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Critique de KotolineBastacosi


J'ai lu avec sidération tout d'une traite ce récit bouleversant, qui fait penser à un thriller. Et ce fut malheureusement une histoire vécue.
Je ne dévoilerai pas la fin. Mais « Vols et Envol », choisis par l'autrice, enchâssent l'histoire.
Simplement je dirai que j'ai apprécié tout d'abord le style souvent métaphorique, irréprochable de la narratrice, et sa manière de raconter le déroulement des faits. On y croit, on souffre, on a peur et on se révolte.
Le père des deux fillettes dérobées, volées et envolées avec lui, est un individu abject qui ne mérite aucune pitié. le courage d'une mère battue et insultée qui voit ses fillettes en danger, une mère qui se heurte aussi à la méchanceté et la couardise des uns et des autres, tombant de Charybde en Sylla, est digne d'une héroïne qui inspire l'admiration.
On reste indignée, on plaint les fillettes qui n'ont pas non plus été épargnées par leur père psychotique, on prie de toute ses forces que cette petite famille retrouve sa liberté, une vie sécure et apaisée. Mais les surprises révélées en fin de récit sont encore insoutenables.

Ce témoignage est digne de figurer parmi les plus grands témoignages insensés et cruels que traversent certains d'entre nous au cours de la vie. Il fait penser, évidemment en moins hallucinant, au récit célèbre de Betty Mahmoody , « Jamais sans ma fille » et, comme pour ce récit, un film pourrait en être tiré.

Comme la narratrice l'explique en fin du récit, c'est grâce à l'amour pour ses filles et à ses choix à des moments cruciaux de son existence qu'elle a pu surmonter les épreuves.
Je salue aussi le mérite d'Elisabeth Julihane qui a su transcender cette expérience douloureuse en un petit livre, une force vive, un passe-port pour l'espoir et la résilience et pour des solutions de protection, pour elle comme pour toutes les autres femmes victimes de ces abus aberrants qui ne s'expliquent que par des carences affectives et des dérèglements psychotiques, sans oublier que, souvent, voir quotidiennement, des alertes émanant des parents en personne restent lettre morte au niveau des services publics contactés (Éducation Nationale, commissariats, Justice, et Cie).
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