Couverture élégante, quatrième de couverture hyper laudative, pour un roman qui met un certain temps à se mettre en place.
Saffyre, ado victime d'un traumatisme, à 10 ans, qui l'a poussée à se scarifier, a suivi des séances de pédo psy pendant 3 ans sans que jamais Roan, le pédo psy, ne creuse la raison de ce mal-être. Elle en est sortie mieux, mais pas vraiment à l'aise, se promène seule la nuit, de préférence devant le nouveau logement de … Roan.
Roan a quitté son ancienne maison, qui se fissure, le temps des travaux, et a emménagé dans un quartier où des jeunes filles (femmes) vont se faire agresser, avec Cate, son épouse modèle, jalouse (à tort ou à raison ? ), leurs deux enfants, Georgia, et Josh.
Le voisin d'en face, c'est Owen, un prof un peu bizarre de 33 ans, qui n'a jamais approché de femmes et fréquente, pour se révolter contre ce célibat involontaire, des sites ultraviolents animés par des « incels ». Accusé de gestes déplacés par des élèves, il est suspendu. Puis mis en cause dans la disparition de … Saffyre, il est incarcéré.
Les fissures ne touchent pas que la maison et… la façon dont Roan travaille interpelle, tout comme la découverte d'une tenue en lycra noire et d'une cagoule dans le bac à linge sale de Josh, qui pourtant, ne court pas.
L'on comprend vite qu'Owen est accusé trop facilement, et la vérité sort douloureusement d'une forme de grisaille, qu'il faut traverser, en tolérant un certain nombre de poncifs.
Ainsi,
Le lycra est forcément l'apanage des joggeurs
Le « programme de réadaptation professionnelle : agir sur les comportements sexistes ou sexuels au travail » interdit de placer la rencontre sous le « prisme du genre », il ne faut pas voir une femme avec une veste rouge, mais … un être humain avec une veste rouge. Et accessoirement ne pas avoir envie de lui arracher.
«
Invisible girl », c'est le titre original, plus heureux que «
je serai ton ombre », est, je crois, un roman qui peut plaire aux « êtres humains » plus jeunes que moi.