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sur 464 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. »
C'était un bon point de départ, cet adolescent qui en laisse un autre partir sous ses yeux. Et puis, l'éveil des sens, la fièvre, le désir qui ronge les corps, là aussi, il y avait matière à fouiller, à sonder les coeurs.
Las, je n'y ai pas cru à ce Léonard, à sa lassitude de la vie, à son indolence et sa fadeur. Pas cru non plus aux réactions des autres personnages, je veux bien qu'on soit dans un roman mais il y a trop d'invraisemblances majeures.
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= La conscience d'un adolescent. =

Léonard, dix-sept ans vient passer ses vacances dans les Landes avec sa famille dans un camping, tandis que ses amis font la fête et profitent des activités, de la plage et du soleil, lui semble être un loup solitaire. Un soir, il est témoin d'une scène horrible.

‘‘Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire, comme les enfants dans les faits divers. Oscar n'était pas un enfant. On ne meurt pas comme cela sans faire exprès, à dix-sept ans. On se serre le cou pour éprouver quelque chose. Peut-être cherchait-il une nouvelle façon de jouir. Après tout nous étions tous ici pour jouir. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas bougé. Tout en a découlé.''

Dès le premier paragraphe, l'auteur attire son lecteur. J'ai l'ai trouvé très intriguant.
Me demandant comment un humain pouvait avoir cette réaction et surtout ce que la suite me réservait. Et ce qu'il fera par la suite vous étonnera aussi.

Malheureusement au fur et à mesure de la lecture la tension retombe, comme une sensation que les choses se répètent.
Léonard devient obsédé par ce qu'il a fait et le lecteur suit ce qui se passe dans sa tête. Ce roman est pour moi plus une répétition, une observation vue de l'intérieur de ce qui se passe dans la tête de Léonard. Mais les choses ne sont pas assez profondes, je dirais qu'il manque de la profondeur, des détails psychologiques que j'aurai aimé trouver dans ce roman.

Ce premier roman reste pour moi un roman mi-figue, mi-raisin.
Une entrée et une fin surprenantes, mais un contenu peu approfondi !
Cependant, l'écriture est fluide et le roman facile à lire.

Lien : https://livresdeblogue.blogs..
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Il fait chaud cet été-là, dans le camping des Landes où Léonard termine ses vacances avec sa famille. Oscar est mort une nuit, étranglé par des cordes de balançoire, tandis que le jeune homme le regardait mourir sans intervenir. Après avoir, dans un geste qu'il ne s'explique pas, enterré le corps sur la plage, le jeune homme traîne son ennui et son mal être, sa culpabilité aussi, dans le camping. Puis il rencontre Luce, qui fréquentait Oscar, qui lui plaît sans qu'il n'ait jamais osé l'aborder.

Le récit, court, se tient sur quarante-huit heures. Il est, pour l'essentiel, l'illustration d'un mal être adolescent : Léo a du mal à se lier, se sent mal dans son corps et avec les autres, s'estime incompris de ses parents. Rien de plus classique, y compris ses premiers émois amoureux et sa première fois, bien moins grandiose que ce dont il rêvait. Ce pourrait être l'histoire d'un adolescent devenu cet été-là un homme, écrit probablement à la lueur de souvenirs ou d'expériences personnels, mais il y a la mort d'Oscar qui va le pousser à intervenir trop tard, et de travers. A la lecture, j'ai pensé à L'étranger, à cause du soleil écrasant, à cause de l'absurdité du comportement des hommes, sauf que, contrairement à Meursault, Léo n'a pas tué, il s'est contenté de ne rien faire. Non assistance à personne en danger, voilà la responsabilité réelle du jeune homme. Mais ce qui aurait été intéressant, et qui aurait fait de ce récit quelque chose de plus profond, c'est que Léo s'interroge sur sa passivité et sur son intervention tardive, inutile et lourde de conséquences. Sur son désir inconscient d'être considéré comme l'assassin du garçon dont il a dissimulé le corps.

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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« LA CHALEUR »
du jeune Victor Jestin (25 ans)
1er roman, publié aux #editionsflammarion
2019
📘
Comment dire.... en ce J28 de #confinement, je pioche dans ma PAL ce que j'ai longtemps laissé « en dessous » :
Lu d'une traite, 130 pages en gros caractères...mais
c'est le suspens qui veut cela.
Pourtant tout est dit dès la 1ère page, 1er paragraphe: «Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire.»
c'est aussi l'accroche de la 4eme de couv. .. Alors quel suspens reste-t-il ?
🍽
le « pourquoi ? » évidemment...!
Car Ils se sont regardés.
Il aurait peut-être pu le sauver.
PIRE : il l'a enterré dans le sable, au petit matin, à l'abri des dunes et des derniers fêtards saoulés,
là où en journée, les enfants édifient des châteaux et creusent des trous....
Alors oui, pourquoi....???
Que se passe-t-il dans cette petite tête?

Et puis cet été-là, à 17ans, c'est aussi sa 1ère fois avec une fille. Insaisissable pour tous, mais elle le veut, lui, ce garçon étrange....
😎
Je concède que j'ai eu chaud, à transpirer à grosses gouttes car ce Victor Jestin plante très bien le décor de ces journées les plus étouffantes de l'été, on peut en sentir la moiteur, les odeurs, la nonchalance ambiante... La chute est digne d'une nouvelle.
Oui, c'est ce genre en fait.
👏🏻👍
Succès de #blogosphere de #bookstagrammers depuis sa sortie, je comprends qu'il ait plu, à des lecteurs bien plus jeunes que moi je pense, dont le mal-être et les doutes post-ado étaient encore récents.... Je peux comprendre que certains se soient reconnus dans l'errance, ou « les bêtises » comme dit l'auteur qu'on a faites -ou pas....
Aux sceptiques : qu'on vous le prête ou attendez qu'il sorte en poche car ce sera sans doute le cas et c'est ce qu'on lui souhaite !😉
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Sympathique premier roman. Un peu surpris de l'accueil qui lui a été fait par la critique et les prix. Si l'auteur parvient par moment à créer des ambiances, j'ai eu dû mal à m'attacher au protagoniste, à le comprendre et même à croire à l'univers qu'il décrivait. Surtout, je me suis demandé ce qui l'avait agité dans ce sujet. Une copie contemporaine de "L'étranger" de Camus, l'absurdité et le soleil étant les éléments structurants du récit, mais pas encore la force d'un récit tenu.
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Roman de la rentrée littéraire, et offert par l'Opération Masse critique en collaboration avec les éditions Flammarion, c'est un petit bonheur comme il en existe peu de nos jours…
Belle couverture, une quatrième de couverture qui donne envie… le luxe et le raffinement discret d'une belle édition qui me change des livres de poche. Voilà bien des motifs de me réjouir. Ma lecture attentive commence sous de bons auspices…
Léonard est un adolescent particulièrement introverti. Il est en vacances dans un camping des Landes, avec sa famille, et son attitude voulue d'une certaine forme de marginalité, d'autisme et de rejet des conventions fait pendant avec son grand désir d'être aimé, de trouver l'amour charnel et la communion avec ses semblables. En tout cela, il ressemble à tout adolescent en pleine crise de croissance physique et mentale.
La veille de son départ, il assiste à la mort accidentelle d'Oscar, compagnon de galère sur le camping, étranglé par les cordes d'une balançoire d'enfants. Loin de lui porter secours, il reste impassible devant la tragédie qui se déroule devant ses yeux. Puis paniqué, il s'empresse d'ensevelir le cadavre sous le sable des dunes avoisinantes.
Le remords qu'il va ressentir, ajouté à son chassé-croisé avec Luce, jeune séductrice aussi inconsistante que diablement belle et papillonnante, va fournir la matière à cette courte variation sur l'absurdité de l'existence et le refus d'un bonheur artificiel mais socialement estimé.
Léonard est comme le Meursault de Camus, perdu dans ses contradictions et victime de la chaleur écrasante et du soleil impitoyables et impropres à calmer la douleur profonde du héros perdu, acteur autant que témoin d'une mort inutile et sans retour.
Si l'auteur a bien retenu de son maître, son propos a une portée bien moindre. La vraie et authentique désespérance de Meursault n'est pas du même calibre que celle des atermoiements d'un adolescent en pleine crise.
D'autre part, les nombreuses incohérences factuelles ne permettent pas au lecteur de souscrire pleinement à la trame dramaturgique voulue par l'auteur. A force d'invraisemblances, difficile d'éprouver une forme d'empathie avec Léonard qu'on a surtout envie de secouer pour qu'il retrouve enfin ses esprits.
Ma critique est peut-être excessive, car globalement l'ouvrage ne laisse pas complètement indifférent. C'est un premier pas dans l'écriture plein de bonnes intentions, appliqué et au style assez soigné, voire agréable. Mais vouloir écrire une variation de l'Etranger, à la manière de Camus, est une gageure que personne n'a réussie jusqu'à présent (sauf peut-être, mais pour d'autres motifs, Kamel Daoud avec son excellent Meursault, contre-enquête).
Reste un jeune écrivain très prometteur qui devra tracer son propre sillon pour devenir l'incontournable auteur qu'il rêve de devenir un jour. Pour cela, il ne faut pas mettre la barre trop haute dès le premier essai.

Michelangelo 19/08/2019

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Alors que la rentrée littéraire approche à grands pas, je rattrape un peu de retard de lecture avec ce premier roman surprenant et dérangeant.

Dans un camping des Landes, écrasé par la chaleur, Léo, 17 ans traîne son ennui et son mal-être en attendant la fin du séjour. Il observe de loin, avec envie et dédain à la fois, l'insouciance des autres jeunes. Et c'est encore en spectateur qu'il assiste à la mort d'Oscar, un adolescent de son âge, étranglé par les cordes d'une balançoire sur le terrain de jeu. Suivra ensuite une décision irréfléchie et incompréhensible…

C'est un roman très court, mais d'une intensité surprenante. le personnage de Léo, cet adolescent timide et mal dans sa peau, qui a pris la pire des décisions possible, est criant de réalisme. Entre dégoût de lui-même et dégoût des autres, il observe avec un certain cynisme la joie surjouée, l'ambiance forcée du camping, l'injonction à s'amuser. Il y a une vraie fragilité dans ce personnage incapable de s'adapter, son inadaptation à son entourage n'a d'ailleurs pas été sans me rappeler certains souvenirs.

Souvenirs du camping notamment que Victor Jestin raconte parfaitement. Comme j'ai détesté moi aussi cette promiscuité, le bruit de fond persistant des conversations et des radios, les odeurs de viande grillée, la chaleur étouffante sous la tente, les sanitaires… J'en frémis encore…

L'efficacité du roman de Victor Jestin ne réside pas uniquement dans sa capacité à rendre vivants le paysage et le personnage qui déploie devant nos yeux, mais également dans la force de l'histoire qu'il imagine. Léo nous raconte ses actes et ses pensées dans les heures suivant le drame, le sentiment de culpabilité et le dilemme moral alors même que la jeunesse et ses espoirs se rappellent à lui. Une grande force dans ces quelques pages, dont l'on ressort avec une impression de malaise, qui ne disparaît pas de sitôt.

Un premier roman très efficace, mené d'une main de maître par un jeune auteur prometteur et dont je ne m'étonne pas qu'il ait reçu le Prix Femina des lycéens 2019 et le prix de la Vocation 2019.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Léonard, jeune adolescent sensible, passe ses vacances avec ses parents au sein d'un camping dans les Landes. En marge des groupes, il est peu sûr de lui. le soleil brille ; il fait chaud, très chaud. La veille du dernier jour des vacances, lors d'une énième soirée, Léonard fuit la musique tonitruante et les groupes de jeunes survoltés. Les injonctions permanentes au paraître, au plaisir et à l'exubérance le révulsent. Sur le chemin du retour, il assiste à la mort d'Oscar, qui s'étrangle avec les lanières d'une balançoire. L'esprit asphyxié, Léonard enterre le corps d'Oscar dans le sable et s'emmure dans un silence caniculaire. Ce roman sec et étouffant ne propose pas d'enquête policière, ni ne décrit le désespoir d'une mère anéantie par la mort de son fils... Seule la poursuite du quotidien pétrifié de Léonard nous est décrite. L'auteur questionne alors la modernité, le bonheur d'être jeune, et le combat intérieur de son héros, avec “cet engourdissement agréable qui l'empêche de penser trop loin”... Mais pour combien de temps ?
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La chaleur de Victor Jestin, entre roman initiatique et roman noir, cette lecture avait beaucoup d'ingrédients pour me plaire mais malheureusement j'en suis sortie assez mitigée.
Léonard est en vacances dans un camping sur la côte basque avec sa famille. le cadre entre mer et forêt est idéal. Pourtant Léonard n'a qu'une hâte, replier les tentes et rentrer. La dernière soirée avant de partir arrive enfin, Léonard erre dans le camping et tombe sur Oscar, un adolescent de son âge qui l'agace. Celui-ci, ivre, est en train de s'étrangler dans les cordes d'une balançoire. Léonard n'intervient pas, laissant Oscar mourir sous ses yeux ...
Un premier roman court et efficace. L'auteur crée une tension et une ambiance qui font lire ce livre d'une traite. La plume est intéressante et très prometteuse. L'atout majeur de ce roman c'est l'atmosphère, la chaleur est palpable, on la sent lourde, collante et dégoulinante. Les personnages de Léonard, Louis et Luce illustrent les complexes adolescents dans toute leur intensité. Par contre, les échanges de Léonard avec ses parents m'ont semblé trop superficiels, dans ces moments-là les personnages me donnaient l'impression de jouer faux. Puis j'ai refermé le livre avec un sentiment de déception, la fin me semblant bien fade comparée au reste du roman. J'attendais autre chose.
La chaleur est une réflexion aussi brillante que sombre sur l'adolescence, roman de formation bâti sur la disparition de l'autre, cet autre qui prend tellement de place. Une belle noirceur se dégage de ce récit même si je reste sceptique sur la fin.
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« Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire. »

ça donne le ton, non ?? le livre est très court (140 pages environ). Premier livre de Victor Jestin qui a 25 ans.
Je suis mitigée, mais il a réussi à me captiver jusqu'à la fin.
On suit l'ado pendant tout le livre, ses angoisses, sa vie d'ado avec ses troubles, ses contradictions et avec une fin....

Pendant ma lecture je me suis souvent demandée comment Victor Jestin allait finir ce livre. Et bien c'est assez "Ouaouh".....
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