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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman policier qui se passe en Alaska, voila qui me tentait bien, et je n'ai pas été déçue.
Nathan Active est un jeune policier, né dans la communauté Esquimau, mais qui a été adopté par des blancs. Il est revenu depuis peu dans sa communauté, mais son intégration n'est pas simple car il est considéré par beaucoup comme un « presque blanc ».
La petite ville où il vit et travaille est rongée par les tares de la civilisation : l'alcool, le chômage, l'obésité et les suicides.
Justement, des suicides, il vient d'y en avoir deux nouveaux en une semaine et Nathan se demande si ces décès sont réellement des suicides ou pas.

J'ai beaucoup aimé le fait que des tas de mots de la langue inupiat (langue parlée par les communautés Esquimaux du nord de l'Alaska) soient insérés au récit. Un glossaire est fourni mais on comprend tout à fait le sens des mots dans leur contexte. Les mythes et légendes du Grand Nord sont également abordés de façon judicieuse et très intéressante.
Le contexte économique et social est primordial et crée une ambiance vraiment particulière. Sans compter que les paysages et le climat sont atypiques.
Plusieurs romans font suite à ce premier volume mais ne sont pour le moment pas encore traduits en français, ce qui est dommage, car j'ai aimé découvrir la vie de Nathan Active et j'aurais aimé savoir ce qui lui arrive par la suite.
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Fruit des nuits trop arrosées d'une trop jeune inupiat, Nathan Native a grandi à Anchorage dans une famille d'adoption blanche. le hasard d'une mutation l'a fait revenir à Chukchi, le village qui l'a vu naître. Là, dans ce coin perdu d'Alaska, il retrouve ses racines, sa mère assagie et mariée et une communauté dont il ne se sent pas membre à part entière. Il faut dire que les villageois ont tendance à traiter le jeune policier de ''nalauqmiiyaaq'', un presque blanc qui ne parle pas leur langue et ne connaît pas leurs coutumes. Occupé seulement par les violences conjugales et les bagarre d'ivrognes, Nathan ne pense qu'à retourner à Anchorage jusqu'au jour où il doit constater deux suicides dans la même semaine. A priori, rien de bien neuf dans cette communauté qui subit la misère, le chômage, un fort taux d'alcoolisme et aussi de suicides. Mais Nathan est septique. Les morts ne semblaient pas malheureux et gagnaient bien leur vie à la Grey Wolf, la mine de cuivre récemment ouverte au village. Ont-ils été victime de l'innukaknaaluk, l'homme qui tue les gens ? Nathan ne voit rien de surnaturel dans ce qu'il croit être des assassinats déguisés. Opiniâtre, il commence son enquête même si, en haut lieu, on lui demande de classer l'affaire.

La mode est au polar ethnique et porté par cette vague, Stan Jones nous emmène au Nord-Ouest de l'Alaska, dans la communauté inupiat. Là-bas comme ailleurs, les indigènes sont voués à la lente érosion de leur culture. Entre traditions et américanisation, les eskimaus sont victimes de la sédentarisation, du chômage et de l'introduction de l'alcool dans leur moeurs. L'exploitation des ressources de la région, ici une mine de cuivre, est une bénédiction pour ces populations trop souvent désoeuvrées mais le cadeau est empoisonné par la recherche du profit à tout prix des multinationales et leur peu de considération pour la préservation de la nature environnante.
Avec son flic partagé entre son désir de fuir et son envie de connaître mieux sa culture, Stan Jones a crée un héros récurrent qu'on a hâte de retrouver dans de nouvelles enquêtes, peut-être un peu plus consistantes. Car dans celle-ci les coupables se mettent à table un peu trop facilement pour maintenir un véritable suspens. Mais l'Alaska et Nathan Native sont suffisamment séduisants pour faire oublier cette petite faiblesse. Une très belle découverte.
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L'homme qui tue les gens, l'innukaknaaluk en inupiat, la langue parlée par la communauté esquimau du Nord de l'Alaska, c'est le méchant.


Dans le paisible bourg de Chuchki, dans la baie du même nom, la police n'a à régler, en général, que des histoires de bagarres à la sortie du bar du coin, où les autochtones, un peu désoeuvrés, sont bien trop
alcoolisés. Il faut dire que c'est difficile, pour ces tribus de pêcheurs de baleine et de phoques, de s'adapter à la vie moderne, à l'américaine. Alcool, chômage, obésité, ennui, misère sociale, violences conjugales sont leur banal quotidien. Depuis peu pourtant, la corporation internationale GeoNord a ouvert une mine au nord de Chuchki, la Gray Wolf, accessible en avion ou, si la glace est assez solide, en motoneige. Elle a donc offert du travail pour de nombreux habitants, privilégiant les embauches locales. du coup à Chukchi, le policier Nathan Active s'ennuie et rêve d'une mutation jusqu'au jour où deux suicides suspects le tirent de sa torpeur. Les deux victimes travaillaient pour la Gray Wolf exploitant une mine au nord de la ville.
Un excellent polar ethnologique dans la ligné du Dernier Lapon et de Yeruldelgger
Ce polar est pour le moins dépaysant. Vous allez faire la connaissance des Inupat. Ce peuple d'Alaska vit non loin  du détroit de Béring. La  chasse et la pêche, et particulièrement la pêche à la baleine sont primordiales à la survie de ce peuple esquimaux. Cette dernière est même un des fondement de la sociéte Inupak.
Vous allez aussi comprendre la dualité de certains de ces individus qui ont à choisir entre tradition et modernité.
Et surtout vous risquez de prendre froid, car sous ces latitudes, l'hiver est rigoureux. Les températures extrêmes, La neige et les glaces, la nature sauvage et intraitable, toutes sont là pour vous rappelez que vous êtes là que parce qu'elles vous acceptent.
Alors enfilez vos gants et vos écharpes et au coin du feu, bien au chaud, laissez vous envoûter par ce polar en noir et blanc.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Un polar ethnique qui a pour cadre l'Alaska et la place,compliquée à se faire, des communautés inupiats dans la société moderne. C'est la 1ère histoire avec Nathan Active jeune flic partagé entre ses origines biologiques et l'éducation inculquée par ses parents adoptifs; et qui se retrouve affecté dans le patelin où il a vu le jour.
Un polar intelligent,subtil sur fond de croyances esquimaudes avec des personnages bien campés dans la lignée de ceux de Craig Johnson. le parallèle entre ses indiens et les esquimaux est criant de ressemblance.
J'espère que nous aurons la traduction des autres romans de Stan Jones
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325 pages mais toute une histoire, Bravo
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