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sur 1161 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand il apprend qu'une vieille amie est malade et condamnée, Harold se met à marcher vers le nord, pour la rejoindre. À quelques 800kms de lui. On se demande s'il est complètement barjot, s'il devient sénile mais quand il prend cette décision sur un coup de tête (pas de chaussures adaptées, pas d'eau, pas de carte, rien) il envoie valser l'immobilisme dans lequel il s'était réfugié, englué depuis plus de 40 ans. En partant retrouver cette amie c'est lui qu'il va retrouver, au gré de sa progression, de ses rencontres et des souvenirs qui l'accompagnent.
« Il marchait d'un pas si sûr que c'était comme s'il avait attendu toute sa vie le moment de se lever de sa chaise»
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Objectivement, j'ai toutes les raisons du monde de ne pas aimer ce livre.

L'écriture simple – ce qui n'est pas un mal – est chargée de lieux communs. Les personnages sont caricaturaux à l'extrême : un couple de petit vieux plan-plan qui n'ont rien à se dire depuis des années et sombrent doucement mais sûrement dans une léthargie maladive. Des jeunes systématiquement pommés. Des quadragénaires obsédés par le gain, la consommation, etc. Des femmes toujours douces et gentilles, mise à part l'épouse d'Harold, une vraie mégère mais ce n'est pas de sa faute, elle a le coeur brisé.

Le pèlerinage – le titre original est The unlikely pilgrimage of Harold Fry – soudainement entrepris par M. Fry se voudrait non religieux, et pourtant j'ai l'impression de lire un remake d'Immortelle randonnée – que je n'ai pas lu d'ailleurs et qui a été publié après le livre de Rachel Joyce. Tout ça pour dire que mise à part la prière – et encore – tous les éléments d'une marche le long de la route de Compostelle y sont réunis : les doutes, les rencontres, la douleur, l'isolement, le vacarme des grandes villes, le lavement de pied – si-si je me demande même si Jean-Christophe Rufin est allé jusque là dans son récit – la visite d'église et autres sites touristiques, et puis l'arrivée évidemment…

Voilà, j'ai fait ma langue de vipère. Et dire que ce livre est un cadeau, j'ai honte. Pardon. Pardon et Merci ! :)

Parce que si j'ai toutes les raisons objectives de détester ce livre, dans les faits je l'ai dévoré, j'ai avancé avec Harold avec plaisir tout au long des 400 pages de ce roman que j'ai lu en 2 jours à peine – les vacances ça aide. Si l'écriture n'est pas très élaborée, j'ai tout de même eu la surprise de découvrir dès la première page une pelouse « transpercée en son milieu par le séchoir télescopique », qui aura largement contribué à me faire tourner la deuxième page. On alterne phrases attendues et descriptions rocambolesques.

Si les personnages ne sont pas très fouillés, ils n'en sont pas moins hyper attachants, quant au pèlerinage, il reste une jolie leçon de vie qui invite à réfléchir à ce que pourrait être la foi pour nos contemporains.

Pour conclure, La lettre qui devait changer le destin d'Harold Fry est un livre drôle, tendre, simple et ça fait du bien dès l'instant où l'on accepte de ne plus trop se prendre au sérieux ;).
Lien : https://synchroniciteetseren..
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A mon avis, ce texte s'apparente davantage à un conte qu'à un roman. Et j'avoue avoir bien failli abandonner très vite : je trouvais le héros, Harold, excessivement naïf et paumé. Traînant les pieds. Aucune envergure.
Je trouvais ce récit sans intérêt.
Et puis, avec lui, doucement, j'ai avancé d'un pas, puis d'un autre. Et, en me retournant, j'avais déjà fait pas mal de chemin, avec de belles rencontres. J'ai dormi dans une grange, admiré des paysages grandioses, écouté les animaux sauvages en pleine nature. C'était apaisant. Réconciliant. Et j'ai aussi supporté la présence d'un troupeau de pèlerins solidaires/parasites qui, sous prétexte de soutenir sa marche, ont détourné son pèlerinage en une espèce de farce indigeste (triste et risible, mais assez caricatural de ce qui se passe autour d'événements sur-médiatisés...).
Et j'ai enfin compris pourquoi il avait tout ce chemin à faire (le plus grand trajet se réalisant dans sa tête).
Au final, je suis conquise. L'on retrouve, dans une version fort romancée, ce qu'avait déjà décrit Jean-Christophe Ruffin dans "Compostelle malgré moi" : la souffrance physique de la marche (les pieds sont sensibles...), la rapide clochardisation du marcheur, l'état méditatif, le détachement pour les biens matériels, les repas, la solitude, la présence des autres marcheurs, pas toujours bienvenue. Et la nature.
Au final : une belle lecture, qui mène à la réflexion, et qui est loin d'être aussi paisible qu'on pourrait le croire au premier abord...
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Je viens de passer le week-end en compagnie de Harold Fry. Harold, vous le connaissez ? Ce sexagénaire du sud de l'Angleterre m'a fait traverser le pays du sud au nord à la marche. Un matin, il part poster une lettre à une amie en fin de vie, et puis de boite aux lettres en bureau de poste il finit par quitter la ville et marcher, marcher pendant près de mille km et 87 jours.
J'ai bien essayé de quitter Harold de temps en temps, pour le déjeuner par exemple. Mais très vite j'ai repris de ses nouvelles, soucieuse de savoir où tout cela allait le mener, et aussi quelle progression intérieure serait la sienne. Car Harold a changé au fil de sa marche. Il a réappris à regarder la nature, il a fait des rencontres, il a dû faire face à la solitude et à la faim. Tout cela l'a fait grandir dans son âme, vous savez! Dans le même temps, j'ai beaucoup appris sur son passé; le puzzle de sa vie s'est agencé petit à petit et je me suis attachée à lui. J'ai compris à quel point cette marche, plus qu'un pèlerinage, devenait une véritable thérapie.
Retrouvez vous aussi Harold Fry dans son aventure personnelle, vous ne le regretterez pas!
Je remercie Babelio et les Editions XO pour cette édition spéciale de Masse Critique
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Harold Fry est une coquille vide depuis des années. Depuis vingt ans, sa femme Maureen et lui vivent comme de parfaits étrangers. Lorsqu'il reçoit une lettre de son amie Queenie Hennessy dont il n'a plus de nouvelle depuis des années, sa vie est chamboulée. Elle lui annonce qu'elle se meurt tout doucement d'un cancer. Harold ne réfléchit pas. Il marche, marche, ... Vers Queenie Hennessy, vers ses souvenirs, vers la rédemption. Un voyage qui lui prendra 87 jours et lui fera traverser l'Angleterre du sud au nord. Certains seront plein d'énergie positive d'autres seront de vrais parcours du combattant. Entre rencontres, souvenirs, regrets, quête spirituelle, ... le voyage d'Harold ne s'annonce pas de tout repos.

J'ai trouvé ce roman touchant entre espoir et tristesse. Une tragédie (que l'on devine assez rapidement) a brisé le mariage de Maureen et Harold. Queenie, sa seule amie qu'il avait rencontré à son boulot, est partie brusquement vingt ans plus tôt et pourtant l'annonce de sa maladie est insupportable pour Harold. Il doit faire quelque chose. Marcher. Et elle, en retour doit l'attendre.
Harold m'a touchée. Son passé, son incapacité à exprimer ses sentiments, ses regrets, ... Il a enfin l'impression de faire quelque chose, de bouger. Maureen, de son côté, essaie aussi d'avancer. le départ d'Harold va lui permettre de sortir enfin du silence, de la colère et de la tristesse qui l'accompagnent.

Ce voyage à travers l'Angleterre est bien décrit. On imagine les villes, la campagne, les routes, tous les endroits qu'Harold visite pour ramener des souvenirs, ...

Là où j'ai été moins conquise, c'est avec les rencontres que fait Harold ou le groupe de pèlerins qui le rejoint. Cela m'a semblé parfois tiré par les cheveux ou peu crédible. Ces gens qui reprennent le flambeau d'Harold et le détournent, certaines rencontres un peu trop farfelues, ...

En conclusion, un roman doux-amer qui parle d'erreurs, de non dits, du temps qui passe mais aussi d'espoir, de seconde chance, de rédemption. Un roman qui touche par l'émotion qu'il dégage. Une jolie découverte.
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C'est avec enthousiasme que j'ai attaqué ce roman, annoncé dans la veine de Coe ou encore d'Irving.

J'avoue que je suis à la fois assez sensible à l'humour et à la littérature britanniques et aux road trips loufoques, j'avais donc de quoi me régaler avec ce roman !
J'ai tout de suite beaucoup aimé la plume de Joyce, je suis même assez épatée, d'autant plus pour un premier roman, un nouvel auteur à suivre de près !

L'ensemble est assez rythmé, à l'exception de quelques passages mais j'en reparlerai plus loin, les personnages attachants et souvent drôles, ceux qu'Harold croise au long de son périple sont terriblement humains dans leurs anecdotes et expériences ou alors complétement déjantés...
La construction elle aussi ne laisse rien au hasard, au delà du voyage et du périple qui fait office démonstration de foi pour le héros, c'est aussi un voyage pour lui-même et sur ses blessures, un pèlerinage au sein de ses souvenirs en quête de son propre pardon... Ça fait larmoyant dt comme ça mais dans les faits pas du tout ; quoi de plus naturel que de se retrouver seul face à soi-même lors d'un périple à pied en solitaire de presque 1000km ?

L'humour aussi est très présent, très anglais bien souvent. Alors on y sensible ou pas mais moi j'adhère et plutôt deux fois qu'une !

Reste quelques courts chapitres où l'on tourne un peu en rond vers le dernier quart, aussi bien au niveau du voyage en lui-même qui devient un peu lassant et répétitif qu'au niveau des errements de pensée de Harold.
Je reconnais que c'est justifié, c'est un moment d'égarement du personnage... Reste qu'à lire c'est un peu lourd et casse nettement le rythme du roman.

En résumé il y a beaucoup de choses dans ce roman, on passe de scènes loufoques à d'autres plus sentimentales, du sourire à l'inquiétude, de la campagne aux grandes villes, de Maureen à Harold... Une chose est certaine la surprise est au rendez-vous et les lecteurs de "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" y trouveront leur plaisir !
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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J'ai commencé ma lecture du livre dans le même état d'esprit que son personnage, hésitante. Je n'étais pas persuadée du bien-fondé de cette marche et de ce qui pourrait bien devenir intéressant dans ce pèlerinage vers Berwick-upon-Tweed. Mais, au fur-et-à-mesure que le sympathique et tourmenté Harold prenait de l'assurance, j'en prenais également, enjouée à l'idée qu'il mène à bien son entreprise et curieuse d'en apprendre plus sur sa vie. Mes émotions faisaient corps avec les siennes : regret, enthousiasme, tristesse, empathie, joie. Et si, parfois, quelques passages m'ont semblé un peu longs, je ressors absolument ravie de cette découverte. C'est un livre simple et touchant, et j'en conseille la lecture.
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Ma chronique complète est sur le blog.
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Tout commence quand Harold Fry reçoit une lettre d'une vieille amie, Queenie, qui est en train de mourir d'un cancer. Sous le choc, il décide de lui écrire en retour mais au moment de déposer sa lettre dans la boîte aux lettres de la poste, il arrête son geste et décide de se rendre directement au chevet de Queenie sans même savoir pourquoi. C'est le début d'un road-trip émouvant où Harold et sa femme Maureen vont être confrontés à leurs démons.

Ce voyage fait remonter pour tous les deux des souvenirs et parce que l'auteure nous plonge dans la tête des héros, nous allons vivre avec eux ce voyage hors du commun.

Ici, point de sensationnalisme, point d'éclat. C'est l'histoire d'une homme, retraité depuis quelques années, qui marche et qui se remémore sa vie. Les gens voient dans ce voyage une histoire d'amour mais en fait, c'est d'une quête dont nous sommes témoins. Plus qu'une histoire où des personnages ordinaires font quelque chose d'extraordinaire, c'est le récit de comment une personne peut changer votre vie à jamais, de comment on est tous dans la même galère et comment on fait avec les moyens qu'on a pour s'en sortir.

[Avis complet sur mon blog]
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
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Bien joli moment passé en compagnie de Harold.
Avec son petit air de Forrest Gump qui court qui court, Harold règle ses comptes avec sa vie, ses souvenirs douloureux, fait le point sur son amour, son mariage, sur l'essentiel qu'on ne voit pas forcément même si on a le nez dessus.
C'est une bien belle balade.
Avec un dernier chapitre bien émouvant.
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"Le dimanche, on lit au lit, et parfois même le samedi aussi quand le dimanche on se lève à l'aube".

Il était juste parti poster une lettre.

Mais c'est mille kilomètres qu'il va parcourir à pied.

Un roman inoubliable qui a conquis le monde entier.

« Je suis en chemin. attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »

Harold Fry est bouleversé par la lettre qu'il reçoit de Queenie Hennessy, une ancienne amie qui lui annonce qu'elle va mourir.

Alors que sa femme, Maureen, s'affaire à l'étage, indifférente à ce qui peut bien arriver à son mari, Harold quitte la maison pour poster sa réponse. Mais il passe devant la boîte aux lettres sans
s'arrêter, continue jusqu'au bureau de poste, sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l'Angleterre à la frontière écossaise.

Car tout ce qu'Harold sait, c'est qu'il doit continuer à marcher.

Pour Queenie.
Pour son épouse Maureen.
Pour son fils David.
Pour nous tous.

Je copie rarement le pitch d'un livre, car je préfère en livrer le résumé moi-même.

Mais cette fois, je vous le copie, car quand les éditions XO m'ont proposé cet ouvrage dont j'ignorais tout, après avoir été charmée par le titre (j'aime bien les titres étranges, genre Les écureuils de central park sont tristes le lundi, trouvé sur la brocante à 2 euros, yesssss, ou le club des amateurs des épluchures de patates, trouvé dans une poubelle à cartons-papiers, re-yessss), j'ai lu le résumé de l'éditeur, et j'ai eu des frissons de malade sur tout le corps. Ça c'est un signe. Un bon signe. Pour moi, la première impression est souvent la bonne, du moins en matière de livre, alors si après deux lignes d'une quatrième de couv' je m'endors, j'abandonne, et si après la lecture intégrale de la quatrième de couv' je ressemble à une poule bien en chair (j'ai la chair de poule quoi), ben j'adore j'adhère, du moins j'espère.

Et je n'ai pas été déçue par ce road movie très original, celui d'un sexagénaire bien pèpère bien banal qui pète un câble un beau matin, ou plutôt un moche matin où il reçoit une lettre triste, pour se lancer dans une marche de mille kilomètres afin de sauver Queenie. Au fil de la marche, laquelle peut aisément être suivie par une carte en début d'ouvrage, super initiative car tout le monde ne connaît pas les villes d'Angleterre et leur situation (déjà que je suis pas cap de situer Liège sur une carte, ni Marche, ni Arlon, je l'ai constaté dernièrement, Namur, c'est déjà limite), bref au fil de la marche, Harold nous livre, comme des pièces de puzzle, des bouts de sa vie. de toute sa vie, avec Queenie, avec David, avec Maureen. Une vie banale, métro boulot dodo enfant train train quotidien petits drames gros drames lassitude ennui silence amour ténu. Une vie sur laquelle il se retourne sans doute pour la première fois, avec toute la lucidité et l'émotion qui le caractérisent. Une vie sur laquelle Maureen, qui attend son retour, va également se retourner.

Et la question qui tue est : après s'être tant retournés, vont-ils se retrouver ?

Un roman bouleversant, un bilan de vie, dont le final, que j'ai lu lors d'un moment de grâce automnale plein de soleil, installée sur un transat en plein soleil, m'a fait chialer comme un bébé affamé, à gros sanglots bien bruyants. Notez que mes voisins doivent avoir l'habitude, je chiale souvent en lisant sur ma terrasse, mais là c'était vraiment de très gros "chialements".

Si vous ne deviez vous offrir qu'un livre cet automne, que ce soit La lettre blablabla (dont le seul défaut est la longueur du titre, lorsqu'il faut l'écrire).


Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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