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Critique de Tancrede50



Par les temps qui courent, avec une actualité toujours plus déprimante, il est bon de lire un livre fou. Dernier gueuleton avant la fin du monde fait partie de ces romans d'aventures frapadingues mettant en scène des personnages loufoques. L'humour y est souvent présent : ainsi Petra (la prophétesse de l'apocalypse) dit à Johan (le Nigaud) : "Je suis trop fatiguée pour me pendre maintenant. On fera ça demain." Cet humour engendre un certain plaisir de lecture. S'ajoutant à l'humour, il y a l'incertitude sur ce que l'on va découvrir en tournant chaque page, car tout peut arriver, à tout moment et surtout à priori l'inimaginable. Vraiment, la fin du monde dans douze jours? À Stockholm, et dans le reste du monde aussi!
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Dans la première partie du roman, l'auteur répond à la question : que faire quand il ne reste plus que douze jours avant la fin du monde? 1/ Réparer des injustices. 2/ Régler des comptes. Et pour finir : 3/ Manger des plats succulents! Pour "pouvoir accueillir l'apocalypse à bras ouverts." Des circonstances rocambolesques amènent Petra et Johan à rencontrer Agnès, une septuagénaire aux cheveux violets, qui les emmène au volant du camping-car de Johan à travers l'Europe. Tout le long du voyage, Johan cuisine de délicieux mets, car s'il est un peu simple d'esprit, c'est toutefois un cuisinier hors pair. En chemin, ils rencontrent Preben (l'entrepreneur en fumier), Gordon (l'avocat Gallois), Fredrik (le frère de Johan, secrétaire d'ambassade). Puis, plus tard, Alexandre Kovaltchuk (le fils de betteravier devenu Président de l'archipel des Condors). le récit change alors de cadre et de style. Fini le voyage en camping-car, le trio se fixe aux Condors et on se retrouve en pleine politique fiction, avec un humour qui se transforme en délire.
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Dans la deuxième partie, on va faire la connaissance de nombreux hommes politiques et en particulier de : Gorbatchev, Boris Eltsine, Ban Ki-moon et Barack Obama. Les dialogues échangés entre Obama, Ban Ki-moon et Johan (le Nigaud) constituent un moment de jubilation. Derrière la fable, l'auteur critique les hommes politiques qu'il présente souvent comme corrompus ou opportunistes : "Une pièce dans la bonne poche à la bonne occasion, épauler la bonne personne et attendre tranquillement le bon moment pour planter un poignard dans le dos". Ou alors : "Tout en haut de mon programme figurent une baisse des impôts, une hausse des salaires, plus d'emploi et une météo plus clémente." L'auteur donne aussi des coups de griffes à Internet qui permet une manipulation des masses, et des fraudes massives. Là, il y a un petit côté La Fontaine ou Voltaire chez Jonas Jonasson! Au final, c'est un roman déjanté, sans prétention littéraire, facile à lire, avec une première partie assez réussie.
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