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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un énorme coup de coeur en ce qui me concerne…

Un roman de fantasy comme j'en avais plus lu depuis longtemps. Il reprend tout ce que j'aime : les conflits, les complots, l'amour, la haine, la vengeance; la magie, .. et le tout étayé par des personnages haut en couleurs et au caractère bien trempé.
Des personnages très travaillés , comme tout le reste d'ailleurs, les descriptions sont nombreuses, mais pour mieux nous faire voyager… et quel régal.

Et puis pour revenir à ce qui me plait dans la fantasy c'est déjà tout le bestiaire qui en, ressort, qui est bien présent.. et pas toujours comme on l'attend… mais pour en savoir plus il faudra lire ce roman.

D'ailleurs l'auteur est auto édité.. et quand on a un roman de cette qualité entre les mains on se demande comment cela est possible… Pourquoi une maison d'édition n'a pas encore sauté sur l'occasion et fait la pub nécessaire a ce roman… parce qu'en plus d'avoir une superbe histoire, l'écriture de l'auteur est riche et agréable…. et ponctuée d'humour (même dans les petites annotations…).
Moi je gage un grand avenir a Azael….parce que franchement c'est super bon.

Petit bonus qui m'est juste personnel avec ce pavé.. assez lourd. Il m'a également bien servi pour ma rééducation après une opération… et comme une seconde est prévue en mars il serait bien que la suite sorte en avril afin de pouvoir a nouveau pourvoir faire une rééducation utile et intéressante ( ça c'est juste un petit appel :) pour lier l'utile a l'agréable .
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Vit ma hal (Pour que vive) trois petits mots qui sont tout à la fois un cri de ralliement, un chant d'espoir , un mantra, une prière pour un monde meilleur.
Pour que vive la conjuration de Tanglemhor.
Pour que vive ceux qui rejettent la tyrannie.
Pour que vive les héros de la marche longtemps dans nos mémoires.
Pour que vive la lumière, la paix et la bienveillance.
Un auteur,Azaël Jhelil qui nous offre un mélange des genres fort réussi car on y trouve de tout dans les bonnes proportions pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. Il y a de belles phases : Les chauve-souris voletaient çà et là, hirondelles des heures obscures. Mais aussi une certaine philosophie : Lorsqu'on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense.Mais encore quelques phrases d'une grande sagesse : ...celle-là, elle voulait comprendre ce qu'il ne fallait que savoir. Et ensuite, vient la connaissance de l'auteur pour la mer, les marins et leur langage : Apprenez à réfléchir un peu plus loin qu'une sardine, bon sang ! le tout avec de l'humour et des références : Les voleurs mémorisent le plan de la prison au cas où ils seraient arrêtés. Sans oublier des combats d'une intensité à vous couper le souffle.
J'ai adoré cette histoire, l'auteur et son talent pour nous embarquer dans cette galère. J'ai beaucoup aimé l'épigraphe d'Azaël : A la mémoire des héros de la Résistance ainsi que l'hommage à son ami disparu avec une magnifique histoire.
Ce que je n'aime pas c'est qu'il va falloir que je patiente quelques mois pour lire la suite. Donc j'ai fait une prière à Sûr-Hal, Laloc, Xaïmel et les autres afin qu'ils vous inspirent pour la suite des aventures de ces personnages que j'aime tant et que j'ai hâte de revoir.
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Quoi de mieux qu'un bel été caniculaire, pour partir à l'aventure d'un bon gros pavé de 800 pages qu'on n'a pas envie de lâcher avant de connaître la fin.
Un grand merci à Azaël Jhelil de m'avoir proposé de découvrir son univers de fantasy avec ses personnages tous aussi attachants les uns que les autres, les méchants mettant encore plus en avant les gentils.
Les héros de cette vaste chronique nous entraînent dans leurs aventures, leur quête de résistance à l'oppresseur qui ravage tout sur son passage.

Le livre se scinde en deux parties, la première nous mettant en présence justement des différents personnages en passant par :
- le tyran le semi-lacertys Krull, le grand vindicateur, l'envahisseur,
- Oriana, la princesse de la Marche fille de Cyriac le paladin, monarque mis à mal par de sombres sorciers,
- Meldaïn, l'Ombre, voleur de grande envergure,
- les différents compères que nos héros vont rencontrer au fur et à mesure de leurs aventures jusqu'à former la conjuration de Tanglemhor.

Chaque personnage est décrit de bien belle manière aussi bien niveau psychologique que physique, ainsi que leurs histoires individuelles. On prend plaisir à les découvrir au fur et à mesure de leur arrivée dans l'aventure. L'auteur à le chic pour nous les présenter avec beaucoup d'humour et de sensibilité.

La deuxième partie met en place la stratégie de nos aventuriers pour contrer l'oppresseur et le début de leur périple.

J'ai vraiment passé un excellent moment en leur compagnie, l'écriture est rapide, dynamique et soutenue. On sent que l'auteur s'est documenté sur les us et coutumes de différents peuples à travers les âges et en a fait un très bel amalgame, de l'antiquité au Moyen-âge, les costumes, les armes, les techniques de combat, ainsi que la Marine sont mis à l'honneur. C'est un savant mélange de combats de capes et d'épées, de saints hommes accomplis aux arts martiaux, de corsaires au grand cœur et aux couteaux faciles, d'ogres, d'hommes félin et de nains.
Tous ont leur sensibilité, leurs histoires différentes et ils sauront s'unir pour un même objectif malgré leurs divergences d'opinions.
En alternance on assiste à de la dark fantasy, avec des sorciers maléfiques, des monstres et démons, des zombies. De sombres machinations dans des esprits retors sont en action et veulent anéantir le bien. Pour contrer tout ce mal, l'auteur nous raconte la quête d'une jeune héroïne et d'un groupe d'amis qui lutte contre un redoutable ennemi, le Seigneur du mal. On a le droit aussi à de bien belles scènes de bataille bien narrées et fluides. Généralement ce n'est pas trop ma tasse de thé, mais là j'ai réussi à suivre sans ennui.
En somme un excellent livre de Hight fantasy et de dark fantasy, et pour un premier livre, bravo encore à son auteur, j'ai beaucoup aimé suivre Oriana, Meldaïn et leurs acolytes.

Merci à Azaël Jhélil par l'intermédiaire du site simplement, de m'avoir fait découvrir son monde féerique foisonnant.. J'espère à très bientôt pour la suite et oui car l'histoire ne fait que commencer.
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Il était une fois, un grand méchant, mais alors, vraiment méchant, tellement méchant qu'il était tout puissant. Il balayait tout adversaire qui osait se manifester. Il régnait en maître absolu, toute résistance écrasée ! Toute ? Non ! Un village d'héroïques… Heu ! Non ! Je me trompe d'histoire ! Reprenons ! Un héroïque voleur, appelé l'Ombre, s'en prit à l'auto-proclamé « empereur du Levant », le semi-lacertys. Il réussit à s'introduire dans l'antre du monstre des monstres, la Tour-sans-Entrée, pour lui dérober l'Oeuf d'où il retirait sa puissance. Notre voleur a-t-il su le conserver alors que toutes les forces de l'empire étaient à ses trousses ?

Pendant ce temps, le semy-lacertys, l'empereur cruel et sans pitié, tout aux forces du mal dévoué, acheva sa conquête, écrasant les derniers valeureux combattants qui affrontaient des forces innombrables appuyées par des magiciens de types « nécromants » qui transformaient les vivants en « sans-vie » qu'ils contrôlaient comme de viles marionnettes sans âme.

Une très jolie demoiselle, Oriana de son doux prénom, issue d'une famille de paladins, lui échappa. Elle tentait de trouver des résistants qui puissent lui apporter leur soutien pour vaincre l'immonde empereur du Levant. Lui, le Premier vindicateur voulait l'épouser ! Aussi n'était-il pas prêt à renoncer à cette grande beauté.


Avertissement :

Si vous n'aimez pas :
- des gentils, des braves, des bons qui meurent… ou à qui il arrive des bricoles (très) désagréables ;
- les bouquins de plus de 200 pages ;
- les sagas qui se poursuivent durant plusieurs tomes ;
- les mondes complexes avec un (très) grand nombre de personnages, de dieux, de localités ;
- les descriptions pointues ;
- un vocabulaire précis et recherché ;
- une histoire qui n'est pas terminée à la fin de l'ultime page de ce (pourtant très gros) tome…

Alors, passez votre chemin, vous n'aimerez pas ce pavé de près de 800 pages (avec des petits caractères)…

Si vous aimez :
- découvrir un monde dans lequel foisonnent les descriptions, des personnages variés, des dieux nombreux et de multiples endroits… Bref ! un authentique univers ;
- des scènes de bagarres, de combats, de batailles ;
- des dialogues variés ;
- de l'humour et de l'angoisse mêlés ;
- des méchants qui peuvent être gentils et des gentils mais pas toujours…
- de vrais traîtres et de faux traîtres…
Alors, ce roman est fait pour vous !


Critique :

Attention, je vais pousser un grand coup de gueule (bouchez-vous les oreilles) !

Dommage qu'un auteur tel qu'Azaël Jhelil doive recourir à l'autoédition. Cette saga devrait figurer au catalogue d'un grand éditeur français. Pourquoi toujours aller chercher des écrivains anglo-saxons dont les textes ne sont pas nécessairement bien traduits et dont les histoires manquent parfois d'originalité, quand on considère la qualité de plume d'un auteur tel qu'Azaël?

J'ai commandé l'exemplaire papier sur Amazon.fr, qui l'imprime et le livre en à peine quelques jours, et j'ai été ravi par la qualité d'impression et charmé par la couleur du papier et son côté agréable au toucher (pour moi, ce ne sont pas des détails, j'y attache de l'importance).

Petit regret : ce pavé est tellement énorme que j'aurais préféré le voir subdivisé en 2 tomes !

J'aime vraiment la maîtrise de la langue française dont fait preuve l'auteur. On sent une solide culture classique (latine à coup sûr, grecque possible) ainsi qu'un homme qui a dû jouer aux jeux de rôle et qui a été perverti par «Le Seigneur des Anneaux» et «Le Trône de Fer» entre autres… Ceci étant dit, ce n'est pas une resucée de ces monuments de la fantasy. C'est une histoire dans un monde original même si trolls, orcs, ogres, nains, gnomes,… s'y retrouvent… Mais attention aux clichés qui vous viennent à l'esprit lorsqu'on vous parle d'ogres, trolls et orcs, notamment ! Vous risquez d'être surpris dans la distribution des rôles de cette superproduction !

Je n'ai pas su lire l'histoire d'une seule traite. J'ai marqué des pauses en lisant d'autres ouvrages (beaucoup) plus courts avant de poursuivre ma quête de l'Oeuf ! Ce n'est pas pour autant que je m'ennuyais, c'était tout simplement parce que l'histoire est tellement dense qu'il m'est arrivé d'avoir besoin de souffler pour mieux reprendre, mû par la curiosité.

Et maintenant, il va falloir attendre la suite… Pas trop, j'espère, de crainte d'avoir oublié les trois quarts d'ici à sa parution. En tout cas, je veux être le premier à me l'acheter !
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Bien. En quelques critiques tout a été dit par d'autres, plus cultivés que moi.
Je n'ai pas le don de l'analyse aussi, je m'en tiendrais au ressenti.

L'opus nous entraine, à la suite d'une compagnie hétéroclite, dans une quête épique dans un univers où s'affronte le bien et le mal. Rien de très original.
Les personnages, s'ils ne peuvent renier une filiation classique, sont pétris dans l'argile des jeux de rôles et on sent qu'ils ne demandent qu'à mener leur propre existence aux hasard d'un jet de dés. Ça, c'est assez plaisant.
Le livre agréable à lire, rédigé de belle manière ( Comme Tolkien) et contraste avec le genre au vocabulaire souvent simpliste, manque peu être un peu d'humour (comme Tolkien) , dans le récit, mais se niche dans les notes de bas de page, plaisamment.
L'univers ressemble finalement assez à notre monde et c'est en cela que j'y ai trouvé de l'intérêt. Secouez un peu la Terre, retournez-la, et vous la reconnaitrez. Secouez la encore en mélangeant bien les époques pour éviter que ça attache, et vous retrouverez nos bonnes vieilles civilisations.
De ce fait, les propos deviennent d'intéressantes critiques de notre monde et les élans philosophiques, les clichés sectaires, les abus religieux, prennent tout leur sens et toute leur saveur.
J'ai hâte de savoir comment Azaël Jhelil va se dépatouiller d'une société guerrière matriarcale !

Finalement, la seule vraie critique négative de poids... serait qu'il est difficile à tenir en main en gardant les chèvres et aurait gagné à être partagé en deux volumes. Un problème d'auto-édition sans doute. Avec le second tome, il serait bon de le partager en...en trois comme pour Tolkien.


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Certains mets se mangent sans faim, certains livres se lisent sans neurones. Ce n'est certainement pas le cas des bons romans d'heroic fantasy, qui incitent le lecteur à faire preuve d'imagination, de réflexion, d'une ouverture d'esprit particulière, notamment dans le cas où il s'agit de suivre la narration d'un auteur aussi inspiré. Dès les premières lignes, Azaël Jhelil nous emmène au pas de course dans un univers foisonnant de terres et cités peuplées de créatures diverses nées de son imaginaire fertile ou empruntées au creuset des légendes et mythes. Haletant, le ton est donné, le temps aussi (trois tomes copieux en perspective, de quoi ripailler un bon moment), haletons donc sans vergogne, inutile d'économiser ou de bouder son plaisir. Filons à la suite de ces héros contraints de mener une lutte sans merci contre un monstrueux sang mêlé reptilien porteur d'une idéologie immonde dont on a très vite envie d'avoir la peau mais dont on sait que cela prendra des pages et nécessitera moult ruses et retournements de situations (donc haletons en arrière, sans risque inutile). Les personnages, comme le vocabulaire créé, sont peaufinés, ciselés, brillants. Les péripéties surprenantes rendent difficile le lâcher de livre.
PS : "les larmes des Aëlwynns", "l'Oeuf de Tanglemhor"...Quel plaisir de découvrir ces nouveaux auteurs qui relèvent brillamment ce genre littéraire dans la lignée de leurs dignes prédécesseurs...
What ? We don't need an other hero ?… Ben si.
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Le Vindicateur est un hybride décidé à régner sur les Terres du Levant. Il sait sa tâche complexe, aussi ne mise-t-il pas tout sur la force brute, frontale et dévastatrice (souvent pour les deux camps). Son objectif est limpide : il veut réduire à l'impuissance les différents duchés et baronnies de ces terres, mais sans anéantir la -totalité de – la population. Ce n'est pas par grandeur d'âme qu'il ne souhaite pas tuer tous ses opposants, pleutres, courageux, ou simplement indifférents. Ni par pur esprit pragmatique, même si celui-ci est bien présent. Mettez-vous à sa place : n'est-ce pas jouissif d'avoir à sa botte ses ennemis d'hier ?… Et puis, ce peuple prompt à la lâcheté ou aux petits calculs ne mérite-t-il pas amplement de vivre à la dure?

L'oeuf de Tanglemhor est de la Dark fantasy. ET à la différence de nombreux textes francophones, il s'agit ici de véritable Dark fantasy, avec des personnages navigant en eaux troubles, des décisions plutôt équivoques, et une ambiance propre au genre. Les « héros » ne font – enfin! – pas semblant d'être des méchants qui au final ont vraiment bon coeur, et ne peuvent cacher leur nature généreuse (ou alignement loyal bon). Enfin presque tous.

L'ambiance est une réussite, tant l'auteur parvient à communiquer cette impression d'inéluctable, avec la progression des forces du Vindicateur envahissant Les terres du Levant. Cette sensation se trouve renforcée par les trahisons des hommes du cru cherchant à préserver le reste de leur puissance et un semblant de statut.

Lectrices et lecteurs auront bien du mal à se départir d'une angoisse insidieuse s'infiltrant à leur corps défendant. ET même lorsque notre héroïne est sur le point de réussir un bon coup, difficile de ne pas anticiper une catastrophe…

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2020/1..
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Lors de mes explorations au sein des auteurs autoédités, il m'est arrivé de rencontrer des perles. Ce roman d'Azaël Jhelil est l'une d'elles. le semi-lacertys, issu des régions barbares du sud du continent, a entamé la fondation d'un empire en conquérant de façon particulièrement violente les États hautement civilisés de l'est. Comme d'habitude, il justifie ses exactions par un prétexte fallacieux, en l'occurrence la revanche des opprimés par ces richissimes sociétés. Toutes les nations capitulent les unes après les autres. Seule ne résiste que la Marche de Manatie. Les armées du paladin tiennent en effet en échec les légions de morts-vivants de l'empereur. Finalement, une attaque en traître jettera la princesse de la marche sur les routes. Et alors que la marche finira par tomber, elle rassemblera un groupe d'aventuriers autour d'elle pour mener une quête visant à détruire la source du pouvoir de l'empereur, un objet magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.


Les personnages :
Oriana : la princesse de la marche. C'est l'héroïne de l'histoire. Elle cristallise autour d'elle tous les actes des personnages de l'histoire. Elle veut sauver son père et libérer son pays, quels qu'en soient les risques.
L'ombre : connu sous plusieurs noms, c'est un voleur extrêmement habile. le seul à avoir réussi à s'introduire dans la forteresse noire et en ressortir vivant. Il ne se considère pas comme un voleur, mais comme un professeur de philosophie, donneur de leçons aux individus riches et cupides.
L'empereur Krûl : c'est un semi-lacertys, hybride d'humain et d'homme lézard. Son but est de conquérir le monde et d'y instaurer le culte du dieu de la douleur. Sa puissance provient d'un bijou magique capable d'invoquer les démons : l'oeuf de Tanglemhor.
Les personnages sont une force de ce roman. le personnage principal est une héroïne n'est ni une femme clone à l'identique d'un personnage masculin (sauf qu'elle a des seins) ni une demoiselle en détresse. Enfin si, elle est en détresse, mais elle n'attend pas tranquillement que le prince charmant vienne la sauver. En fait, ça serait même plutôt le contraire. Les autres personnages sont bien caractérisés avec leur personnalité, ils ne sont pas interchangeables comme c'est souvent le cas.


Le monde :
Il est surprenant par sa richesse. Plusieurs races y coexistent. Les humains n'y ont qu'une composante. Mais on trouve aussi des orcs, des trolls, des ogres, des fées, et bien sûr des lacertys, qu'ils soient entiers ou semi. On peut regretter que les particularités de ces différentes races ne soient pas détaillées. Par exemple, ceux qui n'ont jamais joué à des jeux de rôles (comme moi) ignorent que les trolls se régénèrent et ne comprennent pas immédiatement le pourquoi de certaines actions. Un rappel de cette particularité aurait été le bienvenu.
La géographie également est extrêmement fournie. L'auteur a créé plusieurs aires culturelles avec chacune leurs particularités bien que l'ensemble puise ses inspirations dans le moyen-âge, notamment avec une marche féodale et des cités marchandes qui rappellent les Républiques italiennes.
La grande force de l'auteur est d'avoir évité le manichéisme fréquent en fantasy : orc méchant, elfes bons, humains ça dépend. Les orcs sont des villageois qui ne veulent rien de plus qu'élever pacifiquement leurs enfants et ne se battent que contraints et un justicier célèbre s'avère être un ogre.


Le scénario :
Ni simpliste, ni trop complexe, il est suffisamment élaboré pour rendre l'histoire intéressante tout en évitant de perdre le lecteur. On apprend assez tard qu'il s'agit d'une quête, toutefois le fil conducteur est présent dès le début et sert de guide dans cette histoire. Naturellement, ce roman est un tome 1, et il n'est pas possible d'avoir une vue d'ensemble de l'histoire à seule lecture. Cependant, plusieurs pistes ouvertes dans le cours du roman et inexploitées laissent présager une suite aussi riche. Une particularité est que l'auteur n'a pas peur d'éliminer des personnages que l'on considérait comme fondamentaux à l'histoire ce qui renforce le suspense de chaque action : rien ne dit que les héros s'en sortiront indemnes. L'histoire peut donc prendre à tout moment une direction imprévisible et donc renforce l'intérêt. Enfin, si ce livre est une quête, il échappe aux poncifs du genre qui veulent que le héros soit un garçon de ferme qui ignore son ascendance prestigieuse et seul capable de sauver le monde à son corps défendant. Ici l'héroïne est d'origine noble, elle ne fait l'objet d'aucune prophétie et rien n'indique qu'elle seule peut sauver le monde. Elle est juste la première à tenter quelque chose.


Le style :
Ce roman bénéficie d'un vocabulaire riche et précis qui rend l'histoire facile à suivre sans tomber dans la simplicité narrative. Les parties narratives et discursives sont bien équilibrées, les descriptions sont loin d'être lourdes tout en permettant de se faire une idée du milieu. On arrive à vraiment entrer dans l'histoire, à bien s'y immerger, donc à en profiter.


Mon avis :
Étant grand lecteur de fantasy, j'ai pu constater que les bons romans sont légion, mais les exceptionnels sont très rares. Et là, nous avons à coup sûr affaire à l'un d'eux. Il y a dans cette histoire un souffle épique que je n'avais pas rencontré depuis des années. L'histoire est suffisamment riche pour être intéressante sans multiplier les personnages et les trames parallèles. On sent que l'auteur a joué à des jeux de rôles, on retrouve cette passion dans ce livre. Ce groupe d'explorateurs comprenant une princesse, un voleur, un prêtre, un être féérique, un ogre et un spadassin qui se lancent dans une quête pour trouver un artefact magique ne laisse aucun doute. Il y a des précédents : « Pangée » d'Alain Paris ou plus récemment « Les chroniques de Krondor » de Raymond E. Feist sont basés sur des univers de jeu de rôle. Ce roman-ci atteint, voire surpasse Krondor (plombé par quelques longueurs). D'ailleurs, il pourrait sembler inspiré en partie par ce premier livre. Mais les précédents ne manquent pas dans l'histoire. Des conquérants barbares qui conquièrent un peuple civilisé est quelque chose de malheureusement trop fréquent.
Vous avez certainement compris que j'ai adoré ce livre et que malgré sa longueur (une partie importante est constituée d'annexes qui détaillent le monde), il est en fin de compte trop court. J'ai eu la chance de pouvoir le lire d'une traite sans interruption et je n'ai pas vu le temps passer. Il est à montrer en exemple à tous les détracteurs des autoédités, démonstration que la qualité n'est pas – comme ils veulent nous le faire croire – que la qualité n'est pas l'apanage des grandes maisons d'édition.

Vit ma hal!
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Ils sont rares, les romans qui parviennent à me rendre complétement muette d'admiration, mais celui-ci fait assurément parti de cette catégorie : cela fait déjà trois heures que je tente désespérément d'écrire cette chronique, trois heures que j'essaye de coucher sur papier mon ressenti, sans y arriver. Car les mots me manquent pour vous parler de ce livre, qui n'a eu besoin que de quelques pages pour faire une entrée fracassante dans le cercle très fermé des « trois meilleurs livres que j'ai jamais lu de toute ma vie de lectrice » ! La rumeur voudrait même qu'il se soit hissé tout en haut du podium, détrônant sans vergogne son prédécesseur … Ma mission du jour ? Parvenir à vous expliquer comment cet énorme pavé de presque 800 pages, premier tome d'une tétralogie de dark-fantasy épique, a réussi cette incroyable prouesse !

Le Vénérable Kannlis l'avait prédit, mais nul ne l'avait cru : le Divin Krûl, Premier vindicateur du dieu de la Vengeance, règne désormais en maître absolu sur le Bassin ctasharre devenu son Empire. A la tête d'une armée de non-vivants et autres créatures des ténèbres, auréolé d'une aura de noirceur et de cruauté, le semi-lacertys écrase dans le sang et la douleur toute tentative de rébellion. Seul le duché de la Marche résiste encore à sa domination … mais plus pour bien longtemps. du moins le croit-il. Car Oriana, fille du duc, échappe au sorcier qu'il a envoyé pour soumettre le duché, et autour d'elle se forme progressivement un petit groupe fort hétéroclite de rebelles bien décidés à mettre fin à la tyrannie de l'empereur du Levant. le périple sera long et difficile pour la jeune femme et ses compagnons, mais au terme de l'épopée se trouve peut-être la clef qui permettra de détruire l'artefact qui permet à Krûl de commander aux démons : l'oeuf de Tanglemhor …

Quel roman incroyable ! Avec ce premier tome, l'auteur plonge le lecteur dans un univers admirablement bien construit et maitrisé, où se côtoient des dizaines de peuplades aux coutumes et croyances diverses et où cohabitent diverses formes de magie et de sorcellerie … On s'y croirait ! Ou plutôt : on s'y croit ! Je suis vraiment époustouflée par le travail de l'auteur, qui a poussé le détail jusqu'à mettre en évidence les maladresses linguistiques de ce cher Baar-Hal-kryne (que j'ai personnellement surnommé Baaral, j'espère qu'il ne m'en voudra pas) qui ne maitrise pas parfaitement la lingua franca ! le réalisme est épatant et l'immersion assurée ! Beaucoup d'informations sont apportées, autant par le narrateur que par les personnages eux-mêmes, et pourtant je ne me suis pas une seule fois sentie perdue ou submergée : ces explications s'inséraient très naturellement dans le récit, sans l'alourdir ou le ralentir, elles étaient à leur juste place. du grand art, vraiment, autant dans la création de cet univers que dans sa présentation au lecteur !

Mais plus encore, l'auteur entraine son lecteur dans une intrigue d'une richesse et d'une complexité éblouissantes ! le prologue annonce la couleur : l'histoire qui va nous être contée est sombre, violente, cruelle … mais surtout, addictive. Que de rebondissements, que d'actions, que d'émotions ! On retient son souffle, on pleure, on rit, on grogne de colère, on a le coeur qui s'emballe … Cette histoire ne se lit pas, elle se vit. Quelle expérience saisissante ! Lorsque j'ai tourné la dernière page de ce récit, lorsque le livre s'est refermé pour la dernière fois entre mes mains, j'étais en larmes : je ne parvenais pas à me faire à l'idée que c'était fini, qu'il allait me falloir quitter ces personnages, devenus de véritables compagnons de route, qu'il allait me falloir quitter cet univers, rapidement devenu familier. C'est un livre que l'on voudrait voir s'éterniser, un livre qu'on aimerait sans fin. Pas uniquement pour connaitre le fin mot de l'histoire, mais bien plutôt parce que ce livre vous habite, et ne vous quitte plus. Je pense que je n'attendrais même pas la sortie du second tome pour me replonger dans cet univers, j'ai déjà tellement hâte de retrouver Oriana … et Meldaïn !

Car une autre grande force de ce roman, ce sont ses personnages : l'auteur nous en offre une ribambelle, tous aussi intéressants les uns que les autres ! Certains sont franchement détestables – pensons à l'empereur, à son assassin, et pire encore, à son nécromancien – alors que d'autres sont incroyablement attachants – mention spéciale à Elperïn, ce myrmidon est tellement drôle et attendrissant ! –, mais tous sont vraiment intrigants. Des personnalités riches et complexes, des caractères hauts en couleur … tous les éléments sont là pour les rendre inoubliables. J'ai beaucoup apprécié Oriana, notre héroïne, seule femme au milieu de ce troupeau de mâles : sa bonté, son altruisme, sa douceur, son sens de l'honneur et du devoir, sa fragilité, ses doutes … la rendent vraiment très attachante à mes yeux. Elle est courageuse, certes, mais d'un courage qui se veut discret : elle n'est pas du genre à éventrer tout le monde sur son passage comme le font la plupart des héroïnes de récits young-adult ! Que c'est rafraichissant, une héroïne qui reste sensible malgré son statut d'héroïne ! Mais, malgré tout, mon personnage préféré reste Meldaïn. Ceux qui me suivent depuis un certain temps comprendront pourquoi lorsqu'ils liront le livre !

Car, vous l'aurez bien compris, je vous encourage, non, je vous exhorte, à lire ce roman ! C'est une vraie perle littéraire, un ouvrage comme on n'en trouve que peu. Une plume magnifique au service d'une histoire incroyable, un récit dynamique sans aucun temps mort qui captive totalement le lecteur, des personnages attachants que l'on a envie d'avoir pour amis … et beaucoup d'humour malgré la noirceur de l'histoire, malgré le danger qui rôde sans relâche au-dessus de la tête de nos héros … Ne vous laissez pas impressionner par l'épaisseur de cet ouvrage, et lisez-le, vous ne le regretterez pas ! Ce livre est le digne successeur des plus grands classiques de la fantasy, alors ne passez pas à côté ! Rejoignez la Conjuration de Tanglemhor, laissez-vous happer par cette histoire pleine de suspense et de magie … Vit ma hal ! (Comprendra qui lira)

*~*~*

A la fin de l'ouvrage, une belle surprise, très émouvante, attend le lecteur : un hommage à Xavier Moreaux, ami de l'auteur. le Cygne d'Arbélia est le seul écrit que cet ami a eu le temps de terminer, aussi l'auteur a-t-il décidé de la publier en guise d'hommage. Et quel bel hommage, cela m'a mis les larmes aux yeux ! Et cela d'autant plus que la nouvelle est très belle, à la fois très sombre et incroyablement poétique, c'est vraiment très joli. Imaginez un arbre qui rêve … qui rêve de ne plus être seul, qui rêve d'une douce jeune fille qui rêve. Lorsque l'on lit cette nouvelle, le temps s'arrête, et nous voici transporté dans un univers onirique, brumeux, où rien n'est ce qu'il semble être au premier abord … Préparez-vous à rêver …
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Un premier tome qui commence fort, même je dirais très fort. L'auteur nous plonge directement dans le vif du sujet. Il possède le don de captiver ses lecteurs dès les premières pages. Sa plume est fluide, envoûtante, entraînante ... Il possède son propre style d'écriture qui m'a conquise. Il a su façonné son propre univers, riche, complet et bien élaboré . Il a écrit une histoire passionnante avec une intrigue qui nous fascine. Il a créé des personnages authentiques, crédibles hauts en couleur auxquels on s'attache. J' ai aimé la diversité des peuples, des 'races", je ne m'attendais pas à en trouver certain dans un tel rôle, j'ai été agréablement surprise . Le récit est vif, dynamique, rytmé entre les présentations, les descriptions, les actions, les rebondissements. Il est pimenté par du suspense, bien alimenté par des dialogues. Les personnages ne manquent pas de répartie pour le plus grand plaisir du lecteur. De plus le récit est consistant sans pour autant nous assommer de détails insignifiants . Lorsque je lisais, je vivais ma lecture, toutes les scènes prenaient forme dans mon esprit. Seul un grand écrivain peut nous offrir un tel spectacle! Je suis passée par une multitude d'émotions, la peur, le soulagement, le chagrin, la joie...L'auteur est un incroyable conteur, un créateur de génie qui nous offre un GRAND roman de fantasy . Un roman unique qui sort du lot, qui se distingue de ses confrères. Un grand merci à l'auteur de m'avoir fait voyager et de m'avoir permis de découvrir ce 1er tome. Vit ma hal.
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Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

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