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Dévoré.. sinon je n'en parlerais pas.
Je ne savais pas tellement à quoi m'attendre au niveau de l'histoire. Je savais juste qu'il était très bien noté sur @babelio (j'adore ! Je me rappelle enfin de tous les livres que j'ai lus). Je l'ai acheté d'occas sur @momox (que j'adore aussi). Je pensais que c'était un polar. Sur la disparition d'une petite fille, une nuit. Et bien non, la petite fille a disparu... du cerveau de sa maman.
Mon premier livre sur la folie, sur le moment où tout bascule, où le passé ressurgit. Et un livre sur l'amour indéfectible d'une petite fille pour sa maman.
Trop bien ! ❤
Next ? Je ne sais. La PAL est haute ! Je crois que ce sera un polar...

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Ça commence comme un thriller - la disparition d'une enfant et la sidération d'une mère, puis on bascule dans la doute, l'incertitude, la solitude, la tendresse, la peur, la suspicion, la paranoïa, la colère... la folie...
Très beau roman, très belle écriture, directe et très poétique.
J'ai adoré.
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Ce thriller de Stéphanie Kalfon offre une plongée efficace et terrifiante dans l'univers du trouble mental : une mère ne reconnait plus sa fille ; ou plutôt est persuadée que sa fille n'est plus sa fille mais un sosie qui la remplace.

Cette maladie existe vraiment : elle s'appelle le syndrome de Capgras, ou "illusion des sosies".

En deux cents page, avec un beau style sensible, l'auteure développe un scénario progressif, convaincant et angoissant : ce à quoi nous sommes le plus attachés, ce que nous appelons notre "humanité", c'est-à-dire nos sentiments les plus profonds envers les êtres chers, dépendent-ils vraiment des propriétés physiques et neuro-anatomiques de notre cerveau ? Autrement dit sommes-nous entièrement à la merci de son bon fonctionnement et de ses lésions éventuelles ?

La réponse est oui, bien sûr.
Et là on touche à la question de la vie, de l'individualité, de la finitude : est-il possible que nous soyons entièrement matière ?
Ça dépend de ce qu'on entend par "matière" ; et on pourrait retourner la question cul par dessus tête et demander si nous ne serions pas plutôt entièrement esprit. Moyennant quoi on arriverait à l'équation suivante : matière ⇐⇒ esprit.

A moins que nous soyons à la fois l'un et l'autre, ou ni l'un ni l'autre (ce qui reviendrait au même).

Mais alors, que sommes-nous ?
Sommes-nous ?
La vie est-elle un songe et qui rêve ?

Je divague un peu, le bouquin m'a tapé sur le système. Preuve qu'il est bon.

En conclusion je reprends un des tout derniers passages du livre, une réflexion de l'héroïne à la perception et aux affects distordus : " On me croit égarée, mais c'est une incompréhension de plus des traces que je sème, des migrants que nous sommes, crevant de vivre, rêvant de trop, écartelés entre ces deux terres que sont la mort et l'enfance, je passe, je passe, je n'ai pas la main cette fois, je passe. Je cherche les liens du pardon, je reviens à la surface de la vie, émergeant depuis des phrases nulles et non avenues. Tout cela à cause de ce penchant, cette aspiration au vrai, au réel, au non apparent, au certain !"

Cette lecture m'a fait penser à l'essai paru en 1985 du neurologue Oliver Sacks "L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau" . En vingt-quatre chapitres, l'auteur y dépeignait les comportements les plus étranges occasionnés par les affections cérébrales.
Ce roman, "Un jour ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau" pourrait être l'illustration, très réussie, de l'un d'eux.



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Une belle découverte que ce roman. Je remercie les babelpotes passées avant moi qui m'ont incitée à choisir ce livre.
Je voulais du gai et humoristique, c'est raté, mais je ne regrette pas une seule seconde.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Nina, 8 ans.
Banderole dans le salon, mousse au chocolat (ratée, mais c'est l'intention qui compte), et pour finir la journée en beauté, fête foraine.

Paul, le papa veut tirer sur les ballons pour décrocher le gros lot pour sa fille.
Emma, la maman, le regarde.

Et puis soudain, elle baisse les yeux et ne voit plus Nina.
Quelques secondes d'inattention et c'est le drame. La petite a disparu.

Branle-bas de combat, les parents courent partout, la police rapplique et organise une battue dans les bois qui jouxtent les manèges, etc...
Emma et Paul sont conviés à rentrer chez eux...

Après une nuit infernale, Nina leur est rendue sur les lieux même de sa disparition.
Les parents se précipitent, mais l'élan d'Emma est stoppé net. Elle en a la certitude, ce n'est pas sa fille...
Et elle seule le sait.

C'est un roman poignant, qui prend aux tripes. le style est vif et l'autrice ne se perd pas en circonvolutions. Des phrases courtes qui frappent.

J'ai été attristée par cette famille, chacun d'eux. Aucun parent ou conjoint ne peut rester indifférent quand de tels événements se produisent.
Mais la majeure partie de mon empathie va à l'enfant. On a envie de la serrer très fort contre nous.

Je n'en dirai pas plus. Lisez-le.

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Intrigant !J'ai choisi ce livre car le titre m'intriguait et je ne peux que vous conseiller d'ouvrir ce livre, vous ne pourrez le refermer! Roman addictif, fou, oppressant, une mère ne reconnait plus sa fille disparu lors d'une fete foraine. Lors de son retour tout change, tout s'emmêle pour la mère. Nina n'est plus Nina. mais il n'y a qu'elle, la mère, qui s'en rend compte.
Ne manquez pas ce livre original, fou, flou !
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Ce livre devrait, pour moi, rester dans mes souvenirs des livres lus par ce qu'il a éveillé en terme d'émotion et de découverte.
La narratrice nous invite, nous capture presque, dans sa réalité : La perte d'un enfant durant quelques heures, de la soirée à presque l'aube. Nous sommes embarqués dans ce qu'elle vit dans cette perte soudaine et le désarroi ou la sidération de ce moment. C'est là, par l'intelligence et la force de l'écriture. Nous pourrions dire littéralement et littérairement embarqués. Quand le couple retrouve au commissariat l'enfant que la police a retrouvée nous sommes embarqués dans une autre réalité, qui au delà du plaisir de la lecture (écriture joliment métaphorique ou descriptive), nous fait partager un point de vue (ou de perception) peu ordinaire.

Bref j'ai beaucoup aimé ce livre couronné par le prix « folie d'encre » bien mérité, je trouve.
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma lecture de 179 pages sur ma liseuse.
Nina a disparue lorsqu'elle était à une fête foraine avec ses parents. Nina a été retrouvée plusieurs heures plus tard .
Mais voilà pour Emma la maman c'est n'est pas SA Nina c'est une autre fille totalement différente.
Alors Emma est elle folle? Que se passe t-il? Qui est vraiment Nina.
L'auteure nous livre une lecture intense,difficile, j'ai eu beaucoup d'empathie pour ces 2 personnes car tout est difficile pour chacune d'eux.
Une belle écriture des chapitres courts,un livre que j'ai lu d'une traite car je voulais savoir qui était Nina ou si Emma avait vu vrai.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Avec ce roman au titre à rallonges, Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau, Stéphanie Kalfon décrit les méandres du ressenti d'une mère qui tombe dans une incertitude envahissante jusqu'à se perdre complétement, seule contre tous.

Une enfant se perd dans une fête foraine le jour de son anniversaire. L'inquiétude de ses parents dure jusqu'au lendemain, où on retrouve la fillette dans des sanisettes de chantier, en pleine forêt. Lorsque sa mère, Emma, retrouve sa fille, Nina, une béance psychique se crée : le doute s'immisce petit à petit et la peur s'installe. Et, Emma raconte son doute et son cheminement concernant cette nouvelle enfant qu'elle ne reconnaît pas.

De la joie attendue, le rejet se fait jour, quelque chose est mort. Ces retrouvailles n'en sont pas. Emma croit que l'enfant, de nouveau présente, est une copie, un faux, un plagiat qu'elle seule est capable de détecter, elle, la professeur des Beaux-arts, habituée aux faussaires.

Cette béance que décrit Stéphanie Kalfon qui devient au fil des pages un véritable délire paranoïaque est rapidement assez insupportable. Non seulement, le délitement de la personnalité de la mère y est disséqué. Mais, la stupeur du mari, devenant rapidement une inquiétude grandissante, prouve la désintégration de l'univers de cette famille.

Néanmoins, il y a aussi le désarroi de la petite fille qui touche énormément. Elle doit à la fois se relever du traumatisme subi. Mais aussi, elle doit donner des gages à cette mère dont le trouble devient de plus en plus envahissant, en se justifiant d'être “elle”, hier et aujourd'hui.

Et lorsque les hallucinations arrivent, le roman devient effrayant. Et les situations diaboliques s'enchaînent !

La puissance dramatique glace au fur et à mesure que le déni devient inopérant à faire comme si. Stéphanie Kalfon s'empare de cette situation, tragique; et la met en scène avec justesse et maîtrise. Ce n'est qu'à la fin que le lecteur comprend ce qui a fasciné l'écrivaine dans son cheminement littéraire.

Son talent à décrire des situations psychologiques, où le cerveau bascule dans l'irrationnel, permet de s'immerger dans un trouble que je ne connaissais pas. Et, du coup, l'horreur à posteriori est terrorisante. Car, on est loin de la rassurante théorie de la résilience.

Ce roman se lit comme en apnée. Seulement, Stéphanie Kalfon n'a pas écrit un vrai thriller. Il n'y aura ici que des cellules nerveuses qui meurent. Et, force est de constater, que notre inquiétude entoure toujours Nina ! On l'imagine adulte pouvant reproduire, à la faveur d'une situation traumatique, la même évolution qu'Emma. Terrible et angoissant !

Stéphanie Kalfon est une romancière très fine pour l'analyse des imbrications psychologiques qu'entraînent de graves traumatismes. Assurément, je vais suivre son travail !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Un soir de fête foraine, une fillette de 8 ans disparaît dans la foule. Après une nuit d'angoisse au summum de son intensité, le commissariat appelle les parents pour un heureux dénouement. Mais voilà : la fragilité psychique de Emma, la mère, rouvre les plaies d'un traumatisme datant de la petite enfance. La fillette est sauve, juste un peu choquée, et elle a besoin d'amour et de confiance pour se reconstruire. Pour accentuer le côté tragique, l'auteure Stéphanie Kalfon, fait parler Emma à la 1ère personne. Une force à égalité avec le risque pour que le lecteur soit immergé. Et ça fonctionne avec une écriture précise et ciselée. Emma ne se remet pas du choc en se croyant devant le sosie de sa fille, puis en hurlant à l'imposture, fait invraisemblable. Il faudra la consultation d'un neurologue pour lui annoncer le « syndrome de Capgras » Cela nous ferait penser aux victimes de drames violents tels que les attentats. Les anciennes failles ressortent et les soins psychiatriques sont inévitables.
L'auteure, scénariste et réalisatrice a un vrai talent d'écrivaine en analysant parfaitement ce trouble mental. Seul bémol dans le roman : des cours séchés durant une semaine chez la maman (professeur d'arts plastiques) et chez la fille (écolière), dans une famille sous contrôle médical, c'est à peine vraisemblable. A moins que le mari, qui plane avec sa « béquille musicale », ne soit assez présent pour les aider ? Et bravo pour ce roman haletant et très instructif.
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Pour faire plaisir à sa fille, il tire sur des ballons de baudruche à la fête foraine, sa mère applaudit. Elle se tourne vers sa fille, Nina n'est plus là. Moments d'angoisse totale, « épouvantable« . Ils la cherchent. Nina est retrouvée le lendemain matin, saine et sauve. Elle dit avoir suivi un petit chat aux yeux jaunes, s'être perdue dans la forêt avant de se réfugier dans une cabane de chantier.

La mère, Emma, 43 ans, professeure de peinture aux Beaux-Arts, ne croit pas ce que raconte sa fille, « Je connais ma fille, ça ne lui ressemble pas« . Même le test ADN n'ébranle pas sa certitude que la fillette qu'on lui a rendu est sa propre fille. Car Emma sait regarder Sa formation lui donne de connaître les secrets des formes, des couleurs, des illusions optiques. Non, ce n'est pas sa fille, mais alors, qui est-elle ?

Stéphanie Kalfon écrit une histoire délirante et inquiétante selon le point de vue d'Emma. Avec une langue acérée, elle décrit le délire de cette mère qui voit bien que Nina connaît l'histoire de la famille, qu'elle attend certains gestes intimes jamais donnés à d'autres que sa fille, mais elle veut qu'on lui rende la « vraie« . Son mari tente en vain de calmer ses doutes. Désespérée et fatiguée, Nina se rend complice de sa mère en jouant la fausse fille qui, sensible à sa dérive, va l'aider à retrouver la « vraie« .

L'auteure manie son écriture de façon à nous entraîner dans le délire de la mère. Parfois, on se demande si on n'est pas en train de vriller ? Si elle n'a pas raison ? Si ce sont des voix qu'elle entend ? C'est inquiétant, angoissant et troublant d'être, par l'écriture, très près de cette mère qui n'arrive pas à reconnaître son enfant qui, peut-être, n'arrive pas à l'aimer telle qu'elle est..

L'intrigue est impeccablement construite et la tension est maintenue tout au long du roman. le livre fermé, l'histoire peut obséder pendant quelques temps…
Lien : https://lecturesdereves.word..
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