La révolte de Maddie Freeman

Je suis assez déçue par ce livre. D'après les critiques que j'avais lues, je m'attendais à quelque chose de mieux tourné et à une belle histoire d'amour. En fait d'histoire d'amour, il y en a bien une mais que j'ai trouvée particulièrement clichée. Même dans la catégorie «romances pour adolescents», j'ai déjà lu mieux et plus fin (j'ai lu pire aussi...). J'ai eu l'impression que l'héroïne passait son temps à faire de la tachycardie en présence du héros, un garçon tellement parfait...
«Je fixai ses yeux noirs. Il était tellement parfait.» (p. 331)
Bonk ! Ça, c'est le bruit que fait ma tête en frappant contre le mur le plus proche (et c'est le mur qui sonne creux, pas ma tête !) Il faut dire qu'à ce stade, cela fait déjà plus de 300 pages que je me farcis ce genre de phrases. J'ai eu l'impression que dès que les deux personnages se trouvaient en présence, l'auteur ne pouvait s'empêcher de souligner combien le héros était grand, beau, fort et sentait bon le sable chaud (ou le cambouis, ça dépend...). Les vapeurs de l'héroïne en sa présence finissent par prendre une place disproportionnée et parasitent l'histoire. Enfin, l'histoire...

Le postulat de départ, une jeune fille qui se révolte face au monde hyper-numérique dans lequel elle vit, était intéressant et fait effectivement réfléchir (un peu) sur les sensations du monde réel, la sociabilité, etc. Mais, au final, j'ai l'impression que cet univers ne sert que de prétexte à une histoire sentimentale plutôt fade. J'ai trouvé l'action poussive. En fait, il n'y a même quasiment pas d'action. Il y a pourtant des scènes d'action, de poursuite, d'évasion mais dont les enjeux paraissent finalement assez peu dramatiques. Je ne me suis jamais dit : "oh la la ! qu'est-ce qu'il va se passer ensuite ? Vite, je lis le chapitre suivant !" Même manque de suspense et de tension dans le rebondissement final, le climax en mousse de cette histoire. J'ai eu l'impression qu'il y avait finalement assez peu d'évolution entre la situation juste après la rencontre entre Maddie et Justin et la situation finale. Espérons que cela évoluera par la suite, si suite il y a.

Bon, je dois reconnaître que je ne suis plus une jeune fille en bouton(s) et que, quoiqu'étant redoutablement fleur bleue, ces romances adolescentes me donnent plus souvent envie de rire que de frissonner. Cependant, je ne suis pas persuadée que ce livre plaira tant que cela à mes jeunes lectrices adolescentes. D'abord parce qu'elles sont plus branchées univers réalistes, pour la plupart. Mais même celles qui aiment les dystopies comme Hunger Games ne seront pas forcément emballées par cette histoire à cause du manque d'action véritable et d'évolution de l'histoire. La fin ne nous laisse pas non plus dans un suspense insoutenable qui nous fait penser : "vivement la suite !". Ce n'est d'ailleurs qu'en lisant les autres critiques que j'ai soupçonné que ce n'était peut-être pas un tome unique.

J'ai lu ce roman il y a plus d'une semaine et je suis tellement mitigée à son propos que je ne sais pas me décider si oui ou non j'ai aimé.

L'histoire se déroule dans un futur ou tout passe par les ordinateurs : on ne va plus à l'école mais on suit des cours dans des classes virtuelles, on se fait livrer ses plats cuisinés directement dans le frigo, on regarde des films dans un cinéma virtuel, on danse avec une image de synthèse lors des bals.... Les êtres humains ont donc de moins en moins de contact les uns avec les autres.
Nous suivons Maddie qui est la fille d'un des personnages les plus haut placé dans cette société. Cette vie de solitude lui pèse et elle aimerait parfois que certaines choses changent. Mais les actions qu'elle a commis par le passé la hantent et l'empêchent de se rebeller contre certains aspects du système. Jusqu'au jour où elle rencontre Justin...

Même si par moment j'ai trouvé quelques passages ou actions tirés par les cheveux (la voiture sous-marin...) ou exagérés (si on ne suit pas les cours virtuels on est envoyé dans des genres de maison de redressement...), j'ai bien aimé le côté de l'histoire ou un réseau de personnes refusent de se cantonner à une vie virtuelle et luttent pour que des choses simples comme se parler, se toucher ou se voir ne se fassent plus seulement par l'informatique mais en face à face.
Côté personnage, celui de Maddie est sympathique mais j'ai trouvé que c'était une héroïne trop effacée, trop en retrait et j'ai eu du mal à cerner celui de Justin. Leur histoire m'a dérangée : Maddie tombe amoureuse trop rapidement et Justin nous fait du un coup oui tu m'attire et du un coup non je ne peux pas être avec toi mais c'est pour ton bien. Ils m'ont agacée voire même énervée : Maddie parce que j'ai eu envie de la secouer pour qu'elle se révolte enfin (surtout avec son père) et Justin parce qu'il pense trop à sa mission, qu'il est trop énigmatique et puis surtout parce qu'il nous la joue à "tu veux ou tu veux pas" avec Maddie.

Pour conclure, je dirai qu'il est vrai qu'à l'heure d'internet et de tous les sites de réseaux sociaux, on peut se poser la question de savoir si notre société ne finira pas par ressembler à celle dépeinte par K. Kacvinsky.
Ce roman pourrai donc être une ébauche de ce à quoi pourrai ressembler notre futur : une dépendance totale à l'informatisation de notre vie et la peur de tout contact avec l'extérieur.

Pour adolescents, jolie histoire de Madeline Freeman qui se révolte malgré l'orientation de son père et qui tombe amoureuse de son "sauveur" dans un monde où il n'ya plus de relations sociales et que tout est régi par la technologie. J'ai trouvé ce livre sympathique mais on attend une suite.

Madeline, 17 ans, vit dans un monde où les gens ne sortent pratiquement plus de chez eux: c'est le virtuel qui prime. On suit les cours via internet, rencontre ses amis sur des forums en ligne, admire les couchers de soleil sur un écran, plante des arbres artificiels... Un jour, la jeune fille rencontre Justin, qui l'encourage à préférer le monde réel et ses sensations à l'univers numérique.

La révolte de Maddie Freeman est un roman d'apprentissage. Il suit les pas d'une jeune fille, Madeline/Maddie, qui apprend à défendre ses opinions, connaît son premier amour, s'éveille au monde réel alors que son père est l'un des responsables et fervents défenseurs de l'omniprésence du virtuel. Parfois, elle agit de manière naïve, très immature, mais ce n'est que pour mieux s'affirmer ensuite. le lecteur est en totale empathie avec elle, qui est véritablement au centre de ce roman dont elle est la narratrice. Tout est vu de son point de vue et l'on en apprend très peu sur les autres personnages, ce qui est parfois frustrant.

La révolte de Maddie Freeman nous emmène donc dans le monde de l'héroïne, à travers lequel l'auteure pointe de manière assez efficace les dérives du nôtre, dans lequel de plus en plus de gens deviennent accros aux écrans de leurs tablettes, smartphones... Elle nous pousse à nous interroger sur les dangers de l'utilisation parfois excessive que l'on fait de ces instruments. À trop utiliser son ordinateur, ne risque-t-on pas effectivement de se couper du réel ?

Au final, Katie Kacvinsky nous propose un premier tome plutôt réussi et intrigant, écrit avec un style fluide. A quand la suite des aventures de Maddie ?

Maddie vit dans un monde où tout est virtuel. L'école se fait derrière son ordi, les relations avec les autres aussi. Il nous en faut peu pour se dire que c'est ce qui nous attend... L'idée est vraiment très intéressante. Maddie est une jeune fille étouffée mais qui a terriblement envie de s'envoler. L'histoire d'amour est convenue. Elle craque pour lui, pense que c'est pas réciproque, mais en fait il est raide dingue d'elle, blablabla. Pourtant, on se laisse prendre au jeu. On avance, on a envie qu'ils se trouvent...
Bref, une bonne dystopie, sans trop de surprises mais bien faite.
Et surtout, quand on referme le livre, on a envie de toucher le papier et VOIR du monde en vrai et pas devant son écran d'ordi !