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Citations sur Journal, tome 3 : Lueur après labour (1968-1981) (8)

Etre non l'oiseau, mais l'espace qu'il emplit de son vol.
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deux mains protégeant
la flamme d'une bougie
ainsi mon être
quand je t'enlace
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Ces pseudo-artistes qui, sous des apparences habilement trompeuses, se prennent terriblement au sérieux, mais ne mettent aucun sérieux dans leur vie. Ils affectent de ne pas savoir que si l'on veut s'engager avec gravité et sérieux dans l'aventure du vivre, il importe précisément de ne pas se prendre au sérieux.
Octobre 1978
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Il (Estève) affectionne particulièrement le rouge, et comme il aurait tendance à trop l'employer, il choisit parfois de l'éliminer. Mais un jaune vient, qui se mue insensiblement en un orangé. Celui-ci, il lui faut le rendre plus chaud, plus vigoureux, plus intense, et bientôt, le rouge est là, qu'il se voit contraint d'accepter.
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Cette drogue à laquelle chacun recourt presque en permanence, dont nul ne soupçonne en lui les effets, et qui a l'imaginaire comme nom.
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En art, seules nous sont nourriture les oeuvres nées d'un être qui cherchait à assouvir sa faim.
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On peut ne plus connaitre le doute, et n'avoir pas pour autant de certitude.
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Mai 1973


Depuis un peu plus de deux ans, je rencontre assez fréquemment Calaferte et je crois pouvoir dire que nous sommes maintenant des amis.
Parfois, quand je sors au cours de la matinée, je l'aperçois dans un café du centre en train d'écrire quelques notes dans son carnet, et si je sais ne pas le déranger ou s'il me fait signe, je vais passer un moment avec lui.
Curieuse chose que le premier ouvrage qu'il ait publié soit un des premiers livres que j'ai lus. Son nom évoquait pour moi ceci : un jour d'hiver à Aix (...)
Un être heurté, douloureux, véhément. Parfois, sa parole inspirée qui me tient en haleine pendant plus de deux heures.
Depuis une trentaine d'années, il écrit un journal qui compte à ce jour plusieurs milliers de pages. Or il y a quelque temps, comme je lui parlais du mien et de la déception que j'ai essuyée, il m'a demandé de le lui communiquer. Il l'a lu, l'a trouvé je crois intéressant, et m'a proposé de le transmettre à son éditeur. C'est un geste auquel j'ai été sensible car c'était la première fois que quelqu'un, s'agissant de mon travail, m'offrait de me venir en aide.
Une première lettre de l'écrivain qui était chargé de lire mon manuscrit, nous avait donné à penser qu'il serait retenu. Mais une seconde lettre vient de lui parvenir, et c'est un refus.
Il m'a remis une photocopie de celle-ci, et voici ce que j'y lis :
"... mon regret à voir sans cesse écarter le pittoresque et les apparences. N'est-ce pas jeter les béquilles avant de savoir marcher et se mener un peu gratuitement la vie dure ? (...)Au fond, je crains que ce journal évoque moins une préparation à écrire qu'un blocage qui interdira la naissance de tout autre ouvrage et surtout la communication avec autrui. L'orgueil est ici tout puissant. Et le pire de tous : celui de l'humilité, de la diminution de soi.
Comment imaginer qu'un tel commentaire à quelque chose qui n'existe que pour Juliet puisse trouver lecteur?"
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