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Citations sur À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ? (49)

Il y a des mots qui demandent à être déposés là, des mots qui se bousculent face à la nuit, des mots nés de la nuit. Elle ne sait pas où ils l'emmèneront, mais ils apparaissent, ils l'emportent, alors il faut leur faire de la place, les écouter venir et leur tendre l'espace de la feuille.
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C'est cela qui lui plaît. Elle l'étonne, c'est le mot qui lui vient lorsqu'il pense à elle, et il se prend à aimer cette sensation d'être désorienté, d'être emmené loin de son sillon, d'accueillir ce qui vient d'elle, avec impatience, avec curiosité.
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"la nuit colère, la nuit repos, la nuit ouverte, la nuit refuge"
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Peut-être aura-t-il envie de la prendre dans ses bras, doucement, comme il le faisait pour sa fille lorsqu'elle était enfant et qu'elle avait de la peine, de ces peines d'enfant infinies, impossibles à apaiser, et de la laisser pleurer, ou crier, hurler contre lui. Bien sûr, il ne le fera pas. Distance professionnelle. Maîtrise des affects. Un patient reste un patient, sinon on est fichu, c'est la règle.
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Me voici en bas de l'immeuble. C'est plus fort que moi, rien d'autre à faire que de céder à ce nord magnétique, à cette aimantation de mes pas; ils me ramènent là, malgré toutes mes résolutions. Il y a celles du matin, prises au réveil, dans le bleu de l'aube, celles du jour plein où la raison tente de reprendre le dessus, où la journée à traverser exige que l'on se tienne droit, que l'on vive loin des brumes, loin des pénombres du cœur, loin des poids accrochés aux chevilles. Puis vient la nuit.
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Elle poursuit son travail obscur de sourcière. Elle écrit ce qui se tisse sous sa main, ce qui demande à venir. Elle écrit un morceau de nuit traversé d'un vol d'oiseau, d'un trait de lumière. Elle ne sait pas où ça l'emporte. Peut-être écrit-elle ce lieu, aussi, celui qu'elle habite en rêve, là où les champs de blé viennent caresser la mer.
Elle écrit. J'écris.
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La nuit entre dans la ville, la ville entre dans la nuit. Grise, mauve, bleue, noire. Les fenêtres s’allument, les contours s’estompent, les lumières de la rue, les néons des boutiques, des restaurants, des cafés insistent encore, mêlés aux faisceaux des phares des voitures, aux feux de circulation. Les lumières des appartements, des maisons disparaissent peu à peu, renoncent. Avalées. Dissoutes. L’heure de rendre les armes, ou de résister un peu, encore.
 
Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. À quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? À quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ? Qu’attendent-ils ?
 
C’est l’heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l’attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites.
 
Ils ne sont plus que cela, une présence à la fenêtre, un dos, une nuque, un profil, une main qui écarte un rideau ou un doigt qui trace des initiales sur la buée d’une vitre. Une vie derrière la fenêtre, les lamelles du store écartées du bout des doigts.
 
Nos nuits éveillées parlent d’étreintes, d’une silhouette évanouie, d’un geste retrouvé, de solitudes accrochées à notre cou, de voix murmurées, de la couleur d’un mur sur une île saturée de lumière, d’une phrase recopiée de carnet en carnet, de l’attente d’un appel, d’un mot qui n’a pas été dit, d’un prénom qui nous hante encore. Où es-tu, maintenant ?
 
Face à la longue plaine qui peu à peu dévore, engloutit, demeure un point minuscule à la fenêtre, vigie immobile au milieu de la ville, incorporée à l’immensité de la nuit des hommes.
Que racontent ces silhouettes silencieuses à la grande nuit bleue ?

(INCIPIT)
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Et cette espèce d'embarras, de gêne, le corps qui se dérobe, la main qui s'écarte, les lèvres qui restent closes. Le corps de l'autre qui devient étranger. Les revirements, le dégoût même. Tu ne l'aimes plus. Il faut partir. Ne pas rester par confort, par paresse. Il faut lui dire que tu pars.
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Mais Naples est la seule ville où j'ai entendu chanter, dans la rue, au restaurant. Pour rien. Comme ça. Pour le plaisir d'être au monde.
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L'absolue virginité d'un lieu. La page blanche où leurs jours vont poursuivre leur histoire.
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