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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Evangeline décide de se faire passer pour une missionnaire afin de suivre sa soeur, Lizzie à l'autre bout du monde. Nous sommes en 1923 et des missionnaires convaincus (comme Millicent qui les accompagnera) partent dans des contrées étrangères afin de prêcher la bonne parole.
Evangeline, Lizzie et Millicent se trouvent au Turkestan où les méthodes de conversion de Millicent seront vite mal vues. Lizzie semble perdre pied avec la réalité pendant qu'Evangeline s'occupe de Ai-Lien, un bébé orphelin. Mais la révolte des musulmans gronde et les missionnaires chrétiens ne seront bientôt plus à l'abri.

A notre époque, Frieda apprend qu'elle est l'unique héritière d'une certaine Irene Guy qu'elle ne connait pas. Elle fera la rencontre de Tayeb, un Yéménite ne vivant que pour son art et ensemble ils essaieront de découvrir la clé du mystère.

Les deux histoires semblent sans lien mais un fil conducteur se dégagera petit à petit.

Avant tout, un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour la découverte :).
Autant le dire tout de suite, ce livre m'a assez déçue. le résumé avait l'air intéressant mais il ne tient pas ses promesses.
Pour commencer, le guide à l'usage des jeunes filles à bicyclette est à peine mentionné à part au début des chapitres d'Evangeline.
Je m'attendais à une jeune personne faisant un périple à bicyclette dans des pays étrangers et donnant des conseils sur comment s'y prendre.
Sinon, l'essentiel concerne la vie d'Evangeline en terre étrangère ainsi que ses difficultés avec Millicent, son amour pour Ai-Lien et ses tentatives pour veiller sur sa soeur. L'autre partie concerne la recherche de Frieda concernant la mystérieuse Irene Guy.

Les personnages ne m'ont pas touchée. Ils semblent plus esquissés qu'approfondis et je n'ai pas réussi à me sentir proche d'eux.
Il me manquait une dimension émotive, psychologique.

Le style est agréable et les chapitres se lisent facilement. Malheureusement sans réelle passion ni intérêt.


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L'alternance entre les époques, lieux et personnages principaux m'a fatiguée, on finit par s'y perdre un peu mais surtout on finit par ne pas trop s'attacher aux personnages, à part celui d'Evangeline (mais, quand même Evangeline qui part évangéliser, sérieusement...?).

Pourtant, la période historique 1920/30 est parfaitement bien dépeinte, ainsi que l'expérience de missionnaire dans une région d'Asie essentiellement habitée par des musulmans, sans parler de l'exotisme qui émane des pages que l'on tourne rapidement.
Peut être un peu trop rapidement pour ma part car j'avoue avoir un peu lu certains paragraphes en accéléré car au bout d'un certain temps, vous l'aurez compris, je me suis un peu ennuyée, trouvant que les histoires tournaient un peu en rond.

Mais je voulais tout de même suivre ces parcours croisés jusqu'au bout, comprendre les liens qui unissaient 2 femmes aux vies si éloignées et proches à la fois, savoir ce qu'elles allaient devenir, ainsi que Tayeb, artiste sans papier paumé en plein Londres...
Parce que derrières les longueurs il y a un vrai travail d'écriture (et ce n'est qu'un premier roman, la plume de Suzanne Joinson me semble donc prometteuse), qui donne un peu à réfléchir sur la situation problématique des sans papiers, sur la religion et l'évangelisation-ses-dangers-ses-échecs, l'adoption, l'amour maternel, la condition féminine et l'homosexualité, aussi, un peu (bis)...

Selon moi, malgré cet avis mitigé/déçu, je dirais que ce roman est typiquement un roman d'été à lire tranquillement au bord de la piscine, ou sur la plage ou dans un parc parfumé.
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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Une fois n'est pas coutume, c'est un avis bien négatif que je m'apprête à vous livrer ! Je m'attendais à tout autre chose d'un roman au titre aussi intrigant et dépaysant que Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie ! de la mythique route de la soie d'abord, je n'en ai pas beaucoup vu la couleur ! Certes, j'ai voyagé ! Suzanne Joinson n'a pas failli à cet aspect et m'a entraînée bien loin aux confins inhospitaliers du Turkestan des années 20. Mais j'ai lu des romans bien plus dépaysants et surtout bien plus passionnants !

J'espérais un roman à l'exotisme prometteur, je n'ai trouvé qu'un journal intime d'une linéarité et d'une platitude confondantes, le récit d'une mission qui a mal tourné, un périple semé d'embûches que l'auteure, hélas, a échoué à rendre passionnant ! J'ai traversé des contrées désertiques aussi désolées que peut l'être le lecteur quand il prend conscience de s'être laissé berner par une quatrième de couverture mensongère ! En clair, je me suis ennuyée ferme !

Pourtant, l'alternance des deux histoires fonctionne ! Dès les premières pages, elle capte l'attention et la curiosité du lecteur mais ne réussit cependant pas à le convaincre tout à fait ! En effet, avec un peu de jugeote, on aura tôt fait de deviner la nature du lien qui unit les deux intrigues ! Il y a décidément trop peu de suspense et le récit ne comporte que trop peu d'action pour combler son manque de relief ! On avance péniblement sans compter que la traduction parfois trop littérale n'arrange pas les choses !

Le principal défaut du roman de Suzanne Joinson, c'est que son histoire manque cruellement de rythme et de consistance ! Les personnages sont à l'image même de son intrigue : mous, creux, antipathiques. On s'attachera peut-être à Eva, jeune femme éprise de liberté et à Ai-Lien, le bébé qu'elle a recueilli, mais c'est bien tout !

"La seule chose que je sache, c'est qu'à cause de ce bébé je dois aller de l'avant, aller vers un ailleurs, même si je ne me rappelle pas vraiment pourquoi."

S'il est touchant de voir se développer l'instinct et l'amour maternel d'Eva pour Ai-Lien, les autres personnages, eux, ne sont guère attachants, surtout pas Millicent dont le manque de discernement et les méthodes d'évangélisation sont plus que discutables !

Dans ce roman à la voix presque exclusivement féminine, j'aurais aimé, par exemple, que Suzanne Joinson offre à son lecteur une réflexion sur le rôle et la place de la femme. Il y avait tant de choses plus intéressantes à proposer que ce récit fade et sans saveurs ! Il y a tant de choses que j'aurais aimé apprendre sur Eva, sur la découverte de la vie en Orient ! Il y a tant de choses que j'aurais aimé lire sur les impressions et les réflexions d'une jeune européenne en Asie au début du 20° siècle ! Hélas, l'auteure n'a fait que survoler son sujet ! A moins qu'elle n'ait été trop ambitieuse pour un premier roman, qu'elle se soit laisser déborder... Je ne sais pas ! Son Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie n'est pas un mauvais roman. C'est même plutôt un roman intelligent, qui présente des qualités certaines. Malheureusement, on a l'impression que l'auteure en est restée à un travail d'esquisse... Son roman est alléchant mais ne tient pas ses promesses ! Il aurait suffi d'un souffle épique, d'un peu plus d'émotion et de profondeur pour le rendre vraiment palpitant ! C'est dommage car le sujet était original !

Roman sentimental plus que récit de voyage et d'aventures, il y a fort à parier que ce Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie laissera beaucoup de lecteurs perplexes et insatisfaits ! Je fais malheureusement partie de ceux qui sont restés sur leur faim. Une véritable déception !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie entrelace deux histoires, à plusieurs décennies d'écart : le lien entre les deux, c'est un carnet de notes, véritable récit de voyage. Dans les années 20, Evangeline English, jeune anglaise en quête de liberté, quitte l'Angleterre pour suivre sa soeur missionnaire sur les routes de l'Orient. La jeune femme n'a pas la fibre religieuse mais rêve de parcourir le monde à bicyclette. de nos jours, Frieda, une londonienne qui a la bougeotte, se découvre l'unique héritière d'une vieille dame, Irène Guy, dont elle ignore tout. Alors qu'elle doit vider son appartement, elle tombe sur un carnet, celui d'Evangeline.

Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie est construit sur l'alternance entre les deux récits. Alors que la quatrième de couverture nous promet un récit passionnant et savoureux, le lecteur déchante rapidement. Nous voilà pourtant plongés dans le Turkestan des années 20, une destination pourtant exotique, car apparaissant peu en littérature. Pourtant, le récit d'Evangeline reste fade et sans saveur : elle ne parvient pas à rendre avec suffisamment de vivacité ses impressions sur le pays qu'elle découvre. La jeune femme est accompagnée de sa soeur Lizzie, qui agace rapidement le lecteur par son manque de discernement et sa manie de prendre tout et n'importe quoi en photo, sans respect pour le sujet, et Millicent, un tyran en jupe, autoritaire et borné. Les trois femmes, missionnaires, évoluent dans un pays à dominante musulmane : elles sont en perpétuel danger. Pourtant, le lecteur n'arrive pas à s'attacher aux personnages, à part peut-être Eva, cette jeune femme éprise de liberté. Les trois jeunes femmes installent leur mission dans un village, et trouvent un semblent d'équilibre domestique. Mais, alors que Lizzie se perd de plus en plus aux confins de la folie, Millicent braque les habitants avec ses méthodes pour convertir les âmes. Impuissante, Eva sent que leur mission court au désastre.

A partir du dernier tiers du récit, les choses évoluent vraiment pour Eva, et l'histoire démarre vraiment. La jeune femme est de nouveau jetée sur les routes avec le bébé que le destin lui a mis de force dans les bras. Les descriptions deviennent alors enfin vraiment visuelles et les pages se tournent alors toutes seules.

De nos jours, le lecteur suit Frieda, un personnage assez mou et plutôt creux, et Tayeb, un immigré avec qui elle se lie. Il ne se passe pas grand chose dans la partie de Frieda : elle trouve le carnet, fait face à quelques vagues révélations familiales. le lecteur est alors vraiment heureux de revenir au récit d'Eva.

Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie, dans l'absolu, n'est pas un mauvais roman : il possède des qualités indéniables, à commencer par le sujet, original. Mais la quatrième de couverture fait un peu trop rêver le lecteur, et donne l'impression que le récit ne tient pas ses promesses. Un grand merci tout de même aux Presses de la cité et à Babelio grâce à qui j'ai pu voyager le temps d'un week-end.
Lien : http://enlivrons-nous.com/20..
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Je suis au regret de constater que même La Bicyclette pour les dames et ses "Aperçus sur l'art du cyclisme-conseil aux débutantes-costume-entretien de la bicyclette-pièces détachées-entraînement-exercices" etc., ne me sont d'aucune aide dans les circonstances présentes: nous nous trouvons aux prises avec une situation délicate"

Katchar, Turkestan oriental, 1er mai 1923: Evangeline, une jeune femme éprise de liberté, a décidé de suivre sa soeur Elizabeth et son amie Millicent, toutes deux missionnaires, en Asie. Arrivées non loin des portes de Katchar, elles voient une adolescente en train d'accoucher. Millicent tente de l'aider en utilisant les forceps. Mais la mère décède en couches, laissant une petite fille à leur charge, qu'Evangeline prénomme Ai-Lien.

Les trois Anglaises sont accusées de sorcelleries et assignées à résidence dans une villa à l'extérieur de la ville, dans l'attente de leur procès. Elles tentent d'évangéliser les autochtones mais leurs actes sont très mal perçus...La révolte commence à gronder..

De nos jours, à Londres: Frieda, une femme qui ne cesse de voyager, apprend qu'elle vient d'hériter d'une inconnue. Elle a une semaine pour débarrasser l'appartement. Parmi les affaires de l'étrangère, elle découvre un carnet qui va lui donner la clef de son passé..

Tout d'abord, je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je me suis même demandée si j'allais poursuivre ma découverte. Puis, je me suis attachée au personnage d'Evangeline, à son désir de liberté, à son amour profond pour sa soeur et pour le bébé qu'elles viennent de recueillir.

On ne perçoit les protagonistes que par son regard, ce qui explique parfois le manque d'informations ou de recul sur leur caractère.

Se dégage néanmoins une figure: celle de Millicent. Une femme chargée de "l'évangélisation des indigènes". Une femme pour laquelle tous les moyens sont bons pour convertir. J'ai notamment été choquée par son comportement envers la fille de Mohammed. Et par son attitude envers la soeur de l'héroïne. Elle est prête à tout pour réussir sa mission et ne recule devant rien.

Cette mission d'évangélisation se solde d'ailleurs par des échecs répétés. La grogne monte parmi les autochtones. J'ai trouvé que cette partie-même si le sujet ne m'intéresse pas en soi-était bien traitée.

En revanche, je suis passée à côté du récit de Frieda. Cette jeune femme à la dérive, qui fuit sans cesse sa vie, rencontre Tayeb, un sans-papier qui a la manie de dessiner de magnifiques oiseaux sur les murs des immeubles, des cafés, des lieux publics...Elle le recroise quelques jours plus tard et lui demande de l'accompagner vider l'appartement dont elle vient d'hériter. On assiste à leur rapprochement mais sans vraiment le comprendre. On les suit lors de leur voyage dans le passé de Frieda. Beaucoup trop de sujets s'entremêlent ainsi: le sort des sans-papiers, l'abandon maternel, le problème des sectes...Cette multitude de thèmes confère une impression de fouillis à l'ensemble.

Du coup, je n'avais qu'une hâte: retrouver Evangeline et sa bicyclette sur la route de le soie. J'aurais largement préféré me concentrer uniquement sur ce carnet de bord, plus en apprendre sur l'avant et l'après...Et je crois que le roman aurait gagné à ne s'intéresser qu'à cette héroïne.

Bref, vous l'aurez compris: cette lecture est en demi-teinte: autant je me suis attachée au sort des trois missionnaires, autant je suis passée à côté du récit plus contemporain.
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Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Presses de la cité pour ce partenariat.
C'est toujours un plaisir pour moi de découvrir et par la même occasion lire des nouveautés proposées par Babelio
Mais hélas, ce roman ne m'a pas émotionné plus que ça et c'est vraiment dommage.
Le titre du livre "Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie" m'avait fait de l'oeil et surtout assez original pour que je m'y attarde dessus.

Les deux histoires bien qu'intéressantes n'ont pas réussi à me captiver. On alterne entre les chapitres pour découvrir le parcours de personnages en 1923 comme celui d'Evangeline, un anglaise qui a quitté son pays pour suivre sa soeur et une amie missionnaire vers le Turkestan à bicyclette. Puis nous avons Frieda, une femme de notre époque, qui va découvrir bien des choses comme être l'héritière d'une femme qu'elle ne connait pas. On voyage, on découvre de jolis décors, ... tout est en place pour vraiment aimer l'avancé de nos personnages et se rendre compte qu'il y a un lien avec tous nos protagonistes. Malgré un tout prometteur, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire.

Bon, je ne dis pas que le livre est nul, loin de là. La lecture est agréable, mais on s'endort... en tout cas pour moi, c'était bien le cas. Trop lent, trop mou. du coup, je ne peux même pas en rajouter plus car dans ma mémoire, c'est le vide. Ce qui est très rare.

Suzanne Joinson ne m'a pas convaincue pour ce roman et je ne suis pas certaine d'en lire d'autres. On verra bien.
En tout cas, je ne le déconseille pas mais je ne le proposerai pas.
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Peut-être parce que j'avais lu bon nombre d'avis de personnes déçues, je n'attendais pas grand-chose de cette lecture. Et j'ai du coup été plutôt agréablement surprise même si ce roman n'est pas pour autant dénué de défauts. Contrairement à ce que la couverture (très jolie) pouvait laisser craindre, il n'est pas du tout question d'une romance ici. Mais ce n'est pas non plus un roman d'aventures. Il s'agit davantage d'un carnet de bord dans lequel une jeune européenne, partie à l'aventure, va noter ses impressions et des répercussions de ce carnet dans la vie de Frieda, jeune anglaise moderne.

Deux récits s'entremêlent donc. D'abord, le récit principal, celui à la première personne d'Evangeline, jeune femme partie avec sa soeur missionnaire et son amie Millicent en direction de l'Orient. Élevées par un père diplomate, Evangeline et sa soeur Lizzie sont habituées à courir le monde. Lorsqu'elles reviennent s'installer à Londres, elles ne sont donc pas préparées à une vie plus monotone. À la mort du père, Lizzie devient missionnaire. Pour ne pas quitter sa soeur, Evangeline s'engage aussi. L'une emmène son appareil photo, l'autre sa bicyclette. Très vite, le drame s'installe. Evangeline se retrouve avec la responsabilité d'un bébé qu'une communauté musulmane est prête à tuer au nom des croyances locales. Si les trois jeunes femmes s'y opposent et sauvent l'enfant, cela n'est pas sans risque : la communauté, déjà peu encline à accepter des femmes, européennes, voyageant seules, ne peut tolérer qu'elles refusent leurs croyances. D'autant que Millicent n'oublie pas le but de son voyage : évangéliser ! Elle use de basses manoeuvres, excitant les passions et les tensions dans cette ville de Kachgar, déjà largement instable vu le contexte du pays.

Le second récit est à la troisième personne. On suit le questionnement de Frieda, jeune femme un peu perdue entre un boulot qui lui faire parcourir le globe en tous sens et une famille instable qui ne l'aide pas à se poser et à construire sa vie. En rentrant chez elle après des semaines d'absence, elle trouve un courrier l'avertissant qu'elle est la seule héritière d'une certaine Irène, qu'elle ne connait pas. Elle découvre dans son appartement un carnet, celui qu'Evangeline rédige au fur et à mesure de ses pérégrinations. C'est ce carnet qui liera le destin de ces deux femmes que plusieurs décennies séparent.

J'ai bien aimé la construction du roman en deux récits qui permet, lorsque le lecteur s'essouffle sur un des récits, de s'appuyer davantage sur le second. J'ai aimé également l'ambiance qui se dégage, que ce soit la chaleur harassante du Turkestan, la défiance envers les femmes, l'amour de la vie qui pousse Evangeline ; ou les doutes qui assaillent Frieda, son incapacité à comprendre qui elle est et ce qu'elle veut. le récit d'Evangeline prend souvent le dessus, d'autant qu'il est bien plus porteur d'exotisme pour le lecteur. Les personnages qui y sont croisés interpellent : ils ne sont guère attachants, notamment Millicent dont le comportement agressif envers une culture qu'elle ne connait pas ne peut que choquer. Mais il ne faut pas oublier qu'ils sont vu uniquement par le prisme d'Evangeline, qui va se découvrir petit à petit, se construire une identité forte et courageuse, malgré la blessure indélébile que ce voyage au bout du monde laissera. Car le sujet principal de ce roman reste celui de l'identité, ce qu'on est, comment on se construit, en fonction de notre famille et des blessures que chaque membre peut porter, de façon plus ou moins visible. Entre Evangeline et Frieda, chaque femme aura essayé de trouver sa voie, une façon de s'accomplir et de s'épanouir, sans grand succès. le sentiment de plénitude, d'être chez soi, au bon endroit, n'arrive jamais. Chacune est perpétuellement à sa recherche mais l'envie de bouger est forte.

Malgré des qualités donc, le récit manque terriblement d'explications historiques sur le contexte politique au Turkestan, sur les expéditions missionnaires au début du XXe siècle, la condition des femmes, les récits de voyages. La carte en début de roman, retraçant le périple d'Evangeline, est une bonne idée, mais elle est loin de suffire. J'aurais également aimé bien plus d'informations sur cette route de la soie que les jeunes femmes empruntent, qui n'est au final qu'un détail. Les personnages ont parfois des comportements difficiles à comprendre, comme Lizzie si totalement accrochée à son Leica, ou le prêtre italien qui perd la tête.

Je retiendrai finalement bien plus une ambiance agréable qu'un récit vraiment prenant.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Après "Le Cercle littéraire des éplucheurs de patate" et "Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi", un nouvel ouvrage vient de rejoindre le club très fermé des livres aux titres les plus fastidieux. Et non seulement l'intitulé de ce roman est outrageusement pompeux, mais en plus il est à moitié mensonger, car de route de la soie, il ne sera question que dans les cinquante dernières pages, et encore.

Le résumé, loin d'être des plus alléchants, nous promet encore un roman où deux histoires en apparence complètement distinctes finissent par se rejoindre, un parti pris d'autant moins original qu'il n'est pas bien difficile de deviner la nature du lien qui unit ces deux intrigues. Peu de suspense donc, et les lecteurs qui s'attendaient à un récit de voyage ou d'aventures resteront sur leur faim, puisque de voyage, il ne sera question qu'à la toute fin du livre, les trois cents premières pages étant concentrées, l'une à Londres, l'autre dans un petit village du Turkestan.

Le choix des personnages ne compense même pas cette absence de rythme. Stéréotypés et sans aucune profondeur, ils réussissent même à devenir parfaitement antipathiques, notamment les trois missionnaires anglaises : l'une est un tyran en jupons obsédée par la conversion des infidèles, l'autre, précieuse et évaporée, sombre peu à peu dans une douce folie, et la troisième ne pense qu'à sa satanée bicyclette et au fameux "guide" qu'elle a l'ambition d'écrire. Côté Londres moderne, ce n'est guère mieux : la dénommée Frieda est lisse et sans aucun intérêt, et ses parents, anciens beatniks prônant l'amour libre et la vie en communauté, sont complètement ridicules. le seul personnage un tant soit peu intéressant reste Tayeb, un jeune Yéménite en situation irrégulière, passionné de calligraphie et hanté par un passé douloureux.

Quant au style, il est souvent d'une platitude confondante, plombé qui plus est par une traduction beaucoup trop littérale ("continuez, le plus vite le mieux"... Sérieusement ?) qui frôle régulièrement le non-sens.

En bref, un roman à l'exotisme prometteur mais décevant, sans rythme, sans originalité ni subtilité, dont seuls les derniers chapitres, à la rigueur, valent la lecture. Finalement, le plus intéressant dans ce livre, c'est peut-être son titre à rallonge...
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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C'est vraiment par curiosité que j'ai terminé ce livre… et j'ai été déçue quand même… Trop de détails insignifiants, des fautes, des phrases mal construites. L'histoire commence bien pourtant…. et d'un voyage extraordinaire on tombe dans la banalité… dommage !!
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