Nous autres, les humains, sommes comme des chiens. Profondément seuls au milieu de la foule. Mais notre peur est plus grande que la leur, car nous savons que la douleur a une histoire, nous savons la reconnaître et l'appréhender.
Nous autres, les humains, sommes comme des chiens. Profondément seuls au milieu de la foule. Mais notre peur est plus grande que la leur, car nous savons que la douleur a une histoire, nous savons la reconnaître et l'appréhender.
Le mal s'abat comme un déluge, se dit Malin. Comme une impitoyable tempête d'automne. Comme une coulée de boue qui dévale une montagne et ravage tout sur son passage. Un déluge de mort et de violence qui éteint toute vie sur son chemin et laisse un désert derrière lui, où nous, les survivants, nous nous dévorons afin de survivre entre les tas de cendres.
Le mal s'abat comme un déluge, se dit Malin. Comme une impitoyable tempête d'automne.
La colère ne mène nulle part. J'ai appris que tout ce qui nous reste au bout du compte, c'est ce qu'on fait pour les autres. On peut choisir entre l'empathie et le refus. C'est aussi simple que ça.
Jan l'avait laissée voir Tove. Elles avaient pris un café à Tomby, puis elles avaient été chez H&M. Au café Malin lui avait demandé pardon pour s'être emportée. Elle lui avait annoncé qu'elle allait se faire aider.
"Et tu dois vraiment partir si longtemps ?
- ça aurait pu être bien pire, tu sais."
Malin avait voulu pleurer. Tove, elle, semblait s'être aguerrie. Mais peut-être pas autant que ça, au fond.
Il n'y a pas de douleur avec laquelle on ne pourrait pas vivre. Il faut la transposer à autre chose, l'éloigner de soi-même.
Quand on ne compte pas sur la loyauté, on n'est pas déçu par la trahison.
C'est peut-être la forme d'amitié la plus rare, et par conséquent juste et fragile : pourquoi s'accrocher à quelque chose s'il n'y a au fond rien à perdre ?
Le mal s'abat comme un déluge, se dit Malin. Comme une impitoyable tempête d'automne. Comme une coulée de boue qui dévale une montagne et ravage tout sur son passage. Un déluge de mort et de violence qui éteint toute vie sur son chemin et laisse un désert derrière lui, où nous, les survivants, nous nous dévorons afin de survivre entre les tas de cendres.