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Citations sur Désirs d'îles (3)

ce livre peut se livre comme une simple invitation au dépaysement touristique: "désirs d'îles" :)
Mais en réalité, il peut se lire aussi comme une allégorie du désir, féminin
"désir d'ILS" ou masculin "IL désire"...enfin moi je n'ai vu que ça :)

Le début évoque plutôt les thèmes de la solitude et de la quête d'identité. A la fin du livre le narrateur semble s'être trouvé,avoir pris plus d'épaisseur, habiter + son corps et ne plus se chercher en dehors...

Puis au fil de la recherche du sens et des sens, l'intensité du récit atteint son apogée, en Amazonie: jungle des passions. La femme fleuve y est parcouru de long en large, l'homme chasse ou pêche, entre les lignes.... la mami watta (femme poisson). Au cours de ce périple haletant; au jardin d'eden sous un soleil qui mord, les figures du désir (loup, serpents,sirènes, végétation, mâchoires etc) ont des accents prédateurs et voraces, signe de la violence du désir.
4 grande lignes oniriques dans ce livre:
Puissance du désir et peur de s'y engouffrer, d'être aspiré
sémantique de l'inconscient
fuite dans l'imaginaire
énergie des corps.
La fin est logique et superbe.
Ce "désirs d'îles" comme un écho de la citation d'Henri Laborit,dans son excellent "éloge de la fuite":

"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir »."
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ce livre peut se livre comme une simple invitation au dépaysement touristique: "désirs d'îles" :)
Mais en réalité, il peut se lire aussi comme une allégorie du désir, féminin
"désir d'ILS" ou masculin "IL désire"...enfin moi je n'ai vu que ça :)

Le début évoque plutôt les thèmes de la solitude et de la quête d'identité. A la fin du livre le narrateur semble s'être trouvé,avoir pris plus d'épaisseur, habiter + son corps et ne plus se chercher en dehors...

Puis au fil de la recherche du sens et des sens, l'intensité du récit atteint son apogée, en Amazonie: jungle des passions. La femme fleuve y est parcouru de long en large, l'homme chasse ou pêche, entre les lignes.... la mami watta (femme poisson). Au cours de ce périple haletant; au jardin d'eden sous un soleil qui mord, les figures du désir (loup, serpents,sirènes, végétation, mâchoires etc) ont des accents prédateurs et voraces, signe de la violence du désir.
4 grande lignes oniriques dans ce livre:
Puissance du désir et peur de s'y engouffrer, d'être aspiré
sémantique de l'inconscient
fuite dans l'imaginaire
énergie des corps.
La fin est logique et superbe.
Ce "désirs d'îles" comme un écho de la citation d'Henri Laborit,dans son excellent "éloge de la fuite":

"Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.

Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir »."
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D'abord large, le Maroni devenait étroit, nous avions croisé un îlot carrefour, puis nous étions entrés dans le tourbillon des serpentins. p 110

L'odeur de fièvre à la jungle devenait un délice, une terre sauvage qui m'accueillait. Je me plaisais à imaginer les fauves qui cherchaient le sang de leurs proies, leurs repas. p 116

Puis nous retrouvâmes de l'espace, de la profondeur, et notre pirogue s'enfonça sans peine dans la jungle, sur son autoroute d'eau. Là, je perfectionnais mes techniques face aux morsures du soleil. p 118

Le Maroni recommencait à nous montrer ses courbes. p 122

Me voilà sur ce fleuve qui s'écoule comme du sang, au coeur de l'Amazone, dans la richesse de la nature, je me trouvais simple badaud perdu au creux d'un mythe, dans la verdure des légendes, un lieu où les histoires de sorciers et d'esprit sont florissantes, et finalement je ne voyais rien de tout cela. p 128

Dans ma tête, je passais en revue un nombre fabuleux de souvenirs, de dérisions. J'étais ce grand méchant loup affamé. p 132

Alors j'allais me soulager de mes angoisses profondes en allant nager, pour ôter cette sueur, celle qui remplissait mes nuits d'insomnies. L'eau m'avait toujours vidé de mes sens, rendu inconscient, mais là dés que ma tête entrait dans cette eau saumâtre, je n'arrivais guère à oublier le regard de toutes ces dents qui se posaient sur moi.Je nageais dans ce fluide, pris par cette certitude qu'ici certains bancs de poissons sont capables de désosser une vache en deux ou trois minutes. Je regardais mon ventre, mes jambes et je me sentais aspiré dans ma peur profonde, dès qu'un objet me touchait, que mes mains n'identifiaient pas le terrain, je pensais à ce poisson-chat pêché un soir d'orage. Sous la lumière des éclairs, il avait mordu à l'appât. Après l'appel du tonnerre, c'étaient les sons émis par ce poisson qui résonnaient dans le vide battu par l'atmosphère. Puis la vision rapide de sa tête sur le sol, entre deux traits de lumière, fragile agonie, un corps se battant pour survivre, plus que son physique, ses longues moustaches, son cri était un pleur, celui d'un enfant. Jamais nous n'aurions pu imaginer le manger sans vomir. La lumière coupée, sous les éclats somptueux des éclairs, nous nous étions battus pour le rejeter à l'eau. p 155/156

Je fermais la prunelle de mes yeux et je devinais son sein, ses côtes. Dans mon désir d'absolu, j'aurais voulu saisir ses bras, plonger dans le tréfonds de son coeur, m'ouvrir. Je nageais, fou de ce visage flottant sur le noir instinct de ma mémoire. Je laissais les perles d'eau courir sur mon corps, m'apportant autant de jouissance que la caresse d'une plume d'oie sur le coin du nez.p 166

La soif me tenait en éveil. Je surfais sur ma légende emportée par des vents hésitants, l'apercevant, grande, mince et blonde, puis déportée par l'instant de la métamorphose, la voici brune, en chair, le regard clair. Je perdais de l'assurance dans la définition de son charisme. Le miroir se déformant à souhait, elle prenait toutes les tailles, toutes les voix, toutes les veines. p175

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