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EAN : 9791028106997
384 pages
Bragelonne (15/01/2020)
3.27/5   35 notes
Résumé :
Approchez et écoutez, sinon les temps bientôt connaîtront leur fin...

Dans la Plaine, les points d'eau sont à sec, les cruels cornes-crocs se font de plus en plus nombreux et les mauvais présages abondent. Comptant parmi les chefs des fiers Altaii, Wulfgar doit faire face à deux reines, à des seigneurs de la guerre, à des prophètes et à des sorciers qui menacent la sécurité de son peuple et son avenir.

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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous aimez Robert Jordan pour toutes ses qualités et tous ses défauts, vous aimerez le Guerrier des Altaii, mais pas forcément pour ces mêmes raisons. Qu'on se le dise, n'espérez pas retrouver dans ce livre la subtilité, la richesse, de la Roue du Temps.

Lecteur transi de cette saga, l'annonce de Tor de la sortie imminente du tout premier livre écrit par Jordan m'a fait sautiller partout. Lire ce livre, c'est toucher du doigt l'écriture d'un auteur dans sa jeunesse, ses tatonnements et sa créativité.

Le Guerrier des Altaii est un livre bourré d'action. Wulfgar enchaîne les péripéties : il va de l'aride Plaine aux geôles de Lanta, il s'arrête un moment pour discuter avec sa Soeur de la Sagesse ou encore pour détruire des armées entières. Adieu, les descriptions précieuses, minutieuses (longues diront certains...) auxquelles on peut être habitué avec l'écriture de Jordan.

Certains passages manquent de finesse, comme les premières impressions données des Altaii : des rustres nomades des steppes, moins habitués à la diplomatie encore qu'à la vie citadine ou la dualité entre Eilinn et Elana. C'est sans dire que d'autres passages dérogent aux raccourcis simplistes comme la prise de Lanta, ville aux murailles imprenables, sauf si tu passes derrière, que tu prends ton briquet et que tu confonds la porte avec une bougie, ou la fin durant laquelle les Altaii acceptent d'abandonner leur mode de vie nomade pour s'installer en ville. J'aime ces choix tranchés.

Malheureusement, on sent déjà le Jordan de la Roue du temps qui frétille, frustré de ne pas pouvoir rédiger une collection entière autour de Wulfgar. du coup, il y a dans certaines séquences une impression d'excessive rapidité, il y a une multiplicité de noms, de personnes, de lieux, qui sont pas exploités comme ils devraient. Ce n'est pas bâclé, hein, mais ce n'est juste pas poussés suffisamment.

Après, je ne vais pas critiquer : j'ai passé un bon moment en retrouvant certains des marqueurs de Jordan. Parmi les plus remarquables : le traitement du genre (la magie réservée aux femmes, l'existence de lois propres aux femmes dans la communauté altaii) qui annonce l'opposition plus franche dans la RdT ; le traitement des personnages secondaires (qui ont leur place dans le récit et dans l'intrigue) ; le refus d'une vision manichéiste (les monstres = méchants, les Humains = sympatoches) ; ou les interactions entre les civilisations modernes réelles et l'univers de fantasy (souvenez-vous des références à Merk et Mosk dans la RdT par exemple, ben c'est bien moins éludé ici). D'ailleurs, je vois tout à fait ce livre s'inscrire dans un univers étendu de Fondation d'Asimov ou de la Romance de Ténébreuse de Zimmer Bradley.

Par contre, le Guerrier des Altaii divergent sur d'autres façons sujets de ce dont nous avait habitué Jordan. Par exemple, n'imaginez pas que les Altaii sont des Aiels : pas la même mentalité, pas les mêmes valeurs, pas la même histoire, ce ne sont pas les mêmes types d'habitants du désert, ici nous avons plus affaire aux nomades des steppes mongoles. Autre source de surprise : la sexualité est absolument présente dans ce livre. Rien d'explicite, mais certains passages invitent sans difficulté les imaginations fertiles à s'égarer. Et pour en citer un autre, allez soyons fous : la magie. Présente, elle est totalement distincte du Pouvoir. Pentacle, chamanisme, vaudou, on sent les inspirations de Jordan.

Bref, sans commune mesure avec l'oeuvre de référence qu'est la Roue du Temps, le Guerrier reste un livre de fantasy plaisant à lire, parfois succinct mais avec un solide background créatif et des idées originales, qu'on retrouvera par la suite chez Jordan. Je me demande bien ce qu'il aurait pensé si ce livre était sorti de son vivant.
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Le guerrier des Altaii est le premier roman de Robert Jordan que je lis et, sans être pleinement convaincue, j'ai passé un bon moment.

Roman de jeunesse jamais publié du vivant de l'auteur, le guerrier des Altaii a quelques défauts.
L'action est menée avec une telle rapidité que certains événements s'enchaînent étrangement et rendent le récit chaotique. D'autant que certains choix scénaristiques m'ont laissée perplexes comme l'incursion des Vagabondes et Les Très Hauts. On lorgne du côté de la SF et dans un récit de fantasy, ça fait tache.
Enfin les personnages sont basiques : des guerriers virils, des femmes-sorcières souvent nues.

Malgré tout, j'ai aimé ce roman car il est distrayant. Certes les personnages ont un goût de déjà-vu mais le côté pulp est plaisant. Et Wulfgar, le personnage principal, a un sens de la répartie réjouissant.
Et puis il y a de la bagarre, de la magie et des méchants détestables : c'est cool.

Sans être un chef d'oeuvre du genre, le guerrier des Altaii a égayé mes trois derniers après-midi. Et c'est tout ce dont j'avais besoin.
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Le guerrier des Altaii de Robert Jordan.
Ce roman, sorti 13 ans après la mort de l'auteur, fut publié avant la saga phénomène de la roue du temps.

Je souhaitai découvrir l'auteur sur un de ses roman avant de m'attaquer à quelque chose de plus grand, mais ceux-ci a été une mauvaise idée.
J'ai eu du mal à rentré dans l'histoire, aucun attachement au personnage, trop young adulte. On sent que ce roman n'a pas été fignolé par l'auteur. D'où le fait que celui ci n'ai pas été publié avant sa mort.

Wulfgar, seigneur des Altaii, à un destin incertain prédit par les soeurs de là sagesses.Magie,, peuples barbares, cité de Lanta et ses reines jumelle.
La conquête et la survie d'un peuple dépend de son seigneur et de ses choix.

Cette histoire aurai pu être une beau conte, mais ceux-ci n'a été que déception


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La sortie en série de « La Roue du temps » , si calamiteuse soit-elle,(la série pas la saga) a suscité la parution de cette oeuvre posthume de Jordan mais qui en fait fut écrite en 1979 . Ce premier essai de fantasy se laisse lire mais l'auteur est très loin d'avoir acquis la maîtrise de sa matière : il veut brasser trop d'actions et de personnages dans un format trop réduit ce qui amène à une schématisation excessive .Par exemple « la vagabonde» annoncée comme essentielle devient évanescente et se borne à un unique conseil d'ordre militaire ,quant au monde (parallèle ? perpendiculaire ? Métavers ?) dont elle est censée venir et la manière dont elle en arrive , l'explication en est incompréhensible . Les « Très Hauts » qui jouent le rôle de divinités locales sont à peine ébauchés , l'articulation magie, religion ,société à peine esquissée. Sinon on y trouve des invariants de la fantaisie : la lutte nomades vs citadins, les batailles surdimensionnées, la violence. Reste d'amusantes prémices de la future saga « La Roue du temps » : les Soeurs de la sagesse ,puissantes et retorses , prototypes des Aes Sedai , l'onomastique (l'Echine du monde) ,des sociétés clivées autour de l'opposition hommes/femmes,le personnage ,le personnage de Wulfgar est un "Ta'veren potentiel etc… En résumé il est risqué pour les éditeurs de mettre ce livre sur le même plan que la saga qui le suivra car le lecteur n'y trouvera qu'un très faible reflet de la richesse de celle-ci.
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Un guerrier musclé, une reine cruelle, une autre libidineuse, l'opposition des barbares aux citadins, des combats, des tripes à l'air, de la sorcellerie, rien de bien original, le tout servi par une écriture basique pour une narration à la première personne.
Les personnages, comme l'intrigue sont superficiels, et les dialogues semblent dignes d'un ado décérébré - un livre sans subtilité et où le langage n'est pas vraiment en adéquation avec les personnages - Après quelques pages j'ai failli abandonner le livre, mais je me suis obstiné et l'ai terminé, ce qui m'a permis de profiter des combats où gicle sang et tripes meublant la dernière partie du livre …


Ce livre a été écrit vers 1977, alors que Jordan avait 29 ans et travaillait comme ingénieur dans l'U.S Navy. Un ouvrage de "jeunesse" préfigurant sa participation à la série "Conan", et que lors d'une interview en 2003 l'auteur avait déclaré ne pas désirer le voir être publié - il a pourtant été publié douze ans après sa mort.
J'avais obtenu ce livre lors d'une opération "All Stars" et il trainait au fond de ma PAL d'où je l'ai extrait pensant me plonger dans un livre de fantasy sans prise de tête, bien mal m'en a pris !


Un livre très décevant qui ne devrait intéresser que les fans inconditionnels de l'auteur de "La Roue du temps", à vous de voir si vous avez envie de vous lancer dans cette lecture …
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critiques presse (2)
eMaginarock
04 mars 2020
Connaisseurs.ses de l’œuvre de Robert Jordan ou non, Le Guerrier des Altaii ravira les passionnés d’aventures épiques, soit pour découvrir la genèse d’un talent soit pour débuter avec les romans de Jordan. Il s’agit vraisemblablement d’un jalon important de sa carrière.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Elbakin.net
17 décembre 2019
Le roman reste plaisant à suivre, pour celles et ceux notamment qui aiment l’action brute, même si l’on ne s’implique jamais vraiment tout à fait dans le destin de ces personnages aux caractères et aux parcours vus et revus. Et sans être bancale, l’aventure proposée ici pâtit de certains choix scénaristiques, quand des éléments parmi les plus intéressants ne sont finalement qu’effleurés.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Mais tu va renoncer à cette folie, bien sûr... Tu resteras ici, à l'abri.
- J'ai donné ma parole...
- Dans ce cas, tu es un crétin.
- Non, je suis un homme.
- Souvent, je me demande si ces deux mots ne sont pas synonymes.
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— Pitié, gémit Leah. Pitié…
— Tu ne veux pas attendre, fit Elana, feignant la surprise. Eh bien, il y a une solution… Si tu es sûre de ne pas vouloir patienter jusqu’à demain…
— Tout ce que tu voudras…, gémit Leah.
— Si mon lit ne te dit rien, tu préféreras peut-être les bras d’un homme. Justement, il y en a un pour toi, ici. Un esclave.
— Un esclave ? Non ! Non ! — Alors, on verra demain…
— Tu as gagné ! capitula la noble dame. Je ferai ce que tu voudras.
Les colosses tirèrent Leah jusqu’à mon banc. Quand nos peaux se touchèrent, elle tenta de se dérober, mais la mixture fit son effet, prenant le dessus sur sa volonté.
Quand ce fut fini, elle se laissa tomber sur ma poitrine et nos sueurs se mêlèrent.
— Très bien, Leah…, fit Elana, doucereuse.
La prisonnière voulut se relever, mais les colosses la maintinrent où elle était, la forçant à baisser la tête. Elle se débattit faiblement et gémit, mais je ne sus dire si c’était de peur ou de douleur.
— Emmenez-la ! ordonna la reine. Qu’on la jette dans le donjon spécial.
Indifférentes aux cris de Leah, les deux brutes obéirent.
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Les gens civilisés, selon lui, mangeaient tous ensemble. Je me demande ce qu’il aurait dit s’il avait été avec nous dans la Plaine, pendant les mois de Keseru, quand tous les points d’eau sont asséchés, toutes les rivières évaporées, et que les bêtes d’élevage crèvent comme des mouches. À ces moments-là, on rationne la nourriture, mais les plus grosses portions vont aux guerriers, et ce sont eux qui mangent les premiers.
Le crétin des villes aurait crié à la barbarie, c’est sûr. Mais qu’aurait-il fait, quand déboulent les cornes-crocs, avides de boire le sang des chevaux, du bétail et des humains trop faibles pour s’enfuir ? Aurait-il traité de « barbares » les hommes vigoureux capables d’affronter les fauves et de les repousser ? Si chacun avait reçu la même portion, tous auraient succombé.
Les mois de Keseru, je les ai vus deux fois, la première dans mon enfance, et la seconde à l’âge d’homme. Personne n’y est jamais mort, à part les guerriers assez braves pour se dresser face aux cornes-crocs…
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Ils avancèrent, plusieurs passant devant moi sans tourner la tête. Puis un petit malin eut l’idée de sonder ma cachette obscure. Dès que ce fut fait, il écarquilla les yeux, stupéfié. Certes, je n’aurais pas dû être là, mais… j’y étais.
Affolé, le type ouvrit la bouche pour crier.
Aucun son ne pouvant sortir d’une gorge ouverte par une lame, je poussai à sa place un hurlement de rage avant d’enfoncer ma seconde épée dans le torse d’un autre homme.
Finissant le travail, ma première lame envoya la tête de sa victime rouler sur le sol.
Des cris montèrent dans la ruelle. Puis des râles d’agonie, à mesure que je jouai les exterminateurs. Après trois morts supplémentaires, mes adversaires détalèrent sans demander leur reste. Rengainant une de mes armes, je ramassai une lance orpheline et la propulsai de toutes mes forces. Un peu moins rapide que ses camarades, un type s’écroula, le torse transpercé de part en part.
Vif comme l’éclair, je bondis vers une entrée, de l’autre côté de la rue.
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Scintillant au soleil comme une gemme aux multiples facettes, ses tours cristallines séparées par de longs murs incrustés de pierres précieuses venues de tous les pays du monde, le palais offrait de prime abord une image de beauté un rien frivole. Un trompe-l'œil. car une forteresse se cachait derrière cette splendeur tapageuse.
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