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Critique de kuroineko


Avec Les Orpailleurs, j'ai retrouvé la brigade criminelle découverte dans Moloch, lu précédemment. D'une facture plus classique que Mygale ou La Bête et la Belle, ce roman n'en possède pas moins de grandes qualités.

Déjà, il nous permet de découvrir le quotidien et les procédures des rouages de la justice, des inspecteurs au juges d'instruction en passant par les procureurs. C'est un univers qui semble familier à force de lire des romans policiers mais Thierry Jonquet y a mis beaucoup de détails qui rendent plus vrais ses intrigues. Sans compter que ses personnages, qu'il s'agisse de Rovère ou de la jeune magistrate Nadia fraîchement débarquée de Bourges, occupent pleinement l'espace qui leur est dévolu, avec leurs blessures passées ou présentes.

Quant à l'enquête proprement dite, tout débute avec le cadavre peu ragoûtant après trois semaines au soin des seuls insectes nécrophages d'une jeune femme stylée à qui l'on a coupé une main dans un squat des plus sordides. Pas banale comme exécution que de laisser sa victime se vider de son sang après une découpe fine et précise de ladite main.

Encore moins banal quand d'autres corps suivent, selon le même schéma. Un tueur en série dans Paris? La brigade mène l'enquête. Celle-ci n'ira pas sans surprises de taille et motivations inattendues.

Le roman se lit avec délectation. Des suspects entrent en scène dans l'esprit du lecteur grâce à des chapitres où l'auteur se place du point de vue du tueur. Outre maintenir le suspense et les velléités d'enquêtrice qui se cachent au fond de moi, ces chapitres offrent une approche différente du meurtrier et il est difficile de ne pas éprouver une certaine compassion pour lui.

Décidément, quelque soit l'angle qu'il choisit pour construire ses récits, le regretté Thierry Jonquet frappe toujours juste et capte l'attention jusqu'à la toute dernière page. Que je referme en sachant que l'histoire ne s'arrête pas vraiment là et qu'elle continuera à me trotter dans la tête un bon moment, au vue des thèmes abordés dans la dernière partie.
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