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Citations sur Misericordia (62)

(..) j'avais définitivement conclu que les événements tragiques à la télévision commençaient toujours mal et ne finissaient jamais bien.
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La nuit, en définitive, ne s’en va jamais. Elle se cache dans la lumière du jour comme les voleurs se cachent dans l’obscurité de la nuit. Si je disais quelque chose, elle répondrait, et moi je voulais qu’elle s’éloigne, qu’elle n’entende jamais, ni ne voie, ni ne tâte le corps de ma fille.
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Et c'est là la difficulté de  me retrouver à vivre à l’Hôtel Paradis. Exil. Il n'y a plus rien qui ne soit qu'à moi, ni mon corps, ni mon esprit.
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J’avais appris à mes dépens que le premier principe de la vie était la nourriture, manger, manger, manger pour survivre. Le second était l’amour. Aimer pour vivre. Vivre, vivre c’était avoir de l’amour, faire l’amour, désirer l’amour, jusqu’à la fin de sa vie.
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Je suis avec les petites choses, les choses simples, celles qui ne font pas de bruit et ne prennent pas de place. Elles sont plus fiables, je les attrape mieux et elles ne s’enfuient pas aussi vite. C’est pourquoi, assise dans mon fauteuil, entre dona Plínia, qui aura bientôt cent ans, et M. Mota, le menuisier, je regarde mes mains sur mes genoux, et à ma surprise je me sens réconfortée. Pour ma fille, le maximum qu’elle puisse faire c’est d’être la maîtresse de l’Univers – Donc moi, je ne suis rien, je suis auprès des choses primitives telles que les herbes et les fleurs de coton, néanmoins je vis parce que je continue d’observer le changement. En effet, si je change, tous ces gens qui m’entourent changent de la même manière. Et la preuve que la réalité change en permanence c’est qu’ici même à l’Hôtel Paradis, la situation évolue d’un jour à l’autre, parfois entre le matin et l’après-midi. Dans ce cas précis, avec l’arrivée de l’été, les filles veulent quitter cette maison pour travailler dans des endroits festifs, au bord de la mer, où on chante et on danse, et où les gens dénudés se baignent dans les petites vagues. Elles font bien. On n’a qu’une vie.
Engagée dans le monde des riens, je ne cherche pas à savoir, mais l’information plane librement et elle vient à moi. Les filles se rassemblent, discutent fort, près de ma chambre, à l’angle du couloir, et j’ai donc appris qu’elles préparent une révolte. Elles partiront sous prétexte d’une faute grave, puisqu’elles disent avoir été offensées dans leur dignité, et ce prétexte a à voir avec dona Joaninha. Tout ça ressemble à une scène farfelue, mais elle est réelle. Parfois j’en conclus qu’à l’intérieur de cette maison, lieu d’exil, il existe un cirque Mariani. Des jongleries et des pitreries, une parodie de la vie, avec des rencontres et des ratés comme dans les rebondissements d’une farce.
(pp.152-153)
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Soixante-dix personnes réunies qui forment une famille, qui marchent vers la fin de leur temps .
P. 60
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Quand je me suis réveillée, elle était assise sur le lit d'à côté, à me regarder. J'aurais dû être surprise mais non, j'ai trouvé que c'était juste, qu'elle me devait ce regard d'amour filial. J'ai fermé les yeux et accepté qu'elle veille sur moi comme je l'avais fait sur elle au début de sa vie. Le temps nous avait changées de place, comme il se doit.
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« Je ne voulais pas de journaux. J’avais attendu trop de décennies que le monde aille mieux, et cela n’avait pas eu lieu. J’en ai conclu avec le temps qu’à mesure qu’il va mieux, il empire également, et le vérifier, jour après jour, anéantit mon espoir. » (p.267)
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« Ma vie est devenue riche parce que je vis la richesse de ceux qui s’approchent, bien que parfois leurs vies soient aussi tristes. Mais la richesse et la tristesse vont même parfois ensemble. Pour ma part, je suis occupée par leurs vies et c’est comme si je les lisais dans un livre. » (p.260)
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« J’étais en même temps merveilleusement seule avec ma propre vie et merveilleusement accompagnée par celle des autres créatures. J’étais avec la vie des vivants et la mémoire ô combien présente des morts qui étaient toujours vivants. Je me suis dit : ça c’est le bonheur. Et ça, tout en étant une petite chose, a une dimension immense. Le peu et le petit peuvent être frères et sœur de la merveille de la vie » (p. 211)
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