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Citations sur Le guerrier des Altaii (11)

- Mais tu va renoncer à cette folie, bien sûr... Tu resteras ici, à l'abri.
- J'ai donné ma parole...
- Dans ce cas, tu es un crétin.
- Non, je suis un homme.
- Souvent, je me demande si ces deux mots ne sont pas synonymes.
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Scintillant au soleil comme une gemme aux multiples facettes, ses tours cristallines séparées par de longs murs incrustés de pierres précieuses venues de tous les pays du monde, le palais offrait de prime abord une image de beauté un rien frivole. Un trompe-l'œil. car une forteresse se cachait derrière cette splendeur tapageuse.
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- Mais tu vas renoncer à cette folie, bien sûr.. Tu resteras ici, à l'abris.
- J'ai donné ma parole...
- Dans ce cas, tu es un crétin.
- Non, un homme.
- Souvent, je me demande si ces deux mots ne sont pas synonymes.
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— Je crois qu’il est temps, dit-elle.
Je me raidis, dans l’attente d’un coup de couteau. Mais elle défit sa robe et la laissa tomber sur le sol. Dessous, elle était nue. Sous ses seins fermes, son ventre plat cascadait jusqu’à une taille de guêpe et des hanches aux courbes parfaites. Le corps de la déesse pour qui son peuple la prenait.
— Tu me trouves belle, et c’est très bien. À toi de jouer, mon sauvage !
Sur ces mots, elle me chevaucha.
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— Pitié, gémit Leah. Pitié…
— Tu ne veux pas attendre, fit Elana, feignant la surprise. Eh bien, il y a une solution… Si tu es sûre de ne pas vouloir patienter jusqu’à demain…
— Tout ce que tu voudras…, gémit Leah.
— Si mon lit ne te dit rien, tu préféreras peut-être les bras d’un homme. Justement, il y en a un pour toi, ici. Un esclave.
— Un esclave ? Non ! Non ! — Alors, on verra demain…
— Tu as gagné ! capitula la noble dame. Je ferai ce que tu voudras.
Les colosses tirèrent Leah jusqu’à mon banc. Quand nos peaux se touchèrent, elle tenta de se dérober, mais la mixture fit son effet, prenant le dessus sur sa volonté.
Quand ce fut fini, elle se laissa tomber sur ma poitrine et nos sueurs se mêlèrent.
— Très bien, Leah…, fit Elana, doucereuse.
La prisonnière voulut se relever, mais les colosses la maintinrent où elle était, la forçant à baisser la tête. Elle se débattit faiblement et gémit, mais je ne sus dire si c’était de peur ou de douleur.
— Emmenez-la ! ordonna la reine. Qu’on la jette dans le donjon spécial.
Indifférentes aux cris de Leah, les deux brutes obéirent.
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» Châtier sans pitié en cas d’insubordination, même mineure. C’est le secret pour être ensuite obéie à la lettre. Et châtier encore plus férocement quand les souhaits qu’on n’a pas exprimés n’ont pas été exaucés. Ça, c’est parfait pour que tout le monde, en permanence, cherche à me plaire par tous les moyens. (Elle soupira à pierre fendre.) On leur a dit de te préparer comme d’habitude, mais te voilà poilu et pas parfumé. Bien que j’aime ça, ça ne change rien. Elles ont mal travaillé, et elles le paieront.
Je ne me débattis pas pour tenter d’échapper aux ongles cruels de ma geôlière. Saucissonné comme je l’étais, ç’aurait été du temps perdu. Fascinée, la femme me touchait comme si j’étais un nouveau jouet exotique qu’elle devait s’approprier.
— Tu n’es pas bien beau, pas vrai, mon barbare ? Même pas mignon, à vrai dire. Alors, pourquoi m’attires-tu autant ? Ce seraient tes yeux ? T’ai-je dit que je les trouve hypnotiques ? Je me noierais volontiers en eux…
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— Tu as vécu dans une porcherie, ces derniers temps ?
Les autres filles gloussèrent puis attendirent ma réaction. Bien entendu, je ne bronchai pas. Qu’elles s’amusent donc ! Si elles parlaient entre elles, je glanerais des informations.
— Il aurait dû fuir, dit une petite blonde, et voilà que nous allons le récurer pour qu’il soit vendu à une bonne femme pleine aux as.
Des rires saluèrent cette saillie, ce qui enhardit la jeune insolente. S’approchant, elle leva la tête pour me regarder dans les yeux.
— Tu seras l’animal de compagnie d’une dame ?
— Je doute qu’il sache parler, dit une autre servante, sa main remontant le long de ma cuisse.
— Il est peut-être timide, simplement, suggéra la grande blonde. Si c’est le cas, sa nouvelle fonction lui ôtera ses inhibitions. Quant à sa bouche, il risque d’en avoir besoin pour autre chose que discourir.
D’autres rires ponctuèrent cette subtile plaisanterie.
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Ils avancèrent, plusieurs passant devant moi sans tourner la tête. Puis un petit malin eut l’idée de sonder ma cachette obscure. Dès que ce fut fait, il écarquilla les yeux, stupéfié. Certes, je n’aurais pas dû être là, mais… j’y étais.
Affolé, le type ouvrit la bouche pour crier.
Aucun son ne pouvant sortir d’une gorge ouverte par une lame, je poussai à sa place un hurlement de rage avant d’enfoncer ma seconde épée dans le torse d’un autre homme.
Finissant le travail, ma première lame envoya la tête de sa victime rouler sur le sol.
Des cris montèrent dans la ruelle. Puis des râles d’agonie, à mesure que je jouai les exterminateurs. Après trois morts supplémentaires, mes adversaires détalèrent sans demander leur reste. Rengainant une de mes armes, je ramassai une lance orpheline et la propulsai de toutes mes forces. Un peu moins rapide que ses camarades, un type s’écroula, le torse transpercé de part en part.
Vif comme l’éclair, je bondis vers une entrée, de l’autre côté de la rue.
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Les gens civilisés, selon lui, mangeaient tous ensemble. Je me demande ce qu’il aurait dit s’il avait été avec nous dans la Plaine, pendant les mois de Keseru, quand tous les points d’eau sont asséchés, toutes les rivières évaporées, et que les bêtes d’élevage crèvent comme des mouches. À ces moments-là, on rationne la nourriture, mais les plus grosses portions vont aux guerriers, et ce sont eux qui mangent les premiers.
Le crétin des villes aurait crié à la barbarie, c’est sûr. Mais qu’aurait-il fait, quand déboulent les cornes-crocs, avides de boire le sang des chevaux, du bétail et des humains trop faibles pour s’enfuir ? Aurait-il traité de « barbares » les hommes vigoureux capables d’affronter les fauves et de les repousser ? Si chacun avait reçu la même portion, tous auraient succombé.
Les mois de Keseru, je les ai vus deux fois, la première dans mon enfance, et la seconde à l’âge d’homme. Personne n’y est jamais mort, à part les guerriers assez braves pour se dresser face aux cornes-crocs…
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— Je meurs d’envie de découvrir cette cérémonie terriblement secrète… Mon ami, si tu ne veux pas que j’oublie ta noble position, tu ferais bien de nous lâcher les basques !
— Ce sera au péril de vos vies, avertit Ara.
— Selon les augures, la mienne ne tient qu’à un fil. Si je choisis de le couper…
— Mais votre compagnon…
Harald éclata de rire.
— Quand un Altaii décide de mourir, que peut faire un autre Altaii, sinon étriper son assassin et périr à ses côtés ?
— Vous êtes fous. Tous les deux…
— Si c’est le cas, ça nous regarde, et tu n’as pas ton mot à dire. Tu imagines ta jolie tunique toute tachée de sang ? Alors, ce hall d’honneur, tu nous y conduis ?
— Vous oseriez faire montre de violence dans les couloirs du palais ?
— Sans la moindre hésitation, mon brave ! Avec tes tergiversations, tu me frises la moustache. Si tu ne veux pas nous guider, nous irons seuls, ton cadavre abandonné derrière nous.
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