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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai bien aimé ce roman qui a su me surprendre car il est moins léger que ne pourraient le laisser imaginer le titre et le résumé. le démarrage m'a semblé un peu long, mais je me suis finalement attachée aux personnages des deux époques au point d'avoir ensuite eu du mal à lâcher le roman.

L'héroïne de 1923, Eva, semble assez passive. A part sa décision d'infiltrer une mission catholique dans le seul but de suivre sa soeur en Asie, elle subit les événements le plus souvent, essentiellement à cause de sa position de femme catholique dans un univers dominé par les hommes et hostile aux étrangers.
Les notes qu'Eva prend dans son carnet pour un futur "Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie" sont un témoignage du quotidien à Kachgar, près du désert, où les missionnaires catholiques espèrent pouvoir "coloniser" les âmes comme les conquérants s'appropriaient les territoires, alors que les tensions couvent entre Musulmans et Chinois...

Presque 100 ans plus tard, à Londres, une autre jeune femme, Frieda, se sent perdue entre une relation amoureuse qui s'essouffle, un métier insatisfaisant qui la fait tellement voyager qu'elle ne sait plus trop d'où elle est, surtout que ses rapports avec sa famille sont distendus. Elle apprend alors qu'elle hérite d'une mystérieuse inconnue et, le même jour, elle fait la connaissance de Tayeb, un clandestin yéménite qui a dormi sur le pas de sa porte pour échapper à ses poursuivants. Entre curiosité et méfiance, Frieda et Tayeb apprennent à se connaître en s'entraidant pour trouver un abri pour Tayeb et pour comprendre les liens de Frieda avec la femme dont elle a hérité du contenu hétéroclite de son appartement, dont un hibou et un carnet de notes de voyage...

La diversité des sujets évoqués et le style de Suzanne Joinson rendent la lecture vraiment prenante et agréable.
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Un grand merci aux éditions Presses de la cité et à Babélio pour cette opération Masse critique.

Dans ce roman d'aventures à deux voix dont l'on pressent une fin à l'unisson, Suzanne Joinson nous entraine sur les pistes sableuses et inhospitalières du Turkestan Oriental dans les années 1920, en compagnie de trois jeunes filles anglaises intrépides, résolues à évangéliser les populations musulmanes de ces contrées. le journal intime rédigé par Evangeline débute par un drame : une jeune fille laisse la vie en mettant au monde une petite fille, qui ne doit sa survie qu'à l'intervention in extremis de l'un des trois missionnaires. La population n'interprète pas les faits comme tels et les ennuis commencent pour le trio...
A Londres, de nos jours, Frieda reçoit une curieuse missive lui demandant de récupérer ce qui lui revient dans une maison qu'occupait une vieille dame, qui serait une parente...

Le procédé fonctionne inévitablement : la curiosité gagne le lecteur qui n'a de cesse de pouvoir relier les deux histoires, et ce d'autant plus qu'elles diffèrent par l'époque, et que la filiation naturelle et l'héritage social ne peuvent expliquer la situation actuelle de l'héroïne contemporaine. C'est donc tout à fait attractif, le but est atteint et l'ouvrage se dévore

Seul bémol, de nombreuses phrases mal construites, parfois à peine compréhensibles, ce qui nuit à la fluidité du récit. Problème de traduction? Il faudrait avoir accès à la V.O. pour s'en faire une idée

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Soucieuse d'échapper à une existence ennuyeuse à la mort de son père, la jeune Evangeline English s'empresse de feindre une foi profonde et d'emboîter le pas à sa soeur Elizabeth sur point de partir évangéliser le Turkestan. Nous sommes dans les années vingt et l'entreprise est pour le moins audacieuse. Bien décidées, les deux soeurs quittent Londres, chapeautées par Millicent, une amie de Lizzie, à l'origine de cet audacieux projet.


Si Lizzie ne quitte pas son Leica, Eva, elle, s'embarque, munie d'une bicyclette. Elle réussit même le tour de force de décrocher, avant son départ, un contrat pour le journal qui relatera ses aventures : le fameux guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie.


Rapidement, le périple des jeunes femmes est interrompu par un drame : la rencontre d'une tout jeune fille sur le point d'accoucher. Se portant à son secours, les trois missionnaires ne peuvent empêcher son décès. Elles réussissent néanmoins à sauver le bébé mais sont désignées comme responsables de la mort de la mère. Assignées à résidence, en attente d'un procès, Millicent, Lizzie et Eva se font peu à peu à cette nouvelle vie : Lizzie passe son temps à prendre des photos, Millicent ne recule devant rien pour mener à bien sa mission d'évangélisation tandis qu'Eva prend soin du nouveau-né, une petite fille prénommée Ai-Lien, et livre de temps à autre ses impressions à son journal.


Aujourd'hui, à Londres, Frieda, une jeune journaliste, cumule elle aussi les situations complexes : elle doit gérer une relation difficile avec Nathaniel, un homme marié et père de famille, un individu par excellence instable. Ce qui ne l'empêche pas d'apporter son aide à Tayed, un clandestin découvert dans le couloir de son immeuble.


Lorsqu'elle se découvre l'héritière d'Irène Guy, une inconnue, sa stupéfaction est grande. Elle s'efforce de découvrir quel lien les unissait, un défi de taille. Pour ce faire, elle doit, en effet, retrouver la mère qui l'a abandonnée enfant…


Alternant les deux récits, Suzanne Joinson lie peu à peu le destin de ces deux femmes. Si, d'entrée de jeu, le drame chasse rapidement la poésie de la couverture et remplace l'aventure annoncée, ce récit, que je qualifierais aisément de chronique, m'a beaucoup intéressée. Immédiatement, Eva et ses compagnes font face à l'hostilité locale, à la méfiance, à l'ignorance. Ce qui ne tempère en rien les ardeurs missionnaires de Millicent qui refuse d'admettre la réalité des choses. On ne peut que se demander à quel moment la situation va s'embraser …


Les personnages mis en scène donnent vie et présence aux récits qui s'entrecroisent : l'auteur s'y entend pour créer des êtres qui, tour à tour, éveillent notre sympathie ou au contraire nous semblent odieux. Bons ou méchants, seul importe leur réalisme !


A travers le destin d'Eva, emprise de liberté, l'auteure fait la part belle à la tolérance, la découverte de l'autre, quel qu'il soit, la différence, … Elle aborde également, à diverses reprises, les relations familiales, la place de la femme et l'amour maternel. Autant de sujets qui ajoutent au charme de ce premier roman et en font une agréable découverte, pour laquelle je remercie Babelio et les Presses de la Cité !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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( 27/09/2015 )

Je crois que comme pour beaucoup de lecteurs, c'est ici la couverture qui m'a attirée et puis ensuite son quatrième de couverture. On y suit en alternance les aventures d'Evangeline et de Frieda. de prime abord, rien unit les deux femmes.

Evangeline, au début du XXe siècle, décide de se faire passer pour une missionnaire convaincue afin de partir avec sa soeur sur les routes de l'Asie. En réalité, c'est l'aventure à bicyclette qu'elle cherche. Une aventure qui devrait lui permettre de rédiger son guide et de devenir une femme libre et respectée grâce à la notoriété. Mais c'est tout le contraire qui l'attendra. Au Turkestan oriental l'y attendra un événement qui va bouleverser sa vie à tout jamais ainsi que celle de sa descendance.

Ensuite il y a Frieda, qui a notre époque court le monde en quête d'études à réaliser. Véritable oiseau voyageur, elle n'arrive pas à se poser au propre comme au figuré. A l'un de ses retours chez elle, un courrier l'attend et qui lui apprend qu'elle est l'héritière d'une certaine Mme Irene Guy. Véritable énigme, elle est poussée malgré elle dans sa propre histoire... Une histoire qui pourrait enfin lui donner un but et non une fuite. Pour l'accompagner dans cette nouvelle vie, Tayeb, un immigré yéménite en fuite va se retrouver sur sa route. Grâce à lui, elle aura accès à certaines réponses dans les questions naissantes.

Je dois avouer que le livre à par endroit certaines longueurs, mais j'y ai découvert les sept bonnes raisons pour ne pas avoir de hibou chez moi à ma grande tristesse et au grand soulagement de mon mari ;-):
- Un hibou apprivoisé s'attache à son maître et n'apprécie guère le changement. Il vous sera très difficile de partir en vacances ou de le confier à un tiers.

- Un hibou possède l'instinct de tuer. Il mettra en pièces vos serviettes, vos bibelots, vos chaussettes, les jouets de vos enfants.

- Vous êtes responsables de tout ce qui compose l'environnement d'un hibou en cage: son perchoir ( attention aux infections ), les aliments à proscrire, les soins nécessaires pour ses serres et son bec.

- A la saison des amours, il hululera incessamment et, chez un hibou ayant subi l'empreinte humaine, ces cris seront adressés à vous. Il s'attendra à ce que vous hululiez avec lui, sinon ces cris vous percerons les tympans. NB: La saison des amours peut durer jusqu'à neuf mois.

- le hibou n'aime ni les câlins ni les caresses, mais d'un naturel joueur il affectionne les jeux brutaux!

- Attendez - vous à devoir nettoyer des fientes, des plumes et des pelotes de déjection qu'il déposera un peu partout.

- Afin de le nourrir, il vous faudra entretenir une réserve suffisante de micro - mammifères adultes. Vous devrez les couper en deux, extraire leur foie, leurs boyaux et leur estomac, à moins que vous ne préfériez retrouver des fragments d'entrailles collés par terre et sur vos murs. En outre, l'instinct du hibou le pousse à cacher ses restes. Si le vôtre n'est pas en cage, vous découvrirez chaque jour de nouveaux bouts de viande nauséabonde en train de pourrir dans ses cachettes.

Voilà un sacré programme que je ne suis,pas prête de suivre malgré mon amour pour ces petites bestioles :-)... La liberté leur va mieux!
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Soucieuse d'échapper à une existence ennuyeuse à la mort de son père, la jeune Evangeline English s'empresse de feindre une foi profonde et d'emboîter le pas à sa soeur Elizabeth sur point de partir évangéliser le Turkestan. Nous sommes dans les années vingt et l'entreprise est pour le moins audacieuse. Bien décidées, les deux soeurs quittent Londres, chapeautées par Millicent, une amie de Lizzie, à l'origine de cet audacieux projet.


Si Lizzie ne quitte pas son Leica, Eva, elle, s'embarque, munie d'une bicyclette. Elle réussit même le tour de force de décrocher, avant son départ, un contrat pour le journal qui relatera ses aventures : le fameux guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie.


Rapidement, le périple des jeunes femmes est interrompu par un drame : la rencontre d'une tout jeune fille sur le point d'accoucher. Se portant à son secours, les trois missionnaires ne peuvent empêcher son décès. Elles réussissent néanmoins à sauver le bébé mais sont désignées comme responsables de la mort de la mère. Assignées à résidence, en attente d'un procès, Millicent, Lizzie et Eva se font peu à peu à cette nouvelle vie : Lizzie passe son temps à prendre des photos, Millicent ne recule devant rien pour mener à bien sa mission d'évangélisation tandis qu'Eva prend soin du nouveau-né, une petite fille prénommée Ai-Lien, et livre de temps à autre ses impressions à son journal.


Aujourd'hui, à Londres, Frieda, une jeune journaliste, cumule elle aussi les situations complexes : elle doit gérer une relation difficile avec Nathaniel, un homme marié et père de famille, un individu par excellence instable. Ce qui ne l'empêche pas d'apporter son aide à Tayed, un clandestin découvert dans le couloir de son immeuble.


Lorsqu'elle se découvre l'héritière d'Irène Guy, une inconnue, sa stupéfaction est grande. Elle s'efforce de découvrir quel lien les unissait, un défi de taille. Pour ce faire, elle doit, en effet, retrouver la mère qui l'a abandonnée enfant…


Alternant les deux récits, Suzanne Joinson lie peu à peu le destin de ces deux femmes. Si, d'entrée de jeu, le drame chasse rapidement la poésie de la couverture et remplace l'aventure annoncée, ce récit, que je qualifierais aisément de chronique, m'a beaucoup intéressée. Immédiatement, Eva et ses compagnes font face à l'hostilité locale, à la méfiance, à l'ignorance. Ce qui ne tempère en rien les ardeurs missionnaires de Millicent qui refuse d'admettre la réalité des choses. On ne peut que se demander à quel moment la situation va s'embraser …


Les personnages mis en scène donnent vie et présence aux récits qui s'entrecroisent : l'auteur s'y entend pour créer des êtres qui, tour à tour, éveillent notre sympathie ou au contraire nous semblent odieux. Bons ou méchants, seul importe leur réalisme !


A travers le destin d'Eva, emprise de liberté, l'auteure fait la part belle à la tolérance, la découverte de l'autre, quel qu'il soit, la différence, … Elle aborde également, à diverses reprises, les relations familiales, la place de la femme et l'amour maternel. Autant de sujets qui ajoutent au charme de ce premier roman et en font une agréable découverte, pour laquelle je remercie Babelio et les Presses de la Cité !
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Belle histoire que ce roman nous emmenant sur les traces d'Eva English voyageant dans le désert asiatique et d'une jeune Anglaise contemporaines. Destins croisés et histoires en miroir.
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Très bon.
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De l'exotisme, dans tous les sens du terme ;o). Un dépaysement garanti, un véritable écho entre deux époques, des personnages forts en accord avec le style de l'auteur.
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