Qui étaient ces Zadistes? La majorité d'entre eux venaient d'ailleurs. Ils voyageaient au gré des luttes. Ils n'avaient peur de rien. Surtout, ils ne possédaient rien, sinon leurs rêves. Ils n'étaient pas aliénés. Pas propriétaires. Pas accrochés à leur compte épargne. Ils luttaient, à un contre mille. Mais ils luttaient.
Père gendarme et mère institutrice. Deux métiers qui comptaient, chacun, leur lot de dangers. Valait-il mieux affronter des excités de la décroissance ou des parents sûrs que leur enfant-roi, insupportable donc, était un génie ? « Ça se discute » concluait toujours sa mère. (page 69-70)