Le premier méchant

J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Masse Critique (merci Babelio et les Editions Flammarion au passage !) et en lisant le 4ème de couverture, j'en attendais beaucoup. J'étais partie sur une idée de roman à mi-chemin entre Le Diable s'habille en Prada et le Journal de Bridget Jones. Finalement, c'est un peu ça, dans un sens, mais en "pire".
"Pire" dans le sens farfelu, inédit, sexuellement bizarre, parfois surréaliste, cinglant... L'histoire ne s'est absolument pas déroulée telle que je l'aurais imaginée, et c'est ça qui donne, entre autre, très envie d'arriver au bout pour voir où tout cela va nous mener !
Niveau personnages, celui de Cheryl est bien sûr psychologiquement assez approfondi, puisque c'est l'héroïne. J'ai trouvé un peu dommage que celui de Clee soit brossé de manière plus superficielle, ne servant que de moteur à l'histoire de Cheryl.
Les personnages secondaires ne sont pas inintéressants non plus, et bizarrement, mon préféré est un personnage qui n'en est pas un : Kubelko Bondy ! (comprendront ceux qui auront lu, je ne compte pas spoiler). J'ai trouvé son concept très sympa, et ayant moi-même un peu de mal avec les enfants, j'ai pu m'identifier à moitié dans cette quête de Kubelko Bondy !
Bref, ce fut une lecture très plaisante, et rapide d'ailleurs... Un roman déjanté, mais quand même à mon avis réservé à un public averti ! On aimera, ou on n'aimera pas : je doute qu'il y ait vraiment un juste milieu.

En voilà un livre étrange, bien costaud et surprenant, qui surnage entre la folie, le glauque et la tendresse.

Car aussi berzingue soit elle, Cheryl est fascinante et pleine de dialogues intérieurs bien barrés. Et quand elle reçoit la fille de ses patrons pour habiter chez elle, tout son « système » vole éclats.

Rien de prévisible, il y a beaucoup de solitude, du sexe et de la violence, de la tendresse et même de l'amour. J'ai pas tout compris, mais c'est pas le plus important, je me suis attaché.
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Voici une oeuvre on ne peut plus insolite. A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à quelque chose d'assez prévisible, du moins je m'étais fait une idée des grandes lignes du scénario. Eh bien, rien ne s'est passé comme prévu ! Si il y a une lecture qui m'a surprise ces derniers temps, c'est « le premier méchant » de Miranda Joly. Je n'ai senti venir aucun des rebondissements et le contenu de l'histoire est pour le moins original. Au départ, il y a le personnage de Chéryl, quinqua célibataire et grande angoissée (elle a un globus). Travaillant dans une association qui apprend à un public féminin l'auto-défense, elle voue un amour sans limite à un de ses collègues, et semble installée dans une routine hyper rangée/millimétrée. Tout bascule le jour où Chéryl se retrouve forcée de prendre en charge chez elle la fille de ses patrons, Clee - 20 ans, à la personnalité pour le moins surprenante. A partir de là, l'histoire prend un virage imprévisible et plutôt barré ! Cela sort totalement de l'ordinaire, c'est curieux, étrange, cela peut mettre vaguement mal à l'aise. Je me suis demandée à plusieurs reprises : mais où va-t-on ?? C'est humoristique et sérieux à la fois, c'est rocambolesque, farfelu, mais cela délivre aussi un vrai message de tolérance et d'amour. La question de la maternité est traitée comme je ne l'ai vu nulle part ailleurs, avec une pertinence et une originalité certaine. C'est un livre qui ne laisse pas indifférent, les avis sont partagés. Je ne sais pas si j'ai aimé cette lecture, ce qui est sûre c'est que je ne vais pas l'oublier. Il ne me rappelle aucun livre déjà lu, et rentre joyeusement dans la catégorie des « inclassables »
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