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3,56

sur 103 notes
Rentrée littéraire 2023.

Voilà que je retrouve Jonas Jonasson avec Dernier gueuleton avant la fin du monde, après le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et L'Assassin qui rêvait d'une place au paradis mais aussi Douce, douce vengeance.
Avec son dernier roman, l'auteur suédois poursuit dans la même veine, l'humour loufoque, grâce à son imagination débordante et très surprenante.
Plusieurs personnages se partagent la vedette d'un livre qui fait voyager mais c'est le Västerbottensost, fameux fromage suédois produit à Burträsk, dans le Västerbotten, qui relie tout ce beau monde. Moi qui suis grand amateur de fromage j'en ai découvert un nouveau qu'il faudra bien un jour déguster !
Je reste dans la gastronomie comme le sous-entend le titre car le rôle principal de ce roman est tout de même tenu par Johan, garçon gentil, serviable mais d'une intelligence inégale, complètement sous la coupe de Fredrik, son frère aîné qui l'exploite de façon éhontée et l'appelle affectueusement… le Nigaud. Il le spolie même à la mort de leur mère, le père ayant déjà disparu avec son amant…
Si Johan est le serviteur dévoué de son frère qui veut devenir ambassadeur, il apprend à cuisiner et cela sera pour lui un énorme atout au fil de l'histoire avec des menus incroyables. J'ajoute qu'il est aussi un sommelier hors-pair.
Après cette présentation familiale révoltante, Fredrik ayant confisqué à son profit tout le patrimoine familial, l'histoire débute et s'emballe vite. L'humour simple et efficace de Jonas Jonasson fait des ravages, au détriment de ce pauvre Johan qui se rattrapera bien par la suite.
Au volant d'un camping-car généreusement attribué par son frère… notre Johan qui n'a pas le permis, qui confond la droite et la gauche est en route pour des rencontres déterminantes.
Voilà d'abord Petra (30 ans), prophétesse de l'apocalypse. Enseignante, elle mène des recherches en astrophysique et a calculé la date de la fin du monde, une immense glaciation dans… douze jours !
Je ne donne pas les détails de chaque rencontre pour vous laisser tout le plaisir de la surprise.
C'est au tour d'Agnes d'entrer en scène. Elle a 75 ans, est veuve. Depuis qu'elle a découvert internet, elle se régale en faisant voyager un certain Travelling Eklund, un avatar qui rapporte beaucoup d'argent.
Ici, la phrase : « Parfois, les choses tournent si mal qu'elles tournent bien. » résume tout le livre. En effet, Johan, Petra et Agnes m'emmènent à Rome pour retrouver un certain Fredrik qui a vraiment arnaqué son frère.
Parfois, au cours de ma lecture, je suis un peu lassé par les aventures internationales, surtout quand l'auteur revient en arrière pour retracer l'histoire d'un personnage ou de sa famille. Qu'importe ! de rebondissements en coups de théâtre, avec l'humour comme trait d'union, la panoplie de personnages s'étoffe comme un certain Alexander Kovaltchuk, dans l'ex-URSS. Cela donne l'occasion à l'auteur de rappeler le nombre de victimes du stalinisme, de montrer la mafia russe au travail après avoir croisé Gorbatchev, Eltsine…
Beaucoup plus agréables sont les apparitions d'Obama et Ban Ki-Moon. La démonstration du mécanisme permettant l'existence des paradis fiscaux est aussi convaincante. Jonas Jonasson s'en donne à coeur joie mais démontre aussi comment sont alambiquées les relations entre les grands de ce monde. Sans en dire davantage, je peux garantir l'exotisme avec cet archipel au large des côtes d'Afrique, archipel introuvable sur une carte, bien sûr.
Je dois préciser que l'histoire se déroule en 2011 et avance à un rythme soutenu. C'est souvent assez tortueux mais toujours très révélateur des magouilles politico-financières à cause du scandale des paradis fiscaux dont certains pays membre de l'Union Européenne font partie. Est-ce tolérable ?
Enfin, vous reprendrez bien un morceau de Västerbottensost ? À moins que Johan nous invite tous à un de ces repas aux menus qui m'ont mis l'eau à la bouche tout au long de ma lecture…
Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette lecture divertissante mais aussi riche en leçons, informations et rappels bien utiles.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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De l'humour, rien que de l'humour, toujours de l'humour, c'est le mot qui me vient à l'esprit lorsque je parle de ce roman. Jonas Jonasson, cette fois, exploite la bêtise de Johan, un individu apparemment "pas allumé à tous les étages" bien que fort sympathique et capable de génie dans sa pratique culinaire. Et il nous en sert, des plats en toutes circonstances. Il faut dire que notre héros voyage en camping-car en compagnie de Pétra douée en physique et qui prévoit la fin du monde pour dix jours après leur rencontre.

Dix jours, c'est bien peu pour soigner ses blessures d'enfance, car, tel est le désir de la jeune femme pour elle-même et pour Johan, aussi, le camping-car ne tardera pas à accueillir d'autres compagnons…

Un périple dont les chemins sont jalonnés de bons mots, de situations comiques et d'humour parfois noir. On sourit en se faisant le témoin de Johan, individu doux comme un agneau et si naïf, on poursuit la lecture pour savoir comment arrivera cette fin du monde promise d'après les calculs de Pétra, on côtoiera de grands hommes, on se délectera des plats mitonnés par Johan et servis en pleine pagaille, ce qui ne manque ni de charme, ni d'humour.

Cette aventure m'aurait fait vraiment rire si je n'avais pas lu le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et les autres romans de l'auteur, mais la trame étant assez similaire au premier roman, la routine s'est installée, certains passages sont longs et fournissent une impression de déjà lu.

J'ai toutefois passé un bon moment de lecture détente, fort bienvenue après une journée de labeur. Je ne le regrette pas.
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On est en 2011 en Suéde et le camping-car de Johan percute le logement de Petra qui , ni une , ni deux , sympathise avec celui que son propre frère nommait le Nigaud... Ils seront bientôt rejoints par Agnès , 70 ans révolus, mais influenceuse anonyme reconnue ! C'est un assortiment improbable que nous propose l'auteur, du grand n'importe quoi au niveau amitié, mais ça fonctionne. Johan est un peu lent à la "comprenante", mais il cuisine divinement bien, Petra est une astrophysicienne qui a prévu la fin du monde pour dans 11 jours, et Agnes retrouve une deuxième jeunesse avec ces deux-là ! Et si la fin du monde est proche, autant faire ce qu'on veut , et ce qu'ils voudront (au départ) , c'est se venger ! Commence alors , un long périple qui les aménera jusqu'à Rome, puis en Suisse, puis....
Et c'est là que Jonas Jonasson m'a perdue !
Ce que j'aimais, c'était cette idée folle de revenche, en compagnie de pieds nickelés. Ils sont si mal assortis, leur trio est si improbable, et les répliques de Johan sont si... tombent toujours à côté et provoquent un effet comique un peu naïf et décalé auquel j'ai été très sensible.
Mais ce trio devenant plus gros, se déplaçant sur plusieurs continents, et fricotant avec la politique, là, j'ai saturé ! On y croise trop de monde , dont des personnes célébres, à qui Jonas Jonason fait dire ou faire des choses qui ne sont pas crédibles pour trois sous , et cela casse un peu la dynamique , qui du coup s'alourdit en s'encombrant de people aussi connus que Barak Obama (avec un R !). On y parle corruption, absurdité des décisions au sommet de l'état, magouilles bancaires...
C'est complétement barré, loufoque, décalé, ça passe ou ça casse...

Je remercie Babelio et Les Presses de la Cité pour cette Masse critique privilégiée..
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Jonas Jonasson nous a installé dans un univers littéraire que l'on retrouve comme de vieux chaussons, confortables et sans surprise. Comme toujours, il développe jusqu'à l'absurde la théorie de l'effet papillon, puisqu'à chaque fois, des personnages insignifiants en arrivent à changer la marche du monde.

Ici l'équipe ne déroge pas à la règle, une mathématicienne capable de construire une prévision de la fin du monde en 64 équations va côtoyer un cuisinier très particulier, un russe ambitieux et une geek de 75 ans. A leurs côtés on croisera les plus grands de ce monde et l'on voyagera, beaucoup y compris dans des lieux fictifs. Tout cela en salivant à l' évocation des petits plats préparés par Johan, le masterchef déroutant.

Autrement dit, l'auteur tient sa route et ne déroge pas à la règle, pour un roman aussi déjanté que les précédents. Et malgré l'absence de surprise, on passe ici un agréable moment,

Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la cité


528 pages Presse de la cité 5 octobre
#Derniergueuletonavantlafindumonde #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Au programme de ce roman futuriste du passé : loufoquerie, verve et analyse sociétale consensuelle.
On suit un petit groupe de personnages atypiques et improbables qui, par la magie de l'écriture, passe sans problèmes majeurs les différents tests d'aptitude à générer ultérieurement une bonne série de ,plateforme de diffusion : un gentil asocial avec des talents de cuisinier étoilé, un salopard immonde (le frère du précédent) arriviste et manipulateur, un banquier rompu aux techniques de fraudes fiscales de nos "élites" leur permettant de s'assurer leur domination à vie, une utilisatrice habile des rézosossios, un truand chef d'état (pléonasme?) etc...
Tout ce petit monde vit des aventures extravagantes qui font sourire. le ton est léger, l'auteur manie un humour pince-sans-rire qui fait souvent mouche. Les quelques personnages notoirement célèbres rencontrés sont bien sûr tels qu'attendus : M. Obama est super, M. Trump affreux, M. Gates généreux, oh plateforme si tu pouvais ....
J'avoue avoir été quelque peu gêné dans cette lecture par la répétition d'une figure de style dont j'ignore le nom et qui consiste à anticiper par une courte phrase de fin de chapitre les rebondissements du suivant.
Vous commenciez à vous intéresser à ma critique, mais ne pouviez pas savoir que ce serait ma dernière phrase....
C'est fini.

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Bon bonbon de Jonas Jonasson.
"Trois personnes sans permis dans un véhicule qui traversait l'Europe. Petra dut convenir qu'un verre au volant n'aggraverait pas beaucoup les choses" p.110
Pour ce road trip extraordinaire (au sens littéral) en absurdie, pas besoin de résumé. 23 Euros pour un dernier gueuleton avant la fin du monde, c'est une affaire ! Offrez le vous sans tarder, que feriez-vous de cet argent après ? "Leur préantépénultième jour sur cette Terre se prolongea tard dans la nuit et s'acheva avec des grillades et une bonne quantité d'anesthésique contre la frustration de Petra. Ou, selon les mots de Johan : - Rioja Alta, Gran Reserva 904."


Iconoclaste joyeux et anarchiste bienveillant, l'auteur est spécialiste de l'introduction d'éléphants dans le magasin de porcelaine qu'est devenu notre mode moderne par trop aseptisé, normatif et hypocrite, ses héros typiques et typés démontent le carcan dont nous nous contentons généralement par notre soumission volontaire remise en question grâce à leur total irrespect d'une quelconque moralité. Jonas Jonasson ma seule crainte était que le moteur comique ai des ratés, je vous rassure la mécanique est bien huilée. Osé quand même de s'attaquer à la caste feutrée des diplomates dans leur cocon douillet des ambassades par l'intermédiaire d'un décérébré, un nigaud quoi, m'enfin un neuneu. Je le conseille particulièrement à Jean-Pierre, conducteur d'une Saab jaune qui a bien connu ce milieu.


Certaines critiques pourraient vous induire en erreur en référençant ce livre comme un "feel good", à ce compte les aventures d'Iznogoud le sont aussi ! Allons, allons, ne confondons pas panseur de profondeur et marchand de bonheur, je le rapprocherais bien plus du décapant le Maître et Margueritte de Boulgakov que du sirupeux Ensemble c'est tout. Foutraque peut-être, burlesque tout à fait, truculent à souhait j'en conviens, mais ce bouquin nous interroge sur les prémisses sacralisées de notre société au point de déranger nos certitudes et ce sans une once de morale, joyeusement remise en cause.


Me reste à remercier l'éditeur Les presses de la Cité qui a eu l'idée originale de m'envoyer un exemplaire en dépit du mail de Babelio m'annonçant que les algorithmes de cette masse critique privilégiée avaient froidement rejeté ma candidature en vertu de leur règles incompréhensibles, heureusement l'esprit humain prévaut encore et toujours comme le démontre le libertaire Jonas Jonasson, et c'est pour cela qu'on l'aime !


Après ce billet je ne comprendrais pas que vous traînassiez. Dès que vous l'aurez terminé à votre tour n'oubliez pas La fin du monde a du retard de J.M. Erre, qui aborde le thème sous son aspect philosophique.
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Grâce aux éditions Presses de la Cité et Babelio, que je remercie, j'ai eu la chance de recevoir lors d'une masse critique privilégiée : Dernier gueuleton avant la fin du monde de Jonas Jonasson.
Rien ne se passe jamais comme prévu. Même pas la fin du monde !
Suède, été 2011. Petra, astrophysicienne autodidacte, a calculé que l'apocalypse surviendrait le 21 septembre, peu après 21 h 20.
Un drôle de hasard met la prophétesse de malheur sur la route de Johan – un homme certes un peu long à la détente, mais qui n'a pas son pareil pour régaler ses hôtes – et d'Agnès, une septuagénaire qui a fait fortune sur les réseaux sociaux en tant que « jeune influenceuse ».
Bien décidés à profiter du temps qu'il leur reste et à régler ce qui doit l'être, les trois compères entament ensemble un road trip en camping-car, au cours duquel ils croiseront les grands de ce monde..
Dernier gueuleton avant la fin du monde est un roman amusant comme Jonas Jonasson sait en écrire.
J'ai aimé les personnages, aussi bien Johan, Petra qu'Agnès. Ils sont tous trois bien différents mais évidemment ils vont réussir à être complémentaires. le pauvre Johan, au début, en prend plein sa tronche lol Heureusement, après, les choses vont changées pour lui. Tous trois ont une psychologie assez fouillée, il est agréable de les suivre.
J'ai aimé le fait que ça parle de fin du monde et .. de nourriture :) Notamment d'un fromage dont j'ignorais l'existence. C'est gourmand.
Il y a de nombreux rebondissements, on voyage avec eux.
Mais, à un moment, j'ai trouvé ça un peu répétitif et j'ai décroché, ayant une impression de déjà lu.
J'ai lu plusieurs des ouvrages de cet auteur et celui ci confirme malheureusement ce dont je me doutais : je me suis un peu lassée !
C'est sympathique, barré, amusant et parfois un peu moins, un peu plus sérieux.
Toutefois, je ne pense pas en garder un grand souvenir même si la lecture fût divertissante dans l'ensemble :)
Dernier gueuleton avant la fin du monde est un roman que je vous invite à découvrir malgré tout et note trois étoiles et demie :)
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Bienvenue en Absurdie ! Johan, trentenaire qui a toujours vécu dans l'ombre de son frère, se retrouve à gérer sa vie tout seul ; en effet, son frère vient d'avoir un poste à l'Ambassade de Rome, il revend tous les biens hérités des parents, s'octroie la quasi totalité des sommes, et achète « généreusement » un camping-car à Johan.

Malheureusement, Johan ne sait pas conduire et il ne tardera pas à emboutir la caravane de Petra, prophétesse qui a prédit la fin du monde dans douze jours, et était sur le point de se suicider. le suicide attendra, et Petra qui apprécie les dons culinaires de Johann reste avec lui ; elle décide d'utiliser les jours qui lui restent à vivre, pour se venger des personnes qui l'ont fait souffrir il y a quelques années.

Leur route croise celle de d'Agnès, une septuagénaire un peu hurluberlue, qui commence à s'ennuyer un peu et qui n'est pas mécontente de se joindre au duo jusqu'à la fin du monde.

Alors, évidemment, cette fin du monde n'aura pas lieu, mais les trois héros vont vivre des aventures abracadabrantes, notamment dans le milieu politique, au grand dam du grand frère de Johan, qui se serait bien passé d'avoir des nouvelles du frangin !

Ce roman, est surtout un prétexte pour se moquer des hommes politiques et des travers de la société.

J'ai lu les quatre précédents romans de Jonas JONASSON, et j'ai vraiment apprécié « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » ; mais là, bizarrement, la mayonnaise n'a pas vraiment pris (désolée, Johan). Certes, il y a des moments un peu drôles, mais trop de longueurs et peut être que je me suis lassée de cet humour toujours identique (comme un plat un peu trop souvent réchauffé), les jeux de mots et situations burlesques sont un peu éculés et j'avais l'impression de tourner en rond.… C'est un roman divertissant, mais qui n'a pas su tenir ses promesses ; il faudrait que le style soit un peu renouvelé.

Bref, un roman drôle, des aventures à foison, que pourront apprécier les inconditionnels de l'auteur.

À lire à l'arrière d'un camping-car (ou tout simplement sur votre canapé) en dégustant du saumon fumé sur des blinis accompagnés d'un verre de Pouilly-fumé. Bonne dégustation et bonne lecture !

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Je ne vais pas vous mentir, je suis une grande fan des romans de Jonas Jónasson donc lorsque Babelio et les Éditions Presses de la Cité m'ont proposé lors d'une masse critique privilège de découvrir le dernier roman de l'auteur, j'ai fait une danse de la joie 🤣 (Merci encore).

J'ai été contente de retrouver la plume de cet auteur et, rien qu'à la vue de sa couverture, j'ai compris que l'histoire que j'allais découvrir s'annonçait aussi loufoque que ce qu'il a l'habitude de nous proposer. Bien sûr, les situations décrites sont tellement ubuesques que l'on ne peut que sourire, voir rire aux éclats.

Si je voulais vous résumer en quelques mots cette histoire, je pourrais vous dire : fin du monde, nourriture, diplomatie et dépaysement garanti 😉

J'avoue que j'ai eu faim tout au long de cette lecture et, sans m'en rendre compte, je me suis souvent retrouvée en train de grignoter ce que je trouvais sous la main (je déconseille donc cette lecture pour les personnes qui essayent de perdre du poids 😂).

Contrairement aux anciens livres de Jonas Jónasson, je lui ai trouvé quelques longueurs. Je me suis également moins attachée aux personnages que j'ai pu le faire dans le passé. Cependant, j'ai passé un bon moment de lecture et celle-ci s'est réveillée très instructive.

En refermant cet ouvrage je n'ai qu'une envie, goûter le fameux fromage de Burträsk qui d'après quelques sources, serait devenu le petit péché de Barack Obrama sans R 😉.
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Suède, été 2011. La mère de Johan vient de décéder, laissant à ses fils un immense appartement de douze pièces avec cagibi (c'est important, Johan ayant été relégué très tôt dans le cagibi alors que son frère aîné Fredrik régnait sur le reste). le père est parti il y a longtemps et mène la belle vie avec son amant. Fredrik, va prendre son poste à l'ambassade de Rome, en profite pour vendre l'appartement, en achetant un camping-car pour Johan qui ne sait pas conduire, en mettant bien entendu les papiers à son propre nom.

Johan arrive à « conduire » le fameux camping-car jusqu'à un terrain de camping mais il confond accélérateur et frein, droite et gauche et emboutit la caravane d'une prophétesse de l'apocalypse Petra, qui une fois l'effet de surprise assimilé lui explique que d'après son équation en 64 étapes qu'elle a mis neuf ans à résoudre, douze jours plus tard, la température va chuter à -273°, 15) entraînant la fin du monde. En attendant, il faudrait régler certains problèmes anciens qui ont laissé des séquelles sur leur vie d'adulte.

Au cours de cette expédition punitive, ils vont rencontrer Agnès, énergique septuagénaire, influenceuse sur internet qui décrit, photos truquées à l'appui, des voyages qu'elle n'a jamais faits qui va se joindre au voyage, c'est elle qui conduira le camping-car (elle n'a pas non plus de permis mais conduit le camion de l'entreprise familiale depuis plus de trente ans.

Dans ce voyage en Absurdie, on fait la connaissance d'Alexandre Kovaltchuk, conseiller principal de Gorbatchev, puis de Eltsine, avant de se mettre la mafia russe à dos et changer d'identité et de pays, accompagné de son ami de toujours Günther, et bien sûr Johan va sympathiser avec « Obrama sans r » comme il l'appelle, Ban Ki-moon entre autres, en leur parlant de son amour pour la cuisine, de ses plats recherchés sans oublier ses connaissances oenologiques…

Au début, je me suis beaucoup amusée avec cette lecture, que j'avais choisi afin de fuir un peu la sinistrose ambiante, et imaginer les scènes avec Obama ou Eltsine, qui introduit sur l'échiquier celui qui va devenir le cauchemar du XXIe siècle. C'est tellement improbable que le divertissement fonctionne, surtout avec les calculs erronés de Petra, l'infecte Fredrik qui appelle son frère « le nigaud » oubliant même qu'il a un prénom.

Mais, au fur et à mesure que je tournais les pages, j'ai commencé à soupirer : au bout d'un moment, on finit par tourner un peu en rond. J'ai ressenti la même chose en lisant, il y a longtemps « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Emballement, puis soupirs ce qui n'empêche pas de passer un bon moment.

Il faut reconnaître que Jonas Jonasson nous fait réviser l'Histoire, notamment de la Russie, mais la politique d'une époque des mafias, le blanchiment d'argent, les paradis fiscaux, en passant par Eltsine en caleçon à la Maison-Blanche.

Il y a des scènes hilarantes : Fredrik assistant dans l'ombre, lors d'une réception à l'Ambassade aux échanges entre Obama Ban Ki-moon et Johan, au comble de l'exaspération : qu'est-ce que le nigaud peut bien leur raconter ? ou encore, retrouver Alexandre, président auto-proclamé des Condors, paradis fiscal, sous le nom d'Aleko…

Je remercie vivement les éditions Les Presses de la Cité qui m'ont permis de lire ce roman avec la complicité de l'opération masse critique de Babelio.

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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