Rose a 28 ans, l'âge de tous les désirs. Malheureusement, son existence est toute autre. Elle trouve sa vie fade et sans entrain. Elle garde les stigmates d'une enfance triste. Pour elle, la cause : son géniteur.
Voilà dix ans qu'elle ne l'a pas vu. Elle est prête à lui vider son sac, à régler ses comptes. Seulement, lorsqu'elle le retrouvera, il sera en soins palliatifs.
Le vécu de notre enfance se répercute sur notre vie d'adulte. Comment nous avons été éduqués, comment nous avons été aimés, comment nous avons grandi et avec qui.
Rose m'a touchée. Son début d'existence n'a pas été doux. Si l'enfance rime avec rires, bêtises, apprentissage, gaieté, elle n'aura été que recluse et réservée. C'était pourtant une petite fille qui avait l'espoir d'obtenir ne serait-ce qu'un peu d'attention.
Tous ces actes manqués suffisent à briser une âme pourtant si douce au départ. Rose a grandi, elle s'est fortifiée, mais vit en elle que des souvenirs de souffrance qui la marqueront longtemps. Son quotidien n'est bercé que par de la colère et de la rancoeur qui lui bouffent la vie.
Et c'est de là que commence cette histoire.
Cynthia Kafka va nous conter la reconstruction d'une jeune femme qui ne sait pas dire non, qui a fait sa vie selon les autres et non selon ses propres envies.
Rose va apprendre à écouter son coeur, a exécuté ses désirs et surtout à réussir à mettre des mots sur ses émotions. Et comme tout le monde, elle n'y arrivera pas seule. Elle aura, par chance, rencontré des personnes sur son passage qui auront réussi à lui redonner le goût pétillant de la vie.
Je savais qu'en clôturant ce roman, mes larmes couleraient. Quelle tristesse, mais quelle beauté!