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Une grande propriété en Bretagne, une petit fille, mythomane et cruelle ( c'est la 4 e de couverture qui le dit), une mère aux amours saphiques et Térésa qui arrive du Mexique, bonne comme de la brioche ( par son attitude et sa silhouette) .
Il y a aussi l'indien, qui vient couper les arbres malades de la propriété. L'horreur pour la fillette dont le parc est son royaume, les arbres des êtres vivants et ses amis...La terre et les animaux son espace de vie.
La Verticale de la lune c'est aussi l'énigme de ce livre. Je n'ai pas compris.. Je me suis un peu perdue dans cette histoire. Sa mère n'est pas sa vraie mère... ou alors si peut-être.
Et puis est-ce une une famille inventée, les autres? On rencontre dès le début Nadine, une poupée jetée au fond d'un puits mais il y a une autre Nadine qui a sans doute vu le jour. Rencontre étonnante aussi avec La Veuve Noire qui arrive de l'île de Sein.
Désarroi et malaise à la lecture de ce roman. J'aurais aimé comprendre, percé ce que voulait nous dire l'auteure. Je n'ai pas su...
Comme dans les 2 autres livres que j'ai lu de Fabienne Juhel, il y la mort qui rode, du sexe ou de l'érotisme je ne sais, des rapports hors-norme... (incestueux aussi ).
Fabienne Juhel nous a prévenus, la fillette est mythomane...Où est la vérité?
J'ai pensé à Julius aux alouettes en lisant ce livre, tant le même souffle habite ce roman.
La langue est belle. L'histoire.. Je ne sais pas. Intéressante en tout cas, pour les mots, les rencontres, l'étrangeté de ce récit.



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J'aime l'écriture de Fabienne JUHEL: elle est suave, sensuelle, grave, terrienne. Alors quand un autre de ses romans est arrivé en poche, je me suis ruée dessus. "La Verticale de la lune" est pourtant son premier roman.

Elle est encore une enfant et pourtant elle n'a pas vraiment d'âge. Elle, c'est la narratrice. Cette gamine intelligente passe son temps à déambuler entre la maison et le vaste terrain aux multiples arbres. Son monde est là: dans le végétal des troncs, des écorces, à la lumière de la lune. Son monde est aussi auprès de Teresa, la bonne mexicaine, trop grosse pour être aimée des hommes mais si pleine d'affection et d'amour.
Sa mère, Marie, est un feu follet. Présente, et pourtant distante, ou complètement absente, aux prises avec des amoures féminines. Elle n'est que de passage.
Il y a aussi Nadine. "J'ai jeté Nadine dans le puits." L'histoire commence bien par ce geste symbolique de l'enfant, par sa colère ou sa tristesse. Elle ne parle de ses rêves ou de ses envies à quiconque, sauf aux arbres, témoins de ces escapades nocturnes, confidents et même partenaires de jeux sensuels.
Mais un jour l'Indien arrive, un sac de marin sous le bras et des armes de tueur. Il est bucheron. Cet homme est le perturbateur, l'agresseur, dans cet univers féminin. Il ne s'en prends pas aux humains, pas aux femmes ou aux filles, mais aux arbres. Des arbres vont tomber et la narratrice ne le laissera pas faire.

Ce petit roman suit cette enfant dans sa colère. Elle a tué et elle est prête à recommencer.
Elle espionne sa mère et cet Indien qui détruit son monde. Les arbres tombent mais pas tous (voir l'extrait de l'Indien). L'homme semble les respecter. Les uns sont déjà morts, les autres malades. Et puis lui aussi a ce rapport charnel avec eux. La nature sauvage pourrait être adoptée, soignée, la vie comprise et les cauchemars capturés.
Les corps féminins, adultes, sont ici palpitants. Aussi. La petite découvre l'onanisme et regarde ce qu'il se passe dans la tête des ainées. le corps change et les fantasmes aussi. La connaissance fonctionnelle du corps et de la reproduction n'y changera rien.
Et puis il y a cette culpabilité. La sauvageonne a tué Nadine. Personne ne semble être offusqué. L'enfant s'est vengée mais de qui, de Nadine, de sa mère.
Au fil du récit, la vie se décrypte. La vraie vie, celle de cette enfant aimée par deux parents. le mystère de la jeune héroïne en devient encore plus attendrissant. Entre les mensonges, entre les créations fantasmagoriques, tout l'univers de l'enfance apparait dans sa complexité, dans sa sensualité, son envie de possession de l'autre, son besoin intransigeant d'amour exclusif.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Ne pas chercher le pourquoi du comment, se laisser bercer par la plume poétique de Fabienne Juhel, s'immerger dans l'univers fantasque et le regard d'une fillette imaginative.

Une enfant amoureuse des arbres, dont la passion mène jusqu'à la relation charnelle. Dans son entourage, il y a la mère, volage, peu présente, et Térésa, celle qui nourrit, qui surveille. Et puis un jour apparait l'indien. Celui qui vient couper les arbres.

La verticale de la lune est une ode à l'enfance qui disparait et au deuil impossible et sans doute à une foule d'autres d'interprétations. Pour ma part je n'ai pas éprouvé le besoin de tout comprendre, d'y trouver un sens particulier. J'ai surtout retenu la superbe écriture de Fabienne Juhel épousant le récit de façon remarquable. Elle m'a portée tout au long de la lecture et c'était beau, puissant dans l'onirisme et la fragilité des êtres.

Une grande et belle découverte.

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Quelle drôle de petite fille déjà à la recherche d'une identité. Pourquoi a-t-elle jeté Nadine au fond du puits? Que va-t-elle devenir si son confident ? un hêtre, est abattu par "l'Indien" qui entretient le domaine? Et sa maman si souvent absente pourquoi rentre-t-elle si enjouée de chez la "Dame de l'Ile"? En parlera-t-elle à la nuit, aux arbres et aux nuages, à Teresa Florence et maman "ses pleureuses"?
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Cette petite fille vit dans une maison en Bretagne avec sa mère et sa nounou mexicaine Teresa.
Tout autour de la maison il y a de grands arbres avec lesquels la petite fille entretient une relation quasi fusionnelle. Aussi, lorsqu'un bûcheron qu'elle appelle l'indien apparaît armé d'outils capables d'abattre ses arbres, la petite fille laisse aller sa colère.
En réalité, même si ce roman de Fabienne Juhel ne comporte que 146 pages, c'est une histoire d'enfance qu'elle nous livre. La petite fille raconte. Et si parfois cela paraît le fruit de l'imagination de cette enfant fantasque et étrange, le texte est remarquablement poétique. , d'une lucidité souvent cruelle et cynique.
C'est troublant, c'est très fort!
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Petite fille que les nombreux départs de sa mère laissent en garde à Teresa, la gouvernante mexicaine, la narratrice se nourrit des histoires qu'elle s'invente sur le fil de sa compréhension de la réalité. le meurtre symbolique d'une poupée, l'irruption de Samuel, l'Indien qui abat les arbres avant leur mort, les déambulations nocturnes, entre rêves et cauchemars, installent une impression funèbre sans cesse hachurée par les éclats lumineux de la présence joyeuse de Teresa et des rires de Florence. La mort de l'arbre aux confidences, un hêtre, marque la fin de l'enfance et l'acceptation d'une réalité cruelle.
On avance dans ce roman à petits pas, sans savoir où nous conduit cette énigmatique narratrice, qui joue à "être" le destin. L'écriture reflète parfaitement l'imbrication du réel et de l'imaginaire qui offre des réponses provisoires aux troubles et aux incertitudes de l'enfance.
Un roman à l'intrigue déroutante, presque dérangeante, qui me laisse une impression de sourd malaise.
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Une maison bretonne, une histoire de femmes et une relation particulière avec les arbres, voilà les éléments qui ont attiré mon attention lorsque j'ai choisi ce livre. La narratrice est une enfant qui doit supporter une épreuve, qui grandit et qui a pour refuge son imagination débordante.
Le lecteur est constamment ballotté entre imagination et réalité et doit démêler les éléments pour essayer de toucher la vérité. La lecture de ce livre est agréable, rapide et vive.Mais je dois avouer que je ne suis pas totalement rentrée dans cette histoire, comme si on m'avait laissée sur le pas de la porte. Il y avait trop de distance entre cette petite fille et moi.
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C'est l'histoire d'une petite fille seule, qui se sent abandonnée par Marie, qui n'a de mère que le qualificatif et en aucun cas le comportement. Pour Marie, la vie se résume à ses amours féminines et elle est entièrement focalisée sur son amante du moment, Florence.
Dans ce livre, les personnages sont principalement féminins. le personnage principal est une petite fille d'un caractère assez sauvage, qui passe sa vie avec la domestique mexicaine et avec sa forêt. Autres protagonistes, la mère et son amante. le seul personnage masculin vivant est l'Indien ; elle le ressent comment une agression, un danger pour ses amis arbres avec qui elle vit et communie, mais petit à petit le sentiment va évoluer : l'Indien communie aussi avec les arbres, il a de l'amour pour eux, il les aime, leur fait de la place pour qu'ils puissent vivre et rayonner. La petite fille est peut-être seule, mais je l'ai ressentie comme méchante, et manipulatrice, ayant envie de faire du mal autour d'elle. Les autres personnages masculins sont absents physiquement du récit, souvent parce qu'ils sont morts.
Les symboles sont très nombreux dans ce livre : j'ai beaucoup aimé l'explication des objets qui sont contenus dans les attrape-rêves. L'Indien réorganise la forêt, éliminant les arbres malades, élaguant les autres pour permettre à la lumière de passer. Beaucoup aimé ce court roman, qui commence par le meurtre symbolique de la relation mère-fille, le meurtre de la poupée. C'est aussi un roman initiatique… la transmission passant des arbres via l'Indien vers la fillette, à ce que j'ai compris…
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J'ai moins aimé ce roman que Les oubliés de la lande. On y retrouve pourtant la même écriture pleine de poésie et le même univers teinté de mystère et de merveilleux. Mais La verticale de la lune est plus abscons, avec des passages parfois difficiles à décrypter et d'autres qui laissent un peu mal à l'aise, si bien que je suis arrivée à la fin du livre en ayant l'impression d'être passée à côté de l'essentiel. Malgré cette petite déception, je retenterai sûrement ma chance avec un autre roman de Fabienne Juhel.
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