J'ai vu passer beaucoup de chroniques élogieuses sur ce roman et j'avais très envie de le lire.
Ce roman parle de la surconsommation au Japon et de la facilité à accéder aux crédits à la consommation (on peut obtenir un crédit aux bornes de retrait).
Et ici, l'autrice parle des femmes qui ne peuvent s'empêcher d'acheter au-delà de leurs moyens financiers et vont jusqu'à s'endetter.
Dans le dos de leurs maris (lesquels ont des comportements envers leur femme très paternalistes et agaçants).
Donc, des endettements jusqu'à ce que l'une d'elles, Rika, franchisse la ligne et détourne des fonds avant de fuir la justice.
Tout le côté matérialiste, addiction à la consommation, mais aussi la peinture d'une société japonaise très patriarcale est intéressant. L'idée de présenter des "anti héroïnes" aurait pu l'être aussi. Malheureusement je ne suis parvenue à éprouver aucune empathie pour ces femmes. L'attitude des hommes est détestable. Une grande partie de l'histoire est consacrée à ce besoin culpabilisant des femmes de consommer.
J'en ressors déçue, car j'espérais lire l'histoire d'une cavale, d'une femme qui dupe le système, une vraie héroïne des temps modernes.
Pas du tout.
Je me suis sentie mal à l'aise durant une grande partie de ma lecture. J'ai lu des chroniques qui parlaient de récit féministe, j'ai trouvé au contraire les portraits de ces femmes dévalorisant, voire humiliant. Il n'y a pas de rébellion contre le système, elles subissent et culpabilisent. Quant à Rika, elle agit et se retrouve hors-la-loi pour un homme (lequel, clairement, la manipule).
Bref, une lecture mitigée, j'en ressors déçue.
Ça arrive.
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