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Critique de Mimeko


Une femme contre-jour est le portrait d'une femme qui se voulait discrète, presque invisible, qui ne va se révéler que grâce à ses travaux photos découverts un peu par hasard lors d'une vente aux enchères à Chicago en 2007 par John Maloof, ce sont dizaines de boîtes contenant des négatifs et des pellicules non développées, qui, il espère, évoquent le Chicago du passé, son thème de prédilection. Mais le récit s'attache d'abord à reconstituer la vie et les motivations de cette photographe encore inconnue. Fille aînée d'un couple de mère française et de père américain, elle subit la mésentente de ses parents et, grâce à quelques voyages en France, dans les Hautes-Alpes lieu d'origine de la famille maternelle, elle se voit offrir un Rolleiflex. Elle ne cessera, de retour à Chicago, d'explorer son entourage avec cet appareil photo, des scènes de vie ou des autoportraits sophistiqués. Un travail autodidacte qu'elle peut accomplir en sacrifiant sa vie intime ou professionnelle, devenant nounou pour enfants, une façon de s'accorder la liberté de mouvement.

Gaelle Josse avec cette biographie romancée s'inspire d'un ouvrage d'Ann Marks, ”Vivian Maier révélée : une enquête sur une femme libre” et du documentaire ”A la recherche de Vivian Maier” de John Maloof son découvreur et Charlie Siskel. le récit a l'avantage de révéler le parcours assez chaotique d'une famille dominée par des femmes fortes, une grand-mère et arriere grand-mère, toutes deux filles mères, une situation qui va façonner des personnalités qui doivent se battre contre la société. Et cette force anime également Vivian Maier, une femme solitaire qui annihile sa vie personnelle et consacre son temps à observer la vie à l'aide de son compagnon, son appareil photo. Un compagnon de chaque jour qui prévaut sur ses relations sociales et qui feront témoigner les personnes qu'elle a côtoyées, qui la décrivant pour certains comme cruelles avec les enfants qu'elle gardent ou d'autres comme une Mary Poppins qui transforment leur vision du monde.
C'est donc une personnalité très complexe qui laisse un héritage photographique immense, qui est reconnu mais qui se découvre au fur et à mesure des développements photographiques de John Maloof qui organise les expositions pour la faite reconnaître comme une photographe à l'égal de Cartier-Bresson.
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