étrange, dans le sens indéfinissable … mais j'ai lu des livres bien plus convenus alors nul doute que l'on peut se laisser aller à toutes les spéculations pour savoir de quoi Oscar est réellement mort et pourquoi Léonard a réagi ainsi mais ce livre se dévore, de préférence en bord de mer !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre de la rentrée littéraire, reçu en avant-première.

Lien : http://www.instantanesfutile..
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Lu dans le cadre des 68 premières fois.
« Sur la plage abandonnée, coquillage et macchabé… »🎤🎼
Ces paroles ne sont pas de moi mais de l'auteur lui-même qui signe son premier roman.
Alors, autant vous dire, vous allez avoir chaud, TRES chaud !
Léonard regarde Oscar s'étrangler sous ses yeux sans rien faire.
Il enterrera le cadavre sous la plage.
Dans ce court roman extrêmement précis, l'auteur raconte l'adolescence et ses contradictions.
Le désir la violence vont côtoyer les angoisses, le dégoût.
Léonard n'est pas sans rappeler Meursault dans l'Etranger de Camus. Cependant Léo résiste.
C'est un bon premier roman qui pourrait déranger mais cela n'a pas été mon cas.
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La haine et la colère je les avais accumulées sagement. Ce n'était pas un accident. J'avais laissé mourir Oscar.
La chaleur est multiple, elle ébouillante les coeurs et les corps. Tout est moite et poisseux. Les personnages vivent au rythme de la langueur estivale ralentissante.
La chaleur est un roman ponctué de phrases courtes et assenées avec vigueur. Sous des dehors un peu naïf, beaucoup d'émotions et de réflexions justes sur l'émoi adolescent sont formulées.
Anti héros, Léonard est un ado désabusé hors sol et absolument inconséquent. Cynique et insatisfait, il recherche l'émancipation et rejette le monde tout en se satisfaisant parfois de ce qu'il lui propose.
Pulsions agressives, construction psychopathique ? La fin sous couvert d'ambivalence serait presque trop convenue.
Une lecture aisée, rapide et mitigée !

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Je me suis retrouvée ado à côté de la réalité et un chouille prétentieuse dans ce livre, à la fois brûlant et glaçant,
lent et dense. L'écriture au cordeau aide à soutenir un récit qui pourrait paraître étrange sinon. Je suivrai sans aucun doute ce que l'auteur écrira par la suite, et recommanderai ce premier roman sans hésiter !
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Livre intéressant sur l'adolescence même s'il est dérangeant. Josiane et Bénédicte
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Eté 2003, Léonard, 17 ans, commet un acte fou dans un camping des landes. Un comportement effroyable, incompréhensible, à ses yeux comme aux nôtres.
Pourtant les vacances semblent belles pour lui et la bande d'adolescents qui s'essaient à la liberté, jamais bien loin de la caravane des parents.
Au dehors, la canicule. A l'intérieur des corps et des cerveaux, l'ébullition des hormones, les sentiments à fleur de peau.
Le jeune auteur du roman relate avec justesse les errements des uns et des autres. Dans ce camping comme un décor de théâtre, ils jouent à la vraie vie, à celle qu'ils auront plus tard. Ils s'essaient à tous les rôles, le fort, le lâche, la séductrice … La sexualité est le moteur des relations, les amours et les amitiés sont éphémères.
L'idée de départ est audacieuse, l'écriture est fluide, les décors bien campés, l'ambiance juste. Autour de Léonard, les personnages secondaires ne sont que des esquisses, des ombres.
Mais qu'est-ce qui cloche chez Léonard, qui rode en marge de la bande, au point d'inquiéter sa mère ?
Ma déception sera là, de rien connaitre d'autre que le récit de ces trois jours, capturés dans l'espace-temps, sans passé ni futur. Léonard restera une énigme.
La jeunesse de l'auteur explique les difficultés de mise à distance, car Victor Jestin sortait tout juste de l'adolescence quand il a écrit ce roman prometteur.
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La chaleur, premier roman du jeune Victor Jestin, plonge le lecteur dans la peau de Léonard, ado mal à l'aise dans ses tongs, toujours à court de réparties qui subit tant bien que mal l'été, la famille, les vacances et les autres. Ennui le jour, insomnie la nuit. C'est la dernière soirée et encore une fois, Léonard réussit à s'échapper discrètement de cette énième fête sur la plage et assiste, en rentrant, à un étrange spectacle : Oscar, ce mec qui semble toujours si sûr de lui, le cou pris dans les cordes d'une balançoire, est en train de s'étrangler. Oscar suffoque mais Léonard ne bouge pas. le corps d'Oscar chute et soudain tout s'accélère. Une dernière nuit et une dernière journée comme en apesanteur pour Léonard, pris entre culpabilité et urgence de vivre enfin.

Court roman au rythme haletant, La chaleur progresse au fil des interrogations, des affres et du désir de son jeune héros Léonard, écrasé par la chaleur de cette fin d'été. Ennui des journées interminables imposées, chaleur qui appesantit chaque geste, désir maladroit, atermoiements de l'adolescence, culpabilité dévorante composent ce récit au temps resserré qui n'aura pas vraiment su me séduire tant je suis restée à distance de chacun des personnages qui le composent. Un premier roman dont on parlera très certainement dans cette rentrée littéraire, pour son introspection dans l'adolescence, pour son rythme particulier qui épouse l'urgence de ces dernières heures au camping mais qui n'est pas vraiment pour moi.

Merci à Babelio & aux éditions Flammarion pour la proposition de découverte du roman.
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