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Citations sur Le Procès (192)

Le jugement n'intervient pas d'un coup ; c'est la procédure qui insensiblement devient jugement.
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La seule attitude judicieuse consiste à s'accommoder de l'état des choses.
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Conception pertinente et méconnaissance d'une même chose ne s'excluent pas tout à fait mutuellement.
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— Maître, si vous saviez comme nous sommes mal payés, vous nous jugeriez moins sévèrement. J'ai une famille à nourrir et Franz que voici voulait se marier ; on cherche à s'enrichir comme on peut et on n'y arrive pas en travaillant, même si on se tue à la tâche. Votre linge est fin et j'ai été tenté : bien sûr qu'il est interdit aux gardiens d'agir de la sorte, j'ai mal agi ; mais c'est l'usage que le linge revienne aux gardiens, il en a toujours été ainsi, croyez-moi ; d'ailleurs ça se comprend, car quelle importance peut encore avoir ce genre de choses pour qui a le malheur d'être accusé ? [...] Nous sommes punis parce que tu nous as dénoncés. Sinon, il ne nous serait rien arrivé, même si on avait appris ce que nous avions fait. Est-ce qu'on peut parler de justice ? Tous les deux, mais surtout moi, nous sommes depuis longtemps de bons gardiens ; avoue toi-même que, du point de vue de l'administration, nous avons bien fait notre service ; nous pouvions espérer une promotion et sans doute aurions-nous bientôt été nommés bastonneurs comme lui, qui a eu la chance que personne ne le dénonce, car ce genre de dénonciation est effectivement très rare. Et maintenant, maître, tout est perdu, notre carrière est terminée, on nous assignera des tâches encore plus subalternes que celle de gardien.
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"Vous avez noté que je parle presque comme un juriste ? C'est la fréquentation ininterrompue des messieurs du tribunal qui m'influence. J'en tire naturellement un grand avantage, mais l'élan artistique s'en trouve en grande partie perdu."
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Dans ces conditions, la défense est naturellement dans une position très défavorable et délicate. Mais c'est à dessein, là encore. Il faut vous dire que la défense n'est pas à proprement parler autorisée par la loi, mais seulement tolérée ; encore tout le monde n'est-il pas d'accord sur l'interprétation des textes législatifs qu'invoquent les partisans de cette tolérance.
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La Loi est pourtant censée être accessible à tous à tout moment.
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K. se rendit compte qu'il était devant la porte de sortie et que la jeune femme l'avait ouverte. Il eut le sentiment que toutes ses forces lui étaient revenues d'un coup ; pour avoir un avant-goût de la liberté, il descendit aussitôt une marche et pris congé de ses deux guides, qui se penchaient sur lui. Il répéta :
- Merci beaucoup.
Il leur serra la main à plusieurs reprises et ne cessa que quand il crut voir qu'habitués à l'air des bureaux, ils supportaient mal l'air relativement frais qui venait de l'escalier.
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- D'aucuns disent en effet que cette histoire ne donne à personne le droit de porter un jugement sur le gardien. Quelles que soient les apparences, il est tout de même un serviteur de la Loi, il participe donc de la Loi, il échappe donc au jugement humain. Il ne faut pas croire, alors, que le gardien soit subordonné à l'homme. Être lié par sa fonction, comme il l'est, ne serait-ce qu'à l'entrée de la Loi, c'est incomparablement plus que de vivre libre dans le monde. L'homme ne fait qu'arriver vers la Loi, le gardien y est déjà. C'est la Loi qui lui assigne son service, et douter de sa dignité reviendrait à douter de la Loi.
- Je ne souscris pas à cette opinion, dit K. en secouant la tête, car si l'on s'y rangeait, il faudrait tenir pour vrai tout ce que dit le gardien. Or cela n'est pas possible, tu l'as toi-même démontré tout au long.
- Non, dit le prêtre, on n'a pas à tenir tout pour vrai, on a seulement à le tenir pour nécessaire.
- Triste opinion, dit K. ; c'est le mensonge érigé en loi de l'univers.
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K. (...) ne tenait plus maintenant à ce que tout le monde applaudisse, il lui suffisait que la conscience générale soit alertée et médite l'affaire et que, de temps en temps, quelqu'un soit emporté par son éloquence. Il enchaîna sur cette idée en disant :
- Je ne recherche pas un succès oratoire. Monsieur le juge d'instruction parle sans doute bien mieux, cela fait partie de son métier. Ce que je veux, c'est qu'il soit parlé publiquement du mauvais fonctionnement d'un service public. Écoutez ceci : j'ai été arrêté voilà dix jours environ. (...) On m'est tombé dessus au petit matin quand j'étais encore au lit ; peut-être avait-on l'ordre d'arrêter quelque artiste-peintre aussi innocent que moi, mais c'est tombé sur moi. La pièce voisine de ma chambre a été occupée par deux gardiens grossiers. Si j'étais un dangereux malfaiteur, on n'aurait pas pu prendre de plus grandes précautions. De plus, ces gardiens étaient des canailles dépravées, qui m'ont rebattu les oreilles pour que je leur graisse la patte, qui ont cherché à me subtiliser sous de fallacieux prétextes mon linge et mes vêtements, qui ont prétendu m'extorquer de l'argent pour me procurer un petit déjeuner, alors qu'ils venaient sous mes yeux de s'approprier froidement le mien. Mais ce n'est pas tout. On m'emmena dans une troisième pièce, devant un inspecteur. C'était la chambre d'une dame pour qui j'ai beaucoup d'estime et je n'ai pu empêcher qu'à cause de moi, mais non par ma faute, cette chambre soit en quelque sorte souillée par la présence de ces gardiens et de cet inspecteur. Il n'était pas facile de garder son calme. J'y suis néanmoins parvenu et j'ai demandé à l'inspecteur (...) pourquoi j'étais arrêté. Que croyez-vous qu'ait répondu cet inspecteur, que je vois encore comme s'il était devant moi, installé sur la chaise de ma respectable voisine comme une vivante image de l'arrogance la plus stupide ? Eh bien, messieurs, il n'a au fond rien répondu ; peut-être qu'il ne savait vraiment rien ; il m'avait arrêté et cela lui suffisait.
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